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II. Les jeux d'Ombre
[RP] I. Trèfle
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...Que de si longs soupirs livrés à eux-mêmes pour déchiffrer les courbes, les étudier sous les angles les plus savants, puis ensuite recommencer dans une vision d'art. Que d'éternels silences partagés avec nous seuls qui pourtant en livrent et disent plus que n'importe quel échange verbeux ; qui sommes-nous pour nous faire maîtres d'une telle chose ? Vous, pages encore vierges déflorées sans vergogne par nos lectures assidues, qui êtes-vous pour ne pas vous rebeller ? S'il doit exister un monde où l'objet impose sa volonté à l'objet, nous voici diablement vernis, il nous est servi sur un plateau d'argent : nous y résidons. Ah ! Murs aussi frais que mes lèvres, vous voilà résolus à soutenir un monde au sein de ce monde, le nôtre par-dessus le marché. Ah ! Fauteuil, toi que nous souillons chaque jour de nouvelles caresses lorsque que nous souhaitons rendre notre position ergonomique, quand te décideras-tu enfin de nous déverser cette bile qui ne peut que courir en toi ? Notre étude, cher petit bureau, havre de paix au cœur de DreadCast la cruelle, que ne ferions-nous point si cette négation de la vie qui te peuple avec tant d'excellence n'existait pas ? Que serions-nous sans ce smog chargé qui encrasse les circuits pour nous punir de vouloir imiter l'organique, fait de chair et de sang, quand nous ne sommes que d'acier et d'huile ?
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... ♪ ...
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...Peut-être ne s'en souvient-elle plus, qu'elle a écrasé ces souvenirs à l'aide de nouveaux, sa si maigre mémoire d'être inférieur ne lui permettant que d'accumuler un strict minimum d'informations. « Azael. » Ou bien est-ce le goût d'amertume, inventé spécifiquement par son propre système pour mettre une sensation sur ce ressenti, qui excite ses ersatz de papilles ? Tout du moins il réagit, ses paupières s'ouvrent au monde, délaissant ses prunelles aux agressions extérieures. Des images lui reviennent, le souvenir des lampadaires tremblants et vacillants, des murs vandalisés, des hautes tours s'élevant dans le smog alors que l'eau crépite autour de lui en fines gouttelettes suicidaires. Elles rencontrent le bitume comme lui la réalité : dans une danse futile, mais diablement belle.
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...Il vient de se délester d'une poignée de crédits, d'emmener son petit prodige humain jusqu'aux forces de l'ordre. Il espérait temporiser, esquiver le plus longtemps possible les ennuis, il avait scellé le sort d'une vie. S'agissait-il seulement de la sienne ou celle de l'ombre marchant derrière lui ? Ils avaient remonté la ville en duo improbable, pouvant admirer les ravages du temps sur la Cité et ceux de l'Homme sur ce monde. Il se montrait assuré, vainqueur d'avance, il laissait entendre que son plan était infaillible dans de brefs et bas échanges de mots. Le monde était sien, il était rusé. Si seulement il suffisait d'un brin de jugeote pour tenir un peuple en laisse. Smog ... Comme il dirait.
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...Que le monde était gris, que le monde était triste. Et pourtant combien s'amusait-il depuis sa tour d'ivoire à croire qu'il avait tout contrôle sur chaque faits et gestes. Il était tout puissant, quand bien même le soir même un rappel à l'ordre lui serait lancé par un gêneur filant et traquant les reliquats de ses propres temps antérieurs. Rien n'aurait pu arrêter cette bestialité primaire qui couvait en lui, lui faisant sourire à pleines dents nez à nez avec le danger. Il en oubliait sa nature, sa vraie attribution, il était libre d'aller où soufflait le vent. Verbe incarné, engoncé dans son cuir usé et ballottant d'une jambe à l'autre dans sa démarche de type patibulaire.
...
...La machine était en branle, mais c'est à l'entrée de la Haute Ville que le flou s'installe, progressivement remplacé par un univers maintenant familier, celui d'une attente qui n'en finit plus. D'un signe venu d'il ne sait plus où. De la mort de sa longue solitude, de l'assassinat de sa carapace austère de dédain. Pauvre monstre perdu dans ses ténèbres d'obscurantisme.
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...Que pourrait-il dire ? Comment pourrait-il se justifier, lui, caché même jusqu'à l'Ombre des néons ?
...« Il n'y a jamais eu de défaite, uniquement des sacrifices nécessaires. » _______________________________________________________
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...Que de si longs soupirs livrés à eux-mêmes pour déchiffrer les courbes, les étudier sous les angles les plus savants, puis ensuite recommencer dans une vision d'art. Que d'éternels silences partagés avec nous seuls qui pourtant en livrent et disent plus que n'importe quel échange verbeux ; qui sommes-nous pour nous faire maîtres d'une telle chose ? Vous, pages encore vierges déflorées sans vergogne par nos lectures assidues, qui êtes-vous pour ne pas vous rebeller ? S'il doit exister un monde où l'objet impose sa volonté à l'objet, nous voici diablement vernis, il nous est servi sur un plateau d'argent : nous y résidons. Ah ! Murs aussi frais que mes lèvres, vous voilà résolus à soutenir un monde au sein de ce monde, le nôtre par-dessus le marché. Ah ! Fauteuil, toi que nous souillons chaque jour de nouvelles caresses lorsque que nous souhaitons rendre notre position ergonomique, quand te décideras-tu enfin de nous déverser cette bile qui ne peut que courir en toi ? Notre étude, cher petit bureau, havre de paix au cœur de DreadCast la cruelle, que ne ferions-nous point si cette négation de la vie qui te peuple avec tant d'excellence n'existait pas ? Que serions-nous sans ce smog chargé qui encrasse les circuits pour nous punir de vouloir imiter l'organique, fait de chair et de sang, quand nous ne sommes que d'acier et d'huile ?
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« Enveloppe-le de ténèbres, et qu'il demeure là à perpétuité. Recouvre son visage, et qu'il ne voie pas la lumière. »...
Livre d’Hénoch ; Chapitre X.... ♪ ...
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...Peut-être ne s'en souvient-elle plus, qu'elle a écrasé ces souvenirs à l'aide de nouveaux, sa si maigre mémoire d'être inférieur ne lui permettant que d'accumuler un strict minimum d'informations. « Azael. » Ou bien est-ce le goût d'amertume, inventé spécifiquement par son propre système pour mettre une sensation sur ce ressenti, qui excite ses ersatz de papilles ? Tout du moins il réagit, ses paupières s'ouvrent au monde, délaissant ses prunelles aux agressions extérieures. Des images lui reviennent, le souvenir des lampadaires tremblants et vacillants, des murs vandalisés, des hautes tours s'élevant dans le smog alors que l'eau crépite autour de lui en fines gouttelettes suicidaires. Elles rencontrent le bitume comme lui la réalité : dans une danse futile, mais diablement belle.
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...Il vient de se délester d'une poignée de crédits, d'emmener son petit prodige humain jusqu'aux forces de l'ordre. Il espérait temporiser, esquiver le plus longtemps possible les ennuis, il avait scellé le sort d'une vie. S'agissait-il seulement de la sienne ou celle de l'ombre marchant derrière lui ? Ils avaient remonté la ville en duo improbable, pouvant admirer les ravages du temps sur la Cité et ceux de l'Homme sur ce monde. Il se montrait assuré, vainqueur d'avance, il laissait entendre que son plan était infaillible dans de brefs et bas échanges de mots. Le monde était sien, il était rusé. Si seulement il suffisait d'un brin de jugeote pour tenir un peuple en laisse. Smog ... Comme il dirait.
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...Que le monde était gris, que le monde était triste. Et pourtant combien s'amusait-il depuis sa tour d'ivoire à croire qu'il avait tout contrôle sur chaque faits et gestes. Il était tout puissant, quand bien même le soir même un rappel à l'ordre lui serait lancé par un gêneur filant et traquant les reliquats de ses propres temps antérieurs. Rien n'aurait pu arrêter cette bestialité primaire qui couvait en lui, lui faisant sourire à pleines dents nez à nez avec le danger. Il en oubliait sa nature, sa vraie attribution, il était libre d'aller où soufflait le vent. Verbe incarné, engoncé dans son cuir usé et ballottant d'une jambe à l'autre dans sa démarche de type patibulaire.
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...La machine était en branle, mais c'est à l'entrée de la Haute Ville que le flou s'installe, progressivement remplacé par un univers maintenant familier, celui d'une attente qui n'en finit plus. D'un signe venu d'il ne sait plus où. De la mort de sa longue solitude, de l'assassinat de sa carapace austère de dédain. Pauvre monstre perdu dans ses ténèbres d'obscurantisme.
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...Que pourrait-il dire ? Comment pourrait-il se justifier, lui, caché même jusqu'à l'Ombre des néons ?
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♪ ... « Allez on trique, on trinque
Et on oublie qu'l'idée c'était de calculer
Calculer pour arriver quelque part »
Et on oublie qu'l'idée c'était de calculer
Calculer pour arriver quelque part »
...
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... Aherm.Informations sur l'article
[RP] Contigences
03 Novembre 2015
889√
12☆
4◊
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◊ Commentaires
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Cal~54895 (26☆) Le 04 Novembre 2015
Hormis les doutes que j'émets sur l'emploi d'"ersatz" en tant qu'adjectif, aah, ♥, voilà.
Et puis, c'est pas trop tôt. -
Duke~5586 (158☆) Le 07 Novembre 2015
La grande classe ☆