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[Chapitre I] Bad dog never Die




Dreadcast...
Année 282 depuis la fondation...





"Assise devant ma télévision, 
Je suis de l'homme la négation..."




"Mauvais gnoll ne meurt jamais", tu disais... Peut-être étais-je trop jeune a l'époque pour comprendre, peut-être qu'aujourd'hui encore je ne comprend pas. Mais aujourd'hui, je suis toujours la. Silhouette humaine naviguant sous les lumières vacillantes des éclairages publiques, ombre désenchanté louvoyant le long des ruines de notre belle cité. J'observe, je contemple, les vestiges d'une civilisation, temps béni que les jeunes ne connaîtrons... Tout était si simple a cette époque, une vie pleine de promesses, de poudre aux yeux.


J'ère, je fouille... J'existe au plus bas de la chaîne alimentaire pour me faire oublier; ou peut-être pour m'oublier moi même, faire taire la haine qui dévore mon cœur, qui fait bouillir mes entrailles. Cette envie de crier a la face du monde mon désespoir, crier son absence, me perdre dans la rage d'une bataille perdue des siècles plus tôt. Idiote petite humaine a mener une guerre achevée il y'a des éons.


Je me complais dans la chute, savourant chaque faux pas de l'humanité, observant l'enfant trébucher toujours plus près de l'abîme, frêle pantin suivant ses filins invisibles qui le guide a son trépas prochain. Tous croient encore dans l'illusion de l'espoir, espèrent échapper a l'entropie promise par la balle ayant traversé le buste du frère, tuant l'homme, fracturant le rêve, pulvérisant l'avenir. Nul n'aurait put rêver meilleur tir.




"Je suis humaine et je mesure, 
Toute l'horreur de ma nature..."




Éternels pantins prisonniers de la danse d'Hujan, valse avec la mort dans une étreinte éternelle. Toute histoire a un début, toute épopée a une fin, qu'arrive t'il alors si le conteur ne cesse de conter, si le livre se continue encore et toujours... Racontant une a une ses histoires, se répétant tours a tours inévitablement, perdant en qualité. Photocopies ratées, désaxées, décadence programmée.


Privés de restreintes, ils s'abandonnent a l'excès. Privés de confrontation ils en oublient la peur, ils en oublient la douleur, ils en oublient la fureur. Humanité régressant, tournée vers un lointain passé pour s'enfermer eux même dans un trou, s'interdisant la lumière de l'avenir. Mais bientôt, il se souviendront...


Peu a peu, je m'éveille. Est-ce la hargne, est-ce la rage ou la haine ? Est-ce cette sensation de tourner en rond, ce besoin de jeter ma pierre dans la mare, observer les rides se former et mourir a leur tour, être le galet qui s'écrase sur la surface du temps; éphémère ?


Ou est-ce l'avarice... L'envie matérielle de combler les manques au travers des biens, des intrigues et des flammes ? L'envie de détruire ce qu'Elle a fondé, l'envie d'être l'anti-Cyrius des fidèles, d'enseigner aux zélotes au travers de la peine et de la violence, de forcer l'Homme a se remémorer ses origines dans le chaos de la vie, loin de la léthargie de l'infini ?


Voyons ou le chemin nous mène, marchons au travers des ages... Après tout, mauvais gnoll ne meurt jamais.




"Je fais le monde a ma façon, 
Coulé dans l'Or et le Béton..."










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