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Imperator sur le dos
Enfermé depuis une heptade seul chez lui, Suite ne savait pas quoi faire. Ne voyant pas d'utilité à rester ainsi, il décida de sortir.
Marche tout aussi futile que sa prostration, il ne rencontrait plus d'étincelles dans ses actions. Aucun regard, qu'il fût inquiet, vexé, sceptique ou admiratif ne se posait plus sur lui. Son âme était dépourvue de miroir dans le continuum grisâtre de sa solitude.
Marche tout aussi futile que sa prostration, il ne rencontrait plus d'étincelles dans ses actions. Aucun regard, qu'il fût inquiet, vexé, sceptique ou admiratif ne se posait plus sur lui. Son âme était dépourvue de miroir dans le continuum grisâtre de sa solitude.
Il marchait vainement, dans le but de trouver un but. Il s'arrêta une seconde pour regarder lady Zalaniz passer... lentement, et comprit que de nombreuses personnes pouvaient marcher ainsi. La preuve, c'était la troisième fois que Rei passait devant lui... Faire un jogging à minuit autour d'un pâté de maison, était-ce une occupation saine ?
Il s'assit au sol, dans un terrain vague. Et fut surpris de voir Zala faire demi-tour pour lui souhaiter le bonsoir. Il baissa l'intensité de son dispositif optique. Elle s'approcha et entama la conversation. Il lui expliqua qu'il était idiot de travailler pour les OI parce qu'elles n'étaient que des châteaux de sable fragiles et instables, au sein desquelles toute construction, même intelligente, était éphémère.
Zalaniz lut un message et s'éloigna, éphémérisant elle aussi sa soudaine attention pour le droïde.
Un nain passa devant lui en hurlant "Machiiiiineeeeee!". Suite pensa alors qu'il y avait de multiples manière d'exprimer sa joie de revoir un ami, mais lorsque l'information parvint à son cerveau, le nain était déjà parti loin sur ses petites pattes... à moins qu'il ne s'agisse d'un nain et qu'il fût proche sans en avoir l'air.
Le cyborg s'allongea sur le dos. Son regard tentait désespérément de traverser la couche nuageuse. Ce fut une révélation pour lui. Il imagina que jamais Cirius Enclism n'avait fait cela. Quel dommage ! Il aurait alors peut-être compris que, tout Empereur qu'il prétendait être et malgré son impériale volonté, son regard à lui aussi ne traverserait pas la couche des nuages. N'était-ce pas impressionnant que de minuscules poussières en suspension, d'infimes gouttelettes d'eau brumisées fussent capables de se dresser contre la volonté d'Imperator ? Cela reposait l'ordre des choses.
Rei passa une énième fois.
L'Androïde se releva enfin. Il se sentait mieux. Il avait compris qu'il était l'égal de l'Empereur, avec en prime l'avantage d'en être conscient. Suite savait qu'il ne vivait pas dans une illusion comme l'autre illuminé. Il savait que le monde était réel, que sa fiancée était partie au congélateur, que sa meilleure amie ne lui posait plus de questions, que son patron ne lui donnait plus de mission et que c'est lui qui avait mal.
La nuit approcha et lui demanda comment ça allait. Même sombre, la nuit peut offrir de la lumière.
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Suite, à suivre...
26 Septembre 2012
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4☆
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◊ Commentaires
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Kmaschta (236☆) Le 27 Septembre 2012
La bêtise est humaine, et les androïdes ont été fait à leur image
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