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Décongelat...Ion

Cuve de cryogénie [- 127°C]
Un électron sort de sa torpeur, avise ses voisins. Figés. Freezés. Long soupire. Il se mue, irrésistiblement attiré par une force invisible. Les secondes s'égrainent mais le froid calme les ardeurs, distord le temps. L'entité électrique redouble d'effort, lutte, poussée par l'appel toujours aussi pressant... Les picomètres défilent, les uns après les autres, disciplinés.

Cuve de cryogénie [- 127°C]
Corps immobile. Froid. Respiration muette. Coincée dans une atmosphère stérile. Les cristaux de glace ne sont bientôt plus les seuls à tapisser la cuve. Claquements de booster. Impatients. Une frange souffle. Condensation. La main zèbre la buée mais le visage de l'humain reste aussi opaque...

Cuve de cryogénie [- 125°C]
Le premier électron n'est plus seul au niveau de la résistance. D'autres attendent, avec lui. D'autres arrivent, vers lui. Il observe, spectateur impuissant face à cette lenteur frigide. Dehors, ce sont des kilomètres, mangés par les roues en polymère. Les particules élémentaires se tassent, frissonnent, de plus en plus nombreuses.

Cuve de cryogénie [- 122°C]
L'androide m'aura légué quelques trucs. Cet AITL est l'un des siens, comme les deux autres, sous la grille. Un gadget. J'ai juste changé la puce ID. La précipitation. Le vide. Je ne sais même pas si ça marchera. Je ne suis même plus là pour y penser. Je ne suis rien. Que quelques signaux électriques aphones qui vrillent mon cerveau, d'une lenteur maladive.

Cuve de cryogénie [- 118°C]
Les électrons sont agités. La place manque. Bousculades. La tension monte rapidement. Dérapages. Le condensateur surchauffe. Dépression calorifique qui s'étend peu à peu, cristaux après cristaux. Encore quelques pas...

Cuve de cryogénie [- 113°C]
Voyant rouge. Le processus de décryogénisation se lance. Procédure automatique d'urgence. La marge des 10% est dépassée. Les pistons crachent des vapeurs azotés vers le plafond grillagé. Battement de paupières. Gorge sèche. Irritée. Les extrémités frémissent. Légère excitation des phalanges. La cuve s'ouvre enfin dans un sifflement. Je sors dans un panache glacé. L'AITL tombe au sol. Cramé. Odeur d'ozone. Un traceur se réactive, notifié sur son avant bras. L'autre reste muet. Une pensée traverse mon encéphale encore embrumé. Un nom. Trois lettres...

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Divers... Ion
24 Mai 2013
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