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EDC de Zhadum~60904

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Mange moi, Bois moi - Part I


Dans l'ambiance bleutée et chromée, les pièces de l'échiquier qui se jouent sont gelées. Le Fou s'est renversé, tête en arrière, nuque brisée sur le canapé. Il n'a pourtant que vingt ans.. non ?
La Tour a pris racines, effondrée, lianes enchevêtrées au moins autant que ses pensées. Le S du serpent se glisse entre ses fissures et ses ruines, personne ne le voit, mais toi, tu sais qu'il est là.
Il ronge la pierre, dévore tes entrailles, qu'est ce que c'est bon.. un peu de chaleur, encore.. mon cœur.
Prochain coup. S7. Sur le grand échiquier de la Dreadcast effritée.

A bien y réfléchir, je n'ai jamais fait confiance à quelqu'un dont le nom commençait par un « S » 

A bien y réfléchir, le seul type à qui tu fais confiance a un nom qui commence par un « S »

Le Temps a fait son œuvre, remettant en route le sablier de l’Éternité qu'il croyait figé. Sous la porte, le smog s'infiltre et colle aux tissus, aux meubles, aux âmes. Aux deux seules âmes, si on admet que les maîtres des lieux en aient une.
Le corps de la vautour a disparu, endormie contre le miroir, froid, lisse, pur.
Dieu lui même s'est endormi, sous ses mèches noires et argentées. Il rêve de liberté, lui aussi.

Il n'est pas mort, il dort..
Tout le monde dort
Il s'ennuie, si tu ne le réveilles pas, il mourra


Les murmures glacés meurent sur les lèvres froides. Les baisers sans chaleur, échangés en promesse de fidélité déjà brisée et les draps à peine défaits. Le corps de son frère ne l'avait jamais réchauffé, serpent de glace qui dormait dans le bas de sa colonne vertébrale. Les petits déjeuners sont rythmés par les crises de Colère. Amer.. hein..Amen
Aussi, si tu veux, oui


C'est une maison de poupée, échelle XL, pour les deux frères. Mais ils ne jouent plus tellement, regards rivés sur la télé, absorbés par les publicités.
Tu n'avais jamais dit que « toujours » pourrait faire aussi mal

« Obéis … »
« Oui mon maître »

mais au fond on sait qui commande, n'est ce pas .. ?

La lame perce la chair, arrachant un morceau bien plus gros que prévu. Un travail nerveux, agressif, un art imprécis où la violence règne en maître. Toi, tu le regardes se découper, juste parce que tu lui as gentiment demandé.
Maître et maîtresse, dansent d'allé-graisse.
La graisse suinte et se répand de la plaie au sein de la mère.

Souvenir ma poupée de Terre, première. N'est ce pas .. ?
Gaïa


« Tu veux que je fasse semblant de crier ? »
Nul besoin mon Amour


Mais au fond on sait que tu vas crier, n'est ce pas .. ?

La lame perce la chair, sans un bruit. Pas de cri. Oui, oui, oui Et pourtant tu cries, encore et encore. Tu cries ton ennui, et ta faiblesse. Tu cries parce que tu ne commandes pas, non Stell.. , pas cette fois..
Tellement pas sûr de toi que tu crois qu'il partira. Comment pouvais tu penser que je pourrais me tirer..

Dans leur maison de glace, les d(i)eux se reposent, encore. Il en faudrait pour les réveiller. L'Ordre Noir se transforme en être tentaculaire sous leurs yeux apaisés, fermés. Endormis.
Je crois qu'on a réussi ..

Mais au fond pas tout à fait. Il restait un petit jeu, non joué, pièce de théâtre avortée. Baise suave derrière les rideaux rouges de l'entracte.

Tu sens que tu mords à nouveau ta lèvre inférieure, tes cuisses se serrant dans un réflexe de plaisir pur, en voyant les lèvres meurtries s'ouvrir. Tu places le petit morceau de Chair, LA Chair, le Corps de ton Dieu au creux de sa cavité buccale, un souffle presque douloureux sortant de tes poumons. Tu devais retenir ta respiration tout ce temps. Tu souris alors, reprenant le cours du temps et rattrapant le train de la réalité.

Mâche. Maintenant. Tout est bientôt terminé.


Il mâche, encore et encore, tu sens que ça le dégoûte mais il le faut n'est ce pas .. ?
Il a demandé lui aussi, un peu moins d'ennui. Tu ne sais plus très bien comment vous en êtes arrivés là. Les visages défilent dans tes souvenirs. Tu le désires depuis si longtemps, et il est à toi, juste à toi. Son corps est enfin offert, celui du frère incestueux. Le corps glacé et abîmé. A toi, rien qu'à toi..

Mais au fond on sait qui commande, n'est ce pas .. ?

Tu libères la fourchette et tu viens englober sa joue de ta grosse paume râpeuse, tandis que les mots s'élèvent, clairs et véridiques.

"Je suis tellement fier de toi, toujours."
Mon amour

Alors tu viens presser tes lèvres aux siennes, sans tellement prévenir, forçant les rebonds de chair avec ta langue et volant le gout de la chair sur la sienne.
Tu es à moi .. pour toujours, cette fois
Mais tu sais bien que tu ne t'arrêteras pas là, t'as bien trop peur qu'il ne se réveille plus, alors tu vas lui offrir le plus beau jeu de sa vie.
parce que je t'aime, plus que tout
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HRP :Ce n'est pas de la torture, c'est de l'Amour. ♥ Avec un grand A. Merci à ceux qui gravitent autour de Z.

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