EDC de 5323

On frappe à la porte, j’ouvre, personne.
Pourtant on frappe encore et personne à l’entrée.
Je me dis que j’ai rêvé.
Je sors prendre un peu l’air, cette histoire m’a intriguée.
Je croise un homme, toujours le même.
Grand, blond les yeux bleus, le visage d’un ange.
Sa démarche est gracieuse, son allure est robuste.
Je ne peux détacher mon regard de lui,
Il me regarde aussi.
Et encore on frappe à ma porte
Mais c’est impossible, je suis dehors !
Et là je m’aperçoit que c’est mon cœur qui cogne.
Il veut sortir de ma poitrine pour rejoindre l’étranger.
Je lui dis de se calmer,
Il ne veut rien entendre.
« Non, non c’est lui que je veux aimer !
Va le voir, dis lui »
« Mais tu es fou ! Je ne peux pas faire ça ! »
« Mais pourquoi pas ? »
« Et s’il ne m’aime, heu ne t’aime pas ?
Si je ne le lui plais pas ? »
« J’en mourrai de chagrin, me dis mon cœur, meurtri
Mais si tu n’y vas pas, j’en mourrai aussi ! »
Alors j’y suis allée, doucement je me suis approchée
Je ne le regardai pas, je n’aurai pas osé
Lui il me regardait, on aurait même dit qu’il m’attendait.
J’aurai voulu lui demander du feu, mais je ne fume pas,
J’aurai voulu lui demander l’heure, mais la cloche a sonné.
Alors c’est lui qui a parlé,
« Déjà minuit, il ne faut pas se promener seule à pareille heure
Voulez-vous que je vous raccompagne ? »
Mon cœur a répondu « Oui ! » sans même me demander mon avis !
Alors on a marché, et chez moi on est arrivés.
« Merci » je lui ais dit
« De rien » il m’a répondu
« Mais si c’était gentil »
« Mais non, c’était normal »
Mon cœur à dit « Vas-y dis lui »
Mais moi j’ais pas osé
« Bonsoir mademoiselle »
« Bonsoir monsieur »
« Bougre d’ânesse que tu fais » m’a dit mon cœur très contrarié.
Le lendemain on frappe à la porte, je ne répond pas
On frappe encore.
« Cesse de m’embêter avec ça ! »
« Mais c’est pas moi » répond mon cœur toujours fâché.
Alors j’y suis allée
C’était lui et il me souriait
Il a tendu les bras
Je m’y suis engouffrée et il m’a embrassé
Et depuis on ne s’est plus quittés