EDC de 67864

Cela faisait quelques jour qu'il squattait le canapé de la banque. La fatigue l'avait envahi. Le Bocal de métal n'arrivait plus à faire grand chose si ce n'est mettre un pied grinçant devant l'autre, essayant parfois de trouver un peu d'huile pour limiter le bruit qui l'accompagnait comme au premier jour. La routine était là, une banque trop souvent fermée aussi, solide comme un roc ou une forteresse pour les économies de la population, mais close. Et il lui incombait de l'ouvrir comme il le pouvait même si cela restait éreintant. Epuisant. Tuant. Au moins la patronne l'avait compris et elle allait essayer de recruter. Et lui permettre de se reposer. Un peu.

Tout le monde pouvait avoir besoin de se reposer, non? He bien lui aussi. Et après avoir rempli ses unités de collecte, il avait bien mérité ce droit. Au boulot? Une nouvelle employée, Kaede, tenait l'entreprise active. Personne d'autre ne serait requis pendant un petit moment. Un petit quelque chose l'avait tout de même agacé, le Bocal. La Forteresse semblait un lieu de sieste tout indiqué. Pour changer d'air, d'ambiance.

Le bâtiment semblait déserté depuis quelques temps. Il y avait pourtant une poignée de jeunes, sportifs, motivés mais aussi et surtout, livrés à eux-mêmes pour le moment, loin de toute supervision. La fameuse entraide, le concept de fraternité rebelle, semblait avoir pris du plomb dans l'aile. Peut-être à cause de la campagne électorale qui avait soulevé quelques crispations? Ou la disparition de ceux qui avaient consacré de leur temps à cette jeunesse comme Hâllya, Vostro, Ezio, Orza par exemple.

Quoi qu'il en ait été, le Bocal avait besoin de laisser ses grincements et ses grésillements un instant et un divan vide l'accueillit volontiers, laissant ses systèmes se mettre en veille pour que quelque mise à jour puissent se faire.

Le réveil se fit par une alerte sur son communicateur embarqué: Il fallait évacuer la banque pour cause d'attaque impériale. La banque? Il n'y était pas. Mais plusieurs collègues tendaient à somnoler plus ou moins profondément sur place, y compris Osmanzizic dans le hall. Consultation de l'AITL pour voir comment était la situation...

Et les discussions alentours...

Traduction: c'est pas bon!

Prenant ses jambes à son cou, Bocal s'engagea dans la direction de la banque. Le trajet n'était pas si grand mais on pouvait entendre des combats au loin, vers le centre militaire. Ni vu, ni connu, il entra à son travail et vérifia la situation faute de pouvoir y changer quoi que ce soit. Et rapporta celle-ci plus haut.

Il déambulait dans les rues, aussi dangereux qu'un... lampadaire en panne? Il put avancer, l'air de rien, sans encombre, tomber sur d'autres jeunes rebelles laissés pour mort par les impériaux. Bien sûr, sans bras, impossible de les relever ou de leur apporter la moindre aide autre que des encouragements mais c'était mieux que rien, non?

Le Bocal à pattes, dans sa quête observatrice, ne peut que constater les combats qui se déplacent, qui s'étendent...

Et puis ailleurs, à l'abri, pendant ce temps...

Plus tard...
Ailleurs...
Une blonde aura un affreux mal de crâne à sa sortie de cuve.
A croire qu'elle aura reçu un immeuble sur la tête.