EDC de Alexander~33707
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Abyssus abyssum invocat (Acte 1 )
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Comment un homme peut-il mieux mourir qu’en affrontant un destin contraire pour protéger les individus et les valeurs qui lui sont chers.
Il y a des réveils douloureux où tout semble nous échapper, où nos angoisses qui ont hanté notre nuit dépeignent un horizon sombre sans avenir, où nos insomnies sonnent le glas d’une paix d’âme pourtant méritée, où les ténèbres assombrissent nos pensées nous drapant d’amertume, où la mélancolie nous semble une douce torture au milieu des ruines qui nous entourent avant de s’insinuer au plus profond de notre être, nous fissurant sans aucune rémission possible…
Il y a des réveils où nous n’aspirons qu’à nous laisser sombrer dans les abysses du néant, à nous pencher au-dessus du vide pour contempler notre propre mort avant de clore définitivement nos yeux, espérant que cet instant funeste nous délivrera, nous apaisera en transformant le lugubre en sublime, puis nous nous avançons en lâchant toute prise pour glisser vers cette délivrance, pour nous envoler dans une ultime chute libre afin de s’affranchir de notre destin brisé…
Il n’y a pire folie que celle de l’Homme !
J’ai vu un père torturer son fils au nom de la foi, j’ai vu une fille immoler sa mère au nom de la justice, j’ai vu des frères s’entretuer pour des miettes de pouvoir, j’ai vu une femme se faire violer au nom de la différence… Est-ce cela l’Humanité, est-ce cela notre nature profonde, nous livrer aux pires atrocités ?
J’ai approché l’âme humaine, ce miasme répugnant et je n’en suis pas sorti indemne, mon âme saigne, mon cœur hurle sa détresse… mes nuits sont hantées de fantômes, mes journées sont solitude même au milieu de la foule… j’en deviens insensible, marchant au milieu des corps sans m’en soucier, attendant de les rejoindre sur ce sol accueillant, fermer une dernière fois mes paupières quand la terre et mon crâne s’entrechoqueront… te demander une dernière fois pardon de ne pas avoir su te protéger… J’aurai dû être là pour toi… Et je t’ai abandonné à cette mort loin des tiens, loin de nos rires, loin de nos espoirs, loin de nos idéaux…
La mort n’est jamais glorieuse, elle n’est jamais magnifique et chevaleresque, elle n’est pas cet instant qui transcende notre âme et notre corps dans un ultime sacrifice. Un mourant cela pleure, implore dans des cris d’agonie… J’entends encore leur supplication, cet instant où ils comprennent ce qu’ils sont en train de perdre.
L’odeur insupportable des corps se vidant dans ce dernier sanglot… La mort n’est pas une chose à encenser !
Face à la mort, la vraie, nous la craignons tous !
J’arpente ce monde comme un zombie, glissant dans ce marasme gris sans conviction. Ceux m’entourant me voient de plus en plus translucide, rejoignant ces fantômes qui m’accompagnent dans une descente aux enfers dantesque. La frontière est imperceptible et lentement je la franchis, j’entends de moins en moins ces voix chaleureuses m’enjoignant de rester parmi eux, de me battre, de vivre… Je suis las et mes pieds deviennent lourds.
J’ai vu un père torturer son fils au nom de la foi, j’ai vu une fille immoler sa mère au nom de la justice, j’ai vu des frères s’entretuer pour des miettes de pouvoir, j’ai vu une femme se faire violer au nom de la différence… Est-ce cela l’Humanité, est-ce cela notre nature profonde, nous livrer aux pires atrocités ?
J’ai approché l’âme humaine, ce miasme répugnant et je n’en suis pas sorti indemne, mon âme saigne, mon cœur hurle sa détresse… mes nuits sont hantées de fantômes, mes journées sont solitude même au milieu de la foule… j’en deviens insensible, marchant au milieu des corps sans m’en soucier, attendant de les rejoindre sur ce sol accueillant, fermer une dernière fois mes paupières quand la terre et mon crâne s’entrechoqueront… te demander une dernière fois pardon de ne pas avoir su te protéger… J’aurai dû être là pour toi… Et je t’ai abandonné à cette mort loin des tiens, loin de nos rires, loin de nos espoirs, loin de nos idéaux…
La mort n’est jamais glorieuse, elle n’est jamais magnifique et chevaleresque, elle n’est pas cet instant qui transcende notre âme et notre corps dans un ultime sacrifice. Un mourant cela pleure, implore dans des cris d’agonie… J’entends encore leur supplication, cet instant où ils comprennent ce qu’ils sont en train de perdre.
L’odeur insupportable des corps se vidant dans ce dernier sanglot… La mort n’est pas une chose à encenser !
J’arpente ce monde comme un zombie, glissant dans ce marasme gris sans conviction. Ceux m’entourant me voient de plus en plus translucide, rejoignant ces fantômes qui m’accompagnent dans une descente aux enfers dantesque. La frontière est imperceptible et lentement je la franchis, j’entends de moins en moins ces voix chaleureuses m’enjoignant de rester parmi eux, de me battre, de vivre… Je suis las et mes pieds deviennent lourds.
Je fuis la triste réalité de ce monde, m’enivrant dans ce travail qui me détruit, dans ce Silmerion qui m’absorbe de plus en plus, m’interdisant tout plaisir qui pourrait éloigner ce froid qui m’envahit et m’assombrit de jour en jour. J’avance sans objectif et sans raison, futile boniment d’une vie brisée trop tôt, m’imbibant de mauvais alcool j’en arrive à devoir un lourd tribu à ce corps malade qui refuse d’aller plus loin, mes genoux cèdent et je contemple ma propre chute, le néant s’ouvrant sous mon regard.
Le smog m’entoure, m’enlaçant de ses bras poussiéreux, me portant tel un fétu de paille vidé du poids de l’espérance. Je m’enfonce doucement dans ce sol meuble sans me débattre, vous m’avez injustement mis à terre et je m’enlise désormais en doutant de l’avenir… De l’Empire.
Ne plus être que néant.
Une main tatouée se pose sur mon épaule, froide et chaleureuse à la fois, un faux sourire presque honnête, des mots trop mielleux pour être vrais, un statue de glace impassible et sans émotion qui sans raison m’apporte ma rédemption, une voie de sortie, elle ne s’entoure pas de mots amoureux comme ma Calliope pour me manipuler, elle est le métal, dur et cinglant, mais ses mots sonnent terriblement justes et vrais.
Le smog m’entoure, m’enlaçant de ses bras poussiéreux, me portant tel un fétu de paille vidé du poids de l’espérance. Je m’enfonce doucement dans ce sol meuble sans me débattre, vous m’avez injustement mis à terre et je m’enlise désormais en doutant de l’avenir… De l’Empire.
Une main tatouée se pose sur mon épaule, froide et chaleureuse à la fois, un faux sourire presque honnête, des mots trop mielleux pour être vrais, un statue de glace impassible et sans émotion qui sans raison m’apporte ma rédemption, une voie de sortie, elle ne s’entoure pas de mots amoureux comme ma Calliope pour me manipuler, elle est le métal, dur et cinglant, mais ses mots sonnent terriblement justes et vrais.
Librarius vous avez l’air d’un vieux pilier de comptoir alcoolique, reprenez-vous !
Vous voulez un objectif… Servez moi !
De ce fait vous continuez à œuvrer pour l'Imperium comme vous l'avez toujours fait.
Vous voulez un objectif… Servez moi !
De ce fait vous continuez à œuvrer pour l'Imperium comme vous l'avez toujours fait.
Dans les ténèbres, abandonnées de tous, vous m’avez tendu une main quand les autres me tournaient le dos, me soutenant face au dénigrement injuste, me protégeant de leurs assauts visant me faire chuter, me redonnant goût à la vie et foi en l’Empire…
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Informations sur l'article
[RP] Voyage vers le néant.
23 Janvier 2015
1461√
21☆
5◊
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◊ Commentaires
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Aillas~45317 (374☆) Le 23 Janvier 2015
J'aime bien Alexander.
Pis... J'ai pu lire ce texte tout en trouvant ça agréable.
Donc n'étoile. -
L-X~19531 (1540☆) Le 23 Janvier 2015
« Nous sommes chacun notre propre démon et nous faisons de ce monde notre enfer. » (O. Wilde) -
Manerina~6356 (1567☆) Le 23 Janvier 2015
... ♥ -
Ethayel~30165 (769☆) Le 24 Janvier 2015
« Vous occupez une des fonctions les plus ingrates du rouage Impérial, mais il le faut. Et vous le faites avec brio. Si l'on ne reconnait pas votre mérite à la hauteur des sacrifices effectués, je peux affirmer que vous redorez la définition même d'abnégation. »
- Un message souvenu, envoyé par Ethayel, parmi les milliers échangés.
Un plaisir grandement partagé, merci pour ce RP de grande qualité. -
EveR~4918 (1732☆) Le 25 Janvier 2015
La frontière est imperceptible et lentement je la franchis...