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EDC de Elea~1433

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Un choix

Un choix
Avez vous déjà eu ce sentiment désagréable..
De devoir prendre une décision effroyable..
Car elle pourrait briser des Hommes estimable ?
« J'annonce la fermeture du Militarium. »
La tension montait d'un cran.
Ils étaient fous, réagissant comme si une météorite tombait sur leurs épaules blindées. Sur leurs visages se lisaient un trop plein d'expression et d'émotion, allant de la vile haine, à la colère, en passant par la tristesse, le mépris, le dégoût. Certains bouillaient de rage, et n'attendaient que le signal pour se jeter tels des sauvages sur la dame de fer, en hurlant leur mépris pour cette personne qui venait de leur confisque leur vie.
Un troll s'exclamait, il demandait des réponses, à ses problèmes de son propre monde stérile. Son regard diamanté était ailleurs, elle regardait ces gens qui venaient de "croire" qu'ils avaient tout perdu.
Elle les méprisait.
Mais elle les respectait.
Ils sont incapables.
Ils étaient indispensables.
Elle voyait en eux des enfants pleurant un jouet qu'elle leur aurait confisqué, des enfants totalement déconnectés du monde réel, incapables de se projeter vers l'avenir de façon individuelle, collective et globale. Il ne pouvaient ou ne voulaient pas comprendre ? Avaient-ils conscience que ce regard subjectif qu'ils ont sur eux même voilait le problème préoccupant qu'ils provoquaient sans le vouloir ?
Ses muscles se crispèrent, elle était tel l'écureuil dans son enclos, attendant patiemment qu'on vienne la dépecer. Mais il fallait croire que les éleveurs n'avaient pas le courage d'aller tuer la grosse bête. Courage ou peur, ou simplement conscience ?
Mais derrière la façade fermée et hostile se cachait un pincement au cœur, un mélange de mépris et de tristesse. Nul n'osa faire fermer une organisation impériale auparavant, et comme tout, les autres sont juges des actes de ces gens, des décisions prises.
« Je souhaite faire fermer le Militarium. »
Cette phrase ne suscita aucune autre réaction que des hochements de tête la veille, si bien quelques inquiétudes et des assurances. Elles avaient compris qu'Elle avait compris également que cela ne pouvait qu'aboutir à cela. A la fois rongée par les remords, attisée par une haine grandissante et sous un regard persistant politique, il fallait faire quelque chose, aux dépends des uns.
Son cerveau fulminait, il fallait penser à mile choses à la minute, et le temps pressait. Rien ne bougeait, rien ne passait, il fallait prendre ses responsabilités, et assumer jusqu'au bout.
Aller jusqu'au bout, dans le fond comme dans la forme.
Je me souviendrais toujours.
J'étais devant une bande de sourds.
Ils Lui faisaient la cour.
Aux origines, il y avait cette lettre.
Insouciante et inquiète, elle s'était proposée pour reprendre le militarium, avec comme intime conviction de former un successeur potable, et de suivre les conseils de ses plus proches collaborateurs. Alors elle déléguait, affirmait les rôles de chacun et chacune, afin que se démarque un futur chef des opérations. Mais ces "impérialistes" s'étaient oubliés. Galvanisés par la pression qu'avait pu apposer le Militarium fut une époque, ils croyaient avoir les clés.
Ils avaient oublié qu'ils n'étaient qu'une OI.
Il n'y a de place que pour l'ingratitude.
« Nous formons une famille ! »
Une famille. Quel sens donner à tout cela ?
Ils n'étaient que des grades pour elle, une famille qui tendait à prendre un peu trop ses aises, gourmande et stérile.
Néanmoins, elle n’omettait pas de rappeler le Militarium à ses heures de gloire, quand celui ci avait encore la lourde tâche de veiller sur le sas. Mais n'est ce là que le rejet du présent ?
Le Militarium n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été, il ne s'est jamais relevé.
Alors elle tourne, en pensant à cette famille déchirée.
Est-ce seulement ainsi que l'on peut ressentir à la fois du respect, du mépris et de la tristesse pour une chose ?

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