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EDC de Gecko~2722

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Miroir

Gecko ouvre un œil, les pensées encore perdues dans un rêve trop long.
La chaleur d'une couette, la délicate odeur du café , rien de tel pour un doux réveil.
Je m'étire, regarde autour de moi et aperçoit comme chaque matin un petit mot posé a coté d'un café trop souvent froid. Je prend quelque secondes pour lire le mot et me lève, la tasse de café a la main.
Me voila dans le grand salon, si grand qu'il me faut chaque matin le temps de choisir une place... pour ce matin le bar conviendra. Je dépose mon AITL sur le bar et consulte les nouvelles, étrangement elles se marient parfaitement avec le café.. toujours amer mais si douces lorsqu'on le mélange à quelque chose de sucré..
J'hausse les épaules en consultant la rubrique nécrologique et trouve mon sucre, une pensée qui me donne le courage de me préparer.
J'avance vers la douche, froide, comme trop souvent.. et retire mes vêtements. L'attente est interminable et ce froid imposé me rappel de mauvais souvenirs comme chaque matins.. comme trop souvent. L'eau chaude coule et je m'avance.
Avec toutes ces années qui passent je me surprend à retrouver des gestes Outriliens, vestige d'une première vie. Les gestes sont énergiques, insistants,trop insistants, offrants à l'eau chaude la vision d'une légère brulure sur les bras.
Cette violence inconsciente n'excusera jamais ce confort, ce luxe mais elle l'aide.
Je sors de la douche, la buée envahie la pièce et trouble ma silhouette dans le miroir, je me sèche et m'approche de celui ci, hésitant comme chaque matins.
Ma main glisse doucement en travers du miroir et me recule, j'observe.
Ce corps, espoir d'une vie meilleure garde la trace d'un sacrifice infini: sur mon épaule encore humide, une tête de loup relique d'un rêve sans fin, plaie volontaire sur ma chair et dans mon cœur.
Je le regarde comme s'il me permettait de ne pas oublier et finit par me pencher en avant.
Mes doigts glissent le long de mon visage et pressent les cernes d'une vie difficile, pourtant elles ne doivent pas.
Je me reprend à penser à nouveau à moi... à ce qui je suis vraiment, à ce que je ressent mais l'illusion doit être parfaite.
Gecko force un sourire qu'il saura garder toute la journée et murmure
"Je vais bien, comme toujours"
Personne ne doit réellement savoir, pas même moi... je me force et repousse ces idées noires, ces pensées douloureuses qui sauront me hanter à nouveau cette nuit.
Le fusil ajusté, il part affronter une nouvelle journée.

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