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Log #4m0u7 - Un éternel recommencemnt (Non référencé)

Des coups de feu ont été tirés, je sens mon vieil anapurnol certifié 100% en poil d’écureuil et qui pue la Yehehuan grillée qui se déchire sous les balles qui s’écrasent dans mon buste.
A ce moment, une voix me parle, elle me murmure à l’oreille une seule chose :
C’est la fin.
Mes yeux s’écarquillent sous la prise de conscience, ma musculature se contracte de toutes parts, sollicitant des forces que je n’ai plus. Ma vision s’embrume et les souvenirs surgissent à mon regard, comme pour m’anesthésier, me faire oublier que je viens de tomber.
Je sens mon cœur qui bat encore, lentement mais il persiste.
Et j’aperçois ce visage, cette chevelure rousse, cette peau blanche qui me sourit, qui se presse contre moi à la recherche de mes lèvres.
Oui, une anesthésie, c’est bien cela quand ce souvenir fort surgit à mes yeux.
Il y a de cela des années, j’étais un solitaire en quête d’attention, je ne manquais pas d’argent ni de notoriété et je n’étais pas non plus un impérialiste fortuné.
Je m’étais imprégné dans les dérives consommatoires de ma société, ce corporatisme omniprésent qui m’entrainait à abuser de tout, à ne respecter plus rien.
Alcool, femmes, vêtements, propriétés, tout était une bonne raison d’en récupérer, peu importe le prix.
J’étais même monté en politique, intégrant les rangs de l’élite exécutive impérialiste, devenant le dirigeant d’une structure importante du système.
Un tremplin pour toujours plus de décadence.
Mais je n’y trouvais aucun réel plaisir, tout cela n’était que divertissement, de la poudre aux yeux et mon sentiment de solitude n’en était que renforcé.
Et puis elle est arrivée, un rouage qui ne trouvait pas sa place dans ce système, qui se refusait à renoncer à des principes qu’elle jugeait nécessaire.
Elle était fière, jeune et bornée.
J’aimais à faire valoriser depuis ma fonction les profils atypiques, à faire ressortir l’excellence du personnel que je m’affairais à employer, et elle, elle en faisait partie.
C’est peut-être la première fois que j’en suis venu à mêler affaires et vie privée.
Je ne saurais dire à quel moment la limite fût franchie, peut être au travers de ces petits regards échangés, de cette froideur de surface qui me laissait une faille au gré de nos échanges.
On se découvrait comme deux petits NI curieux, on riait ensemble en dépit de nos difficultés respectives.
Elle cherchait à s’intégrer malgré cette froideur typique qu’elle maniait à la perfection, rejeté par certains, devenant une simple curiosité pour d’autres.
Quant à moi, je me rendais compte de ce qui manquait à ma vie, ce dont j’avais besoin pour tenir face aux pressions politiques, c’était elle.
Je me complaisais à la découvrir, à briser cette glace mortelle qu’elle s’était érigée pour y découvrir ce qui s’y cachait en dessous.
C’est peut-être le meilleur souvenir qui ressort car je ne me souviens que trop rarement avoir vécu d’instants aussi intenses et aussi longs.
Il a suffi d’un regard et de quelques mots, un soir dans son appartement, le reste en a suivi, une décadence passionnée, fardeau de nos voisins.
Et des années de passion intarissables où nos actes faisaient perdurer une complicité que je ne saurais retrouver.
Oui, c’est ce souvenir qui ressurgit à chaque fois que je tombe au sol. A chaque renaissance, c’est elle qui me regarde, qui me rappelle depuis l’Au delà de vivre, d’entretenir sa mémoire.
A la fin de ce rappel de notre passion, j’ouvre de nouveau les yeux, je recouvre la vue sur ce nouveau corps qui devient mien.
Oui, mon immortalité est encore mienne et j’aimerai la retrouver, la flageller de nos rituels passionnés pour lui rappeler que je l’aime.
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