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EDC de 25968

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Cacher

Cela te concerne aussi !

Il y a une odeur en ville et - excusez-moi de le dire - ce n’est pas QUE à cause des écureuils.
Je ne parle pas de l’odeur du sang coagulé sur les trottoirs de notre belle cité. Je ne fais pas allusion non plus à celle, un peu plus âcre, qui émane des flaques de vomi enjolivées de petits morceaux d’œufs qui fleurissent notamment à proximité du Centre de Clonage – c’est dingue le nombre de personnes qui sont malades à crever en sortant de cuve !
Contre ces souillures, notre Empereur, si c’est bien Lui, a inventé les pluies acides qui rincent régulièrement de leur fraicheur salutaire les pavés de la ville.
Pas plus que je ne devise des fumées qui s'échappent des hautes cheminées des STV où l’on incinère chaque jour nos glorieux cadavres morts au combat, ou nos vils criminels généralement tués dans leur sommeil.
Il ne s’agit pas ici, et encore moins, des senteurs épicées de métaux lourds et divers relents de pollution omniprésents dans l’atmosphère grâce à l’activité soutenue des usines de la Basse Ville.
L’odeur dont je parle est bien différente. Elle plane dans les bars les plus mal famés jusque dans les appartements les plus coquets des quartiers chics.
Avec une rigueur toute scientifique j’ai essayé d’en cerner l’origine... et j’ai trouvé !
J’ai constaté que l’énorme majorité des appartements étaient équipés d’une salle de bain ; à la bonne heure ! J’ai observé que dans beaucoup de bâtiments une flopée de drones-nettoyeurs s’activaient à qui mieux mieux pour shampooiner les moquettes, laver les carreaux et rincer les toilettes. Certains drones spécialisés sont même équipés d’un coup de canard pour atteindre des endroits où aucun homme normalement constitué n’aurait envie de passer l’éponge.
Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’étaient ces rencontres quotidiennes de personnes familières : piliers de bars, patronne, amis, Nobles, résidents du CHI. Je les voyais tous chaque jour et je les reconnaissais, qui à sa robe à lacet, qui à sa chemise rose, qui à ses ballerines de toile, qui à sa veste de costume… Je me suis rendu compte que la garde-robe moyenne d’un dreadcastien était très, très pauvre et que nombreux étaient ceux qui portaient toujours les mêmes habits. J’eus beau chercher, dans aucune habitation je ne trouvai de machine à laver le linge. Nulle part ! Et à aucune fenêtre je ne vis de petites culottes en train de sécher. Aucune !
C’est bien joli, mesdames et messieurs, de prendre une douche à chaque fois que vous déchargez vos pulsions criminelles ou sexuelles sur une victime innocente ou consentante, mais pourquoi remettez-vous aussitôt après vos fringues sales ?
Ah la la ! Si seulement vous étiez tous des androïdes… zéro transpiration.

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