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EDC de Maellynn~1382

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Cyber-psychose

L'Honora était emprunt de tristesse, d'un départ. De respect aussi. Ils semblaient être ailleurs eux tous.. j'étais encore si fraiche dans ce monde. Et déjà si vieille. La soirée se voulait festive et le service y était. Voilà des années qu'autant d’Impérial Blanc n'avait foulé le fond de mon gosier en un temps si court. L'honora était emprunt d'hypocrisie, de haine et de beaux discours. Je finis par rentrée de ces deux jours, l'esprit embrumé.
Le sommeil ne vint pas. Noctambule j’erre jusqu'à ma dernière folie. Un énième ajout à mon patrimoine foncier. Une énième planque tout de câble bardée, celle-ci je me l'étais réservée pour une occasion spéciale que mon cortex grisé avait du mal a définir.
M'abandonner dans le vide, dans l'immensité matricielle. Chaque pas accentue ce besoin instinctif de me brancher. Trop longtemps déjà que je n'ai sombré aux bras de cette sirupeuse amante.
Fébrile, trop rapide, habituée. La procédure est lancée.
....
Ambiance : j'ai longtemps contemplé..

Je décroche. 4 cycles horaires. Ce sera 4 de trop.
L'alcool n'a pas aidé. Comment moi d'habitude si prévoyante et méticuleuse ai-je pu négliger ainsi des détails si flagrants ? J'ai tant fait, je surpasse de loin tous les autres. Je sais. On m'a forcément piégé.
Mes mains se portent à mon crâne qui brûle, comme prit dans un étau. Surchauffe ? Non, c'est du bon matériel.. Mécanique implantée dans l'organique. Je suis une Netrunner il ne peut rien m'arriver.
Un souffle dans mon dos me fait me retourner brusquement et mon esprit malade me dévoile ces légions macabres d'âmes anonymes.
Ils me suivent dans le silence de l'angoisse.

Courir, rejoindre le salon.. la commode, dans la commode il y a un pulseur. Sueur qui perle mon front. Fébriles, ces mains maigres qui ne sont plus les miennes fouillent à la recherche de l'arme, l'empoigne puis se retourne pour tirer dans un vrombissement sonore.
Comme des hologrammes, les silhouettes disparaissent.
La vision assistée tressaute, dysfonctionne sans doute.. Oui, du mauvais matériel. C'est un coup de l'IO, de toute évidence. Ils m'ont jeté dehors aveugle pour m'implanter de nouvelles lentilles cybernétiques défectueuses. Pire, je suis alerte et vive, je comprends. Ils m'espionnent, ils voient à travers moi et ils savent..
Tout, je comprend tout.
Ils veulent me vider le crâne, comme ils l'ont fait. Je Marche. C'est une mise à l’épreuve ?
Je ne crains pas la foudre Docteur !
Cyrius m'a déjà éprouvé, la brûlure est intacte.
J'enlèverais mes yeux, et vous ne pourrez plus rien contre moi.
Tout, je comprend tout.
Prostrée, a même le sol telle une vulgaire et pathétique bête en manque, un rire sordide s’échappe d'entre mes lèvres desséchées. Les crever. Mes doigts crispés se dirigent vers mes iris humides, les menaçant de leur ongles. Ils hésitent.. ils sont faibles, ils n'osent pas se défendre.
Alors j'irai nue dans l'arène, et armée de ma foi, Monstre, je te tuerais. L'arène.. fosse de toutes nos angoisses, ne sont-elles pourtant pas si savoureuses ? Je suis humaine ! Vieille garce, j'entends encore ta voix dehors..
- "Ma petite, ma toute petite.."
Tu voulais que je t’accueille avec bienveillance, se retrouver.. l'agonie.. Maman ? Je te hais, et de ces ongles noirs je te tuerais. Indigne être qui se dit mon parent, oh non tu n'es rien.. Moi je n'ai personne, et tu le sais. Et j'ai encore moins besoin de toi. Tu sais comme je te hais, pourquoi insistes-tu ? PAIX !
Le pulseur regagne ma main tandis que je vois son visage enfumée dans chaque ombre qui m'entoure. Je n'arrive pas à te trouver.. tu ne mourras pas ce soir, mais tu vivras avec la crainte de ma vengeance. Je n'ai personne,ainsi jamais on ne me trahira !
Les ombres monitorées..
Et ils tournent avec l’élégance due à leur rang. Valse émouvante de l'arrogance masquée, avez vous oubliez vos méprises mutuelles ? Ses iris changeant viennent et repartent dans les ombres, me transperçant de toutes les couleurs. Pourquoi me poursuis-tu ainsi ? Pour rien au monde je ne danserais avec toi.. ni avec quiconque.
Salope !

Le pulseur vient me chatouiller la jugulaire et mes yeux roulent avec démence.
Tire moi, ou tire toi.
Éclair de lucidité tandis que mon doigt s'apprête à appuyer sur la gâchette.
Aliénation, Obsession, Paranoïa, Égoïsme. Cyber-psychose.
Un cri sortie de ma propre bouche me fait lâcher l'arme au sol dans un fracas violent et je cours jusqu'à la salle de bain. Vite, peut-être la seconde suivante finira-t-elle de broyer mon cerveau dans la folie et me poussera à bien pire encore. Deux cachets. Déglutir. Injection, méthodique. Cyrius ai pitié de mon erreur. Je n'aurai jamais du venir ici, jamais..
Prostrée, a même le sol telle une vulgaire et pathétique bête qui s'est injecté son remède in extremis, je sanglote.
La déchéance et la honte, Lady.
Unique solution.
Cyber-sevrage.

Informations sur l'article

Netrunner
08 Mars 2013
1378√  13☆ 9◊

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