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Pour la Haine
C'était noir, chaud, glissant, lubrique et palpitant. Aussi glissant qu'une chute dans la matrice. Il y était, n'est ce pas ? Dans ce monde matriciel et artificiel sans aucune frontière, le Chaos. Plus rien n'était à sa place.
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Dans les ténèbres oppressantes de sa nouvelle condition, la lumière n'éclairait plus que l'ampleur de sa perte. Chaque fibre de son être était pénétrée par une conscience douloureuse, ne lui laissant aucun répit, aucun échappatoire. "Tu n'es plus".
Les aspects qu'il avait autrefois détestés, à la perte de son humanité, les serres, les plumes qui semblaient être un fardeau insupportable, n'auraient pas pu lui apporter plus de satisfaction en cet instant cauchemardesque. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une étrange ironie là bas, loin, tapie tout au fond.
"Tu sais Jorem, quand je suis devenue vautour, quand j'ai perdu la pureté de mon Humanité, j'ai quand même eu l'impression de m'éloigner un peu de Dieu, pas toi ?"
Reine de Coeur, an 336
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Son époux, habituel phare dans les ténèbres, lui avait apporté l'espoir lorsque tout semblait sombrer. Lui qui avait appris à Jorem à ne plus refermer la boite avant d'en attraper l'espoir caché derrière des torrents de miasmes. Mais cette fois l'ex-Ambassadeur revenait -enfin- à sa condition première. Douleur et tristesse. Vie sans histoire. Aussi trépidante que celle d'un monitoré. Il allait pouvoir être son attention whore, seul, absolument tout seul, toujours.
Et cette fois plus personne pour lui dire de ne pas se plaindre. Cet espoir s'évanouissait, se dissolvait dans les ombres, laissant place à un vide abyssal. Mais pas que. C'était lui, qui tambourinait à la porte de la cellule, superposé à son Autre et regardant un nombril qui finalement n'était ni le Sien, ni le Sien.
Il se demandait comment il pourrait survivre sans cette lueur qui avait éclairé son chemin jusqu'à présent. Comment avancer sans la flammeS, les boules angoras et les promesses d'éternité ?
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Prisonnier entre un bout d'arbre desséché et un buisson épineux, la réalité de leur transformation était encore pire car lucide. Il était toujours lui, mais un lui qu'il n'aurait jamais souhaité être. Les traits familiers de son visage étaient déformés, ses membres métamorphosés. Chaque détail était une étreinte cruelle de l'horreur, un rappel constant de ce qu'il avait perdu.
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"Son retour je n'y crois pas un instant, c'est un mythe et une superstition qui à mon sens déforment le principe même de Son départ, qui était de remettre entre nos mains à nous les clefs pour nous élever à notre tour, sans rester dépendants de Lui. Je ne crois pas en Son retour, mais qu'il nous appartient de Le rejoindre."
Reine de Carreau, 3/338.3
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La lucidité dans un tel cauchemar était une douleur supplémentaire, un fardeau insoutenable. Un grain de folie dans la folie. Il aurait préféré être plongé dans l'ignorance, dans l'oubli, ne plus aimer, ne plus savoir, ne plus vivre. Mais chaque pensée, chaque sentiment étaient préservés, déchirant son âme déjà trinôme en d'autant plus de sous parties. La carte et carte -z de son esprit n'avaient plus rien en commun. Les lumières étaient mélangées. Le Joueur marchait, le Rêveur haïssait. Il avait chuté dans les abysses de l'existence, suffisamment conscient pour réaliser qu'il ne pourrait jamais remonter. Et que jamais plus rien ne serait comme avant. Jamais.
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Et pourtant, parmi les ruines de son être, un Autre persistait. Un Autre têtu, résilient, qui refusait de s'éteindre. C'était là la cruauté la plus insupportable, de voir l'étincelle de l'espoir briller encore au milieu de l'horreur. Marcher, encore et encore, marcher sur le Monde, et qu'importe les pieds, qu'importe la forme, qu'importe le Monstre.
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Mais il y avait aussi l'Autre Autre, celui qui ajoutait une dimension supplémentaire à son tourment. Il voyait dans ses yeux la souffrance incommensurable, l'écho de la culpabilité qui le rongeait, l'effondrement de tout ce qu'ils avaient connu. Il se sentait écrasé par le poids des conséquences, des possibilités qui se déployaient devant lui. L'Arbre des possibles aux racines putrides. La terreur se nichait dans les recoins les plus sombres de son esprit, tourbillonnant avec une force dévorante. Il luttait pour trouver un sens, une lueur d'espoir même infime, au milieu de cette nuit éternelle. Pas pour lui, mais pour Lui.
Piégé dans un cauchemar vivant, où la lucidité s'entremêlait avec l'horreur dans une étreinte grotesque et obscène.
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Il n'y avait qu'un pas de l'Amour à la Haine et ce fut cette nuit là qu'il fut franchit.
Il y avait bien un coupable et son anéantissement le ferait vivre. Jusqu'à ce que les choses dites soient faites.
Et recouvrer raison et maison ne seraient surement pas suffisants, cette fois.
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Une haine au V.I.T.R.I.O.L Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultam Lapidem
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Es-tu bien sûr, Jorem, que c'est la matrice ?
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Dans les ténèbres oppressantes de sa nouvelle condition, la lumière n'éclairait plus que l'ampleur de sa perte. Chaque fibre de son être était pénétrée par une conscience douloureuse, ne lui laissant aucun répit, aucun échappatoire. "Tu n'es plus".
Les aspects qu'il avait autrefois détestés, à la perte de son humanité, les serres, les plumes qui semblaient être un fardeau insupportable, n'auraient pas pu lui apporter plus de satisfaction en cet instant cauchemardesque. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une étrange ironie là bas, loin, tapie tout au fond.
Reine de Coeur, an 336
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Es-tu bien sûr, Jrm, que l'Amour passe toutes les frontières ?
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Son époux, habituel phare dans les ténèbres, lui avait apporté l'espoir lorsque tout semblait sombrer. Lui qui avait appris à Jorem à ne plus refermer la boite avant d'en attraper l'espoir caché derrière des torrents de miasmes. Mais cette fois l'ex-Ambassadeur revenait -enfin- à sa condition première. Douleur et tristesse. Vie sans histoire. Aussi trépidante que celle d'un monitoré. Il allait pouvoir être son attention whore, seul, absolument tout seul, toujours.
Et cette fois plus personne pour lui dire de ne pas se plaindre. Cet espoir s'évanouissait, se dissolvait dans les ombres, laissant place à un vide abyssal. Mais pas que. C'était lui, qui tambourinait à la porte de la cellule, superposé à son Autre et regardant un nombril qui finalement n'était ni le Sien, ni le Sien.
Il se demandait comment il pourrait survivre sans cette lueur qui avait éclairé son chemin jusqu'à présent. Comment avancer sans la flammeS, les boules angoras et les promesses d'éternité ?
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Prisonnier entre un bout d'arbre desséché et un buisson épineux, la réalité de leur transformation était encore pire car lucide. Il était toujours lui, mais un lui qu'il n'aurait jamais souhaité être. Les traits familiers de son visage étaient déformés, ses membres métamorphosés. Chaque détail était une étreinte cruelle de l'horreur, un rappel constant de ce qu'il avait perdu.
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Es-tu bien sûr, J, que l'Humanité doit finalement évoluer ?
Reine de Carreau, 3/338.3
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La lucidité dans un tel cauchemar était une douleur supplémentaire, un fardeau insoutenable. Un grain de folie dans la folie. Il aurait préféré être plongé dans l'ignorance, dans l'oubli, ne plus aimer, ne plus savoir, ne plus vivre. Mais chaque pensée, chaque sentiment étaient préservés, déchirant son âme déjà trinôme en d'autant plus de sous parties. La carte et carte -z de son esprit n'avaient plus rien en commun. Les lumières étaient mélangées. Le Joueur marchait, le Rêveur haïssait. Il avait chuté dans les abysses de l'existence, suffisamment conscient pour réaliser qu'il ne pourrait jamais remonter. Et que jamais plus rien ne serait comme avant. Jamais.
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Es-tu bien sûr, que ce "Jamais" n'existe pas ?
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Et pourtant, parmi les ruines de son être, un Autre persistait. Un Autre têtu, résilient, qui refusait de s'éteindre. C'était là la cruauté la plus insupportable, de voir l'étincelle de l'espoir briller encore au milieu de l'horreur. Marcher, encore et encore, marcher sur le Monde, et qu'importe les pieds, qu'importe la forme, qu'importe le Monstre.
.....
Mais il y avait aussi l'Autre Autre, celui qui ajoutait une dimension supplémentaire à son tourment. Il voyait dans ses yeux la souffrance incommensurable, l'écho de la culpabilité qui le rongeait, l'effondrement de tout ce qu'ils avaient connu. Il se sentait écrasé par le poids des conséquences, des possibilités qui se déployaient devant lui. L'Arbre des possibles aux racines putrides. La terreur se nichait dans les recoins les plus sombres de son esprit, tourbillonnant avec une force dévorante. Il luttait pour trouver un sens, une lueur d'espoir même infime, au milieu de cette nuit éternelle. Pas pour lui, mais pour Lui.
Piégé dans un cauchemar vivant, où la lucidité s'entremêlait avec l'horreur dans une étreinte grotesque et obscène.
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Il n'y avait qu'un pas de l'Amour à la Haine et ce fut cette nuit là qu'il fut franchit.
Il y avait bien un coupable et son anéantissement le ferait vivre. Jusqu'à ce que les choses dites soient faites.
Et recouvrer raison et maison ne seraient surement pas suffisants, cette fois.
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Es-tu bien sûr, 45873189, d'avoir encore le droit de haïr ?
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Informations sur l'article
Pensées.
14 Juin 2023
513√
23☆
4◊
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◊ Commentaires
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Sebastiàn (253☆) Le 14 Juin 2023
TJP ... ou pas. -
Kindle (0☆) Le 15 Juin 2023
[3°❥ Veillera toujours et partout] -
Wyatt (0☆) Le 15 Juin 2023
♥