EDC de Stiny~49460
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Tu t'es paumée, gamine.
Danzel,
Mon père
Est mort, oui !
Depuis longtemps
Mais je sais bien, moi,
Pour un démon comme lui,
C’est pas vraiment un frein, non.
Alors, je suis pas surprise de le percevoir autour de mes épaules. Son fumet sent le sang, la sueur et les larmes extorquées (ça sent la maison). Grand, immense, même pour un orc. Enfin, je présume que pas mal de NA se souviennent de leur premières figures parentales comme ça. Mais y’a pas que ça, non, ce serait trop facile si y’avait que les questions de taille, de force. Y’a aussi cette aura de soif de meurtre permanente, cette aura prédatoire qui lui allait si bien.
Je perçois les mots, et l’adolescente qui n’a jamais trop grandi en moi roule des yeux. Tout en pouvant pas lui donner tort, non, enfin si mais non, il peut pas comprendre, un truc comme ça. Je me sens presque stupide de cette réaction, il est mort depuis un bail, je suis peut-être plus âgée qu’il ne l’a jamais été, et pourtant je continue à me sentir comme une gosse sortie du maturateur dès qu’il ouvre la bouche. Alors, j’écoute. C’est un choix, écouter ? Peut-être pas toujours, non.
Ma fille ne chasse plus.
Pire que la colère, la sollicitude et une pointe déception. Rat ! Je hais cette émotion, TELLEMENT ! C’est la plus compliquée à gérer, de loin, oui. Pire que les ruptures, les crises de colère ou les cuves, la p’tite lueur qui s’éteint dans le regard d’une personne qui tient à toi. Et cette p’tite voix intérieure, par-delà la fierté, qui te dit, hhhhhh, j’ai peut-être un peu foiré certaines choses dernièrement, oui.
On est de la même espèce. Ne l’oublie pas.
Un souvenir me revient. Faut pas croire, j’ai beau être croulante, je me rappelle de trucs ! Au manoir, enfin, le manoir avant qu’il y ait le Manoir, bref, l’endroit de luxe où on squattait ensemble. Les lasers, les lames rotatives dans les murs, l’odeur poisseuse. Nostalgie à plein nez.
Souvenir de mal aux côtes, au dos. Je lui avais bondi dessus par surprise avec ma nouvelle tronçolame, en hurlant sous le masque, toute fière, à me sentir invincible. Ni une ni deux, parade au gantelet hydro, coup de pied retourné, Stiny valdinguant dans le mur, souffle coupé. Rien de trop grave, un sourire du paternel qui s’est retenu, quelques hématomes qui s’ajouteraient aux autres.
"Pas comme ça, p’tite.
En combat direct, t’auras aucune chance. Jamais.
Tu dois apprendre la ruse et la patience.
Puis tu r’commences."
J’ai recommencé. Plein. Avec la rage au ventre, l’enthousiasme débridé, le nihilisme serein. Où c’est passé, tout ça ? J’ai peut-être compris trop de trucs. Ou peut-être que j’ai oublié des choses importantes quand j’en ai appris d’autres. Je sais plus, je sais plus. Je secoue la tête, comme on fait quand on chasse les insectes qui s’attardent, sur le terrain de fouilles.
Hhh. T’as beau avoir collecté plein de vies, ça a pas suffi à remplir la tienne, non !
Vlan. Même si elle est petite et lâche, la contre-attaque psychologique me soulage. Au moins un peu. Je sais qu’il va avoir une réponse tordue. Style, quand ils ont plus d’adversaire stimulant dans le monde matériel, les démons doivent descendre dans les profondeurs spirituelles pour trouver des proies à leur mesure. Je m’en fous, il s’est tiré, j’ai bien le droit d’être un peu injuste.
Je me retire dans ma cave.
(Spirituellement parlant)
J’ai besoin de réfléchir.
C'est nul.
Mon père
Est mort, oui !
Depuis longtemps
Mais je sais bien, moi,
Pour un démon comme lui,
C’est pas vraiment un frein, non.
Alors, je suis pas surprise de le percevoir autour de mes épaules. Son fumet sent le sang, la sueur et les larmes extorquées (ça sent la maison). Grand, immense, même pour un orc. Enfin, je présume que pas mal de NA se souviennent de leur premières figures parentales comme ça. Mais y’a pas que ça, non, ce serait trop facile si y’avait que les questions de taille, de force. Y’a aussi cette aura de soif de meurtre permanente, cette aura prédatoire qui lui allait si bien.
Je perçois les mots, et l’adolescente qui n’a jamais trop grandi en moi roule des yeux. Tout en pouvant pas lui donner tort, non, enfin si mais non, il peut pas comprendre, un truc comme ça. Je me sens presque stupide de cette réaction, il est mort depuis un bail, je suis peut-être plus âgée qu’il ne l’a jamais été, et pourtant je continue à me sentir comme une gosse sortie du maturateur dès qu’il ouvre la bouche. Alors, j’écoute. C’est un choix, écouter ? Peut-être pas toujours, non.
Ma fille ne chasse plus.
Pire que la colère, la sollicitude et une pointe déception. Rat ! Je hais cette émotion, TELLEMENT ! C’est la plus compliquée à gérer, de loin, oui. Pire que les ruptures, les crises de colère ou les cuves, la p’tite lueur qui s’éteint dans le regard d’une personne qui tient à toi. Et cette p’tite voix intérieure, par-delà la fierté, qui te dit, hhhhhh, j’ai peut-être un peu foiré certaines choses dernièrement, oui.
On est de la même espèce. Ne l’oublie pas.
Un souvenir me revient. Faut pas croire, j’ai beau être croulante, je me rappelle de trucs ! Au manoir, enfin, le manoir avant qu’il y ait le Manoir, bref, l’endroit de luxe où on squattait ensemble. Les lasers, les lames rotatives dans les murs, l’odeur poisseuse. Nostalgie à plein nez.
Souvenir de mal aux côtes, au dos. Je lui avais bondi dessus par surprise avec ma nouvelle tronçolame, en hurlant sous le masque, toute fière, à me sentir invincible. Ni une ni deux, parade au gantelet hydro, coup de pied retourné, Stiny valdinguant dans le mur, souffle coupé. Rien de trop grave, un sourire du paternel qui s’est retenu, quelques hématomes qui s’ajouteraient aux autres.
"Pas comme ça, p’tite.
En combat direct, t’auras aucune chance. Jamais.
Tu dois apprendre la ruse et la patience.
Puis tu r’commences."
J’ai recommencé. Plein. Avec la rage au ventre, l’enthousiasme débridé, le nihilisme serein. Où c’est passé, tout ça ? J’ai peut-être compris trop de trucs. Ou peut-être que j’ai oublié des choses importantes quand j’en ai appris d’autres. Je sais plus, je sais plus. Je secoue la tête, comme on fait quand on chasse les insectes qui s’attardent, sur le terrain de fouilles.
Hhh. T’as beau avoir collecté plein de vies, ça a pas suffi à remplir la tienne, non !
Vlan. Même si elle est petite et lâche, la contre-attaque psychologique me soulage. Au moins un peu. Je sais qu’il va avoir une réponse tordue. Style, quand ils ont plus d’adversaire stimulant dans le monde matériel, les démons doivent descendre dans les profondeurs spirituelles pour trouver des proies à leur mesure. Je m’en fous, il s’est tiré, j’ai bien le droit d’être un peu injuste.
Je me retire dans ma cave.
(Spirituellement parlant)
J’ai besoin de réfléchir.
C'est nul.
Informations sur l'article
Narration
22 Mai 2023
422√
23☆
10◊
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◊ Commentaires
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Vimaire (16☆) Le 22 Mai 2023
Mais tellement, meilleur perso, meilleur JD à l'écriture. A quand le bouquin en faite. -
Stiny~49460 (386☆) Le 22 Mai 2023
Argh vous allez me faire rougir plein (et pas meilleure, c'est pas vrai, d'ailleurs encore ! D'autres EDC Vimaire !). Mais merci
-
Vimaire (16☆) Le 22 Mai 2023
c'est sur que c'est subjectif mais c'est ce que je pense
Pour l'instant rien qui m'inspire assez pour écrire -
Flèche~74860 (249☆) Le 23 Mai 2023
Je ne suis pas originale, j'adore aussi. Et maintenant j'ai envie d'en apprendre davantage sur ce père.
Ca m'a tellement parlé pour Flèche ce matin "la ptite lueur qui s'éteint dans le regard de celui qui tient à toi"... -
Kindle (0☆) Le 23 Mai 2023
[ça me rend nostalgique ... étoile ⭐️ ] -
-
Vitaly (0☆) Le 26 Mai 2023
Vraiment, le méchant Danzou. -
BB_24 (271☆) Le 01 Juin 2023
C'est moche moche moche. Les vieilleries doivent restées recouvertes de poussières !
