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EDC de Elea~1433

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Chapitre I ~ Le projet Noria

« Température à 37.9 °C. Rythme cardiaque faible et régulier, 62 pulsations à la minute. Respiration profonde et régulière, soit environ 13 inspirations par minute. Pression diastolique, 70 mmHg. Les signes vitaux sont stables.
Age physique atteint par le sujet : 18 ans. Durée de la maturation : 2 Heptades. Nom du projet : Noria.
»

L'infirmière s'était affairée à noter les informations qu'elle avait dit à voix haute. Plusieurs scientifique s'étaient alors regroupés devant la cuve, attendant l'issue finale de cette demi-année de travaux si chronophage. La praticienne, qui avait suivi l'état de santé du sujet durant toute l’expérience s'approcha de la vitre. Elle se retourna, et adressa un signe de la tête à l'un des chercheurs. Le cycle touchait à sa fin.

Les pistons aux cotés de la cuves s’enclenchèrent, soupirant dans un sifflement caractéristique. Le liquide où gisait le corps inerte de la jeune femme, fut aspiré par les ouvertures en aval de la cuve. On pu apercevoir désormais, malgré la condensation provoqué par la différence de température entre les deux milieux, le corps dénudé de la jeune femme, encore allongée dans la position actuelle de la cuve. Cette dernière, une fois les précédentes opérations terminées, se mis à passer de l'horizontale à la verticale. La tension était palpable. On décelait la sueur sur le front de l'infirmière qui attendait l'ouverture devant la dite cuve. Les pistons se relâchèrent, provoquant l'émission d'une épaisse brume aux pieds des scientifiques. La cuve s'ouvrit enfin et la jeune femme s’effondra littéralement dans les bras de la jeune infirmière qui la rattrapa de justesse.

Il y eu un moment d'inaction. Un silence pesant durant quelques secondes. Chacun retenait sa respiration..
Quand soudain, l’expérience fut prise d'une forte toux : C'était la transition. Elle cherchait à inspirer, expirer. Son souffle était saccadé, rauque. L'infirmière la tenait fermement afin qu'elle ne tombe pas ; à l'instar d'un nourrisson, il lui fallait apprendre à respirer, à marcher, à parler. Grâce aux techniques actuelles, cela ne prendrait pas plus d'une journée.
Ses poumons prenaient peu à peu l'atmosphère, tandis que l'assemblée se félicitait d'avoir réussi l’expérience. La praticienne osait un large sourire. Elle passa le bras de l’expérience autour de son cou et se dirigea non sans mal vers l'une des pièces du laboratoire, tandis que la communauté scientifique festoyait leur réussite.

Quand elle eut ouvert les yeux pour la première fois, elle eut pour réflexe instinctif de les refermer. Il lui fallu quelques minutes pour se rendre compte qu'elle était immobilisée sur le ventre sur une table d'opération. Des lanières de cuir maintenaient ses membres et sa taille ; Elle ne pouvait rien faire.
Un bruit de roulette se fit entendre, un homme translatait du bureau à la table d'opération. Il se plaça devant elle, et croisa les bras. Elle lui adressa un regard particulièrement froid et hostile, avant de tenter de défaire ses liens par la force, mais il fallait se rendre à l'évidence, elle était encore bien trop faible pour s'en sortir. Le scientifique prenait un plaisir malsain à voir l’expérience se débattre.

Le scientifique approcha le nécessaire de tatouage dans un silence religieux, puis se souleva de sa chaise afin de saisir l’ustensile. Il pressa le bas du dos de la jeune femme qui s'agitait, impuissante. L'homme était brutal et prit deux heures à inscrire en lettre le nom du projet sur l'arrière de la hanche droite de la jeune femme.
Son regard se figea, les pupilles dilatées, consciente mais inerte, tant la douleur était insoutenable.

Il fut alors beaucoup plus facile pour le tatoueur de faire son oeuvre. Quand il eut fini, il contempla le résultat final et s'auto-congratula de ne pas trop avoir fait saigner la plaie.
« Ça mériterait pas une récompense ? »
La main qui maintenait le dos de la jeune femme glissa doucement vers sa chute de rein. Un sourire pervers s'afficha sur le visage du scientifique qui pouvait ainsi profiter d'un corps gisant pour lui tout seul.
Il eut à peine le temps d'aller plus bas que la porte de la pièce s'ouvrit. La praticienne passa l'encolure le la porte, et ne fut pas surprise de voir que son collègue se préparait à commettre un acte irréparable.
« Je me demande encore pourquoi t'es encore dans ce laboratoire Enrique. Je te donne 5 secondes pour définitivement disparaître de cet endroit, je suis certaine que mon frère qui travaille au Cercle de l'Orient serait surement content d'apprendre tes magouilles. »
Le scientifique se retourna, désemparé, avant de prendre la fuite. L'infirmière s'approcha et défit les liens qui la maintenaient immobile, et s'affaira à nettoyer la plaie à l'aide d'un chiffon imbibé de désinfectant. Alors qu'elle reprenait quelque peu ses esprits, lorsqu'elle ouvrit les yeux, son regard se croisa avec celui de la bienveillante praticienne. Elle s'appuya sur ses mains, et se redressa seule. Elle leva la tête, et écarta ses cheveux qui gênaient sa vision d'un geste de la main.
« Merci. »
Elle passa encore deux jours en ce lieu, sous la surveillance de cette bienveillante infirmière qui était là depuis sa création. Les connaissances qu'elle avait emmagasiné durant sa maturation lui revinrent peu à peu, et quand elle fut fin prête, on lui donna un nom.
« Tu te nommeras.. Elea Marsarra. »

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