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Lame brisée

Les lames s'entrechoquent avec fracas, la danse débute.Les parades et estocs deviennent les pas d'une valse mortuaire qui plonge les opposants dans un déluge de douleur et de sang. Le tranchant perfore l'épiderme, s'abreuvant du liquide chaud, pourpre aux saveurs métalliques; un genoux percute les hanches de l'adversaire, suivit du pommeau qui frappe l'épaule qui recule sous les coups offerts.
Et la danses perdure,
et l'on cesses de compter les blessures.
*P'tain mon bras... Pas maintenant.. Me lâches pas... frappe.. frappe.. frappe...*
Et le blond augmente la cadence crescendo. Maître d'orchestre sans musicien, maître d'orchestre aux instruments obsolète, l'adversaire recule devant le nouveau tempo et fait entonner un nouvel air, mortuaire.
Changement d'arme rapide, l'expert d'en face ne semble pas vouloir danser au rythme du major, l'expert semble se méfier de s'y frotter de près, sa fureur, son élan d’orgueil, sa fierté semblait avoir pris le dessus, sa douce folie revenait, familière, caresser ses desseins et commander ses pensées comme ses actes.
Le doux rêveur devenue berseckeur faisait de l'ombre au combattant barbare.

Le nouvel instrument entonne son chant...
Et les balles sifflent et vibrent dans cette espace qui sépare les opposant.
Et les balles percutent et claquent contre l'armure, le trench, la peau. Les sonorités sont multiples, le do ré mi s'offre divers gammes morbide dans ses chairs.
Il rompt la distance, arme et frappe... esquive, court et frappe... pâlit, s'évertue et frappe, il doutes, il fatigue mais frappe... l'enfer.
*Encore... Encore un peu.. Je t'en prie Cyrus... Je suis ton bras armé... Pas un infirme...*
Les notes sautent, la gamme n'est pas idéalement orchestrée, le corps meurtri reprend ses esprits à mesure que la peur remplace la folie.
Les pas deviennent approximatifs, le danseur doute, hésite et encaisse le revers d'infortune alors que l'adversaire reste constant dans sa danse.
*Et si je meurt encore...? Et si mon clone bug encore? Et si je perdait plus que l'usage de mon bras? Et si... si...*
Et la musique cesse...
Et les danseurs cessent...
Seul le blond bouges encore, sombrant contre un sol recouvert de sa sueur, de son sang.
Avait-il vue l'épée sortir du fourreau à nouveau?
Avait-il vue la lame qui venait le cueillir?
Avait-il penser à esquiver? Se protéger?
Ou était-il débordé par la peur de mourir... La "vraie" mort.. Sans clone.. Sans rien après. L'abysse... Juste... L'abysse.
Les questions se bousculent, les doutes s'accumulent, sa foi s'effrite, l'as des as sombre et chute de son piédestal d’orgueil... à nouveau.
Les pensées fulminent, s'enchaînent dans une mélancolie maladroite, son corps parcouru de spasmes se vide lentement de son sang alors que l'inconscience lui tend les bras... presque aimante.

Czevack:
- Qu'elle est votre arme préférer Pistache?
- L'épée monsieur l'inquisiteur, c'est une arme noble, pleine de grâce. Elle s’apparente à la chevalerie.. Et j'aime assez les valeurs chevaleresques...

Callaghan:
- Vous savez Pistache, contre un tireur votre épée est obsolète.
- C'est un challenge, Monsieur Callaghan... Suis-je capable de briser la distance, comme je rêve de briser mes limites? De me... Sublimer?

Gema:
- Je n'ai jamais vue une lame aussi précise que la vôtre Major... Est-ce cela, l'Excellence?
- La force, l'agilité, l'entrainement... Cela ne fait pas tout. Votre sabre doit supporter le poids de vos convictions.. Sinon.. Aucun impact.

Inconnue:
- Vous allez vraiment participer aux tournois de l'Honora en trench? Avec juste une épée et un FI?
- On ne juge pas un combattant à son équipement... Et ma lame me suffit d'ailleurs... Je porte le trench uniquement par soucis de pudeur.

Le meurtri est nostalgique... Alors que ses pensées dérivent...
Le meurtri pleure... des douleurs offertes par son bras infirme.
Le meurtri vacille... Lorsqu'il voit Rêveuse brisée...
Rêveuse... Quel jolie nom pour une épée censée porter vos espoirs.

Informations sur l'article

Que restera-t'il à la fin ?
24 Novembre 2013
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◊ Commentaires

  • Dall (117☆) Le 24 Novembre 2013
    Pfuh. Je commente en premier épicétou. Et tant pis si c'est pour rien dire.
  • Dall (117☆) Le 24 Novembre 2013
    Plus sérieusement... Le sentiment d'impuissance que j'ai ressenti il y a 10 jours et qui revient encore par moment n'a d'égal que la ribambelle de jurons que j'ai aligné dans mon incrédulité quand tu m'as annoncé ça et... C'était fleuri.
  • Hazel (363☆) Le 25 Novembre 2013
    Joli article... Mais tellement... Tellement dommage...
  • Joyce (136☆) Le 25 Novembre 2013
    @Hazel Exactement ... *