EDC de 65442
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Cacher
Merveille
Merveille
Et puis, c'est bon, je sature, comme tout le monde. Je crois que chacune a en elle une part rebelle qui en a marre des injonctions, une part qui réclame impérieusement un peu d'ordre, les deux s'écharpent, souvent, elles sont d'accord, de temps à autre. Elles disent, pourvu que ça, que tout ça ait un tant soit peu de sens.
Des fois j'aimerais répondre qu'au fond, ça n'a pas tant d'importance, enfin, le sens, il s'inclut tout seul, il mute, il n'a pas de majuscule. Mais bon, c'est là qu'on voit la différence, l'indifférence, tout qui va dans cette poubelle du 'sans importance', les ruptures, la richesses, les joies et les tristesse, le pouvoir et les gloires, rien à foutre, c'est pas grave, on s'en fout.
Pourtant, ce n'est pas que rien n'importe, loin de là. C'est juste qu'il y a tellement, tellement de variables parasites, c'est difficile à transmettre, difficile à formuler, des fois même moi je ne comprends pas totalement. Il reste encore du chemin à parcourir, tellement, notamment dans l'art de la communication, alors comment partager sans que ça ne ressemble trop à de l'injonction, à un maternalisme déplacé ?
Je sais qu'il est peu que je pense savoir et beaucoup que je pense ne pas savoir, je peux me gourer, c'est une progression parmi d'autres, en bien, en mal. J'oublie la plupart des détails que sont des noms, des visages, mais je me rappelle de l'important – de ce qui semble important - , impressions, émotions, sensations, marquées au fer rouge dans mes inspirations, dans le nuage de smog qui me sert de cerveau.
Voir
Tu peux fermer les yeux, si tu veux, et les rouvrir après, ou non, je ne sais pas, on va faire l'inverse de ce qu'on a appris, on va tenter d'apprendre à voir plutôt qu'à regarder. Tu as ces yeux, ou cet oeil, avec ou sans composants ajoutés, l'un dans l'autre c'est fonctionnel, ajustable, peut-être, avec souvent ce fond de migraine d'écran. Parlons-en des écrans, je ne vais pas cracher dessus, pas cette fois, j'aimerais juste, un peu, qu'on puisse voir plutôt que regarder. Pas de focalisation, ni de filtre, se rendre compte, juste, des images sur la rétine.
S'étirer
Clair-obscur, déployer ses articulations. Peut-être les courbatures, les dysfonctionnement, les réparations de fortune ou non, enfin, un peu tout, et le contact rèche ou doux, corps proche, le tiens, peut-être, et puis, des sueurs, et aussi, beaucoup de choses, il y a tellement de points de contact, de sensibilités, de choses et d'autres à caresser, de cicatrices à peine résorbées. On se lève.
Songer
A habiter en soi, à se sentir à la fois à part et connectée, mais connectée sans médias, juste, ouah, quelle folie, il y a ce monde, ces innombrables vies, et toi tu en fais partie, ou ce morceau de toi, ou ce clone de toi, ouah, qui sait. Laisse ton esprit dériver loin des soucis, vers la globalité, c'est tout aussi fou, le doux son de la pluie, les champignons dans ton lit, le fin voile qui sépare
Du miroir
S'observer, enfin, s'étirer, se voir autant que se regarder, s'habiter. Pas pour plaire, se changer, pas pour se plaindre d'hier, viser à intimider. Acceptation passagère, se rendre compte que l'on est. Ca y'est. Ton dos est un peu voûté d'une fierté trop malmenée, et sous les séances d'UV ta peau est blâme, cadavérique, usée du manque de lumière et d'air frais ; les articulations rouillées, le corps trop souvent tapé puis retapé. Adapté. Qu'elles soit ou non médiquée, ton âme est prête à se laisser suspendre dans le souffle.
Tu es une merveille.
◊ Commentaires
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Kambei~7880 (258☆) Le 06 Novembre 2019
Tu devrais songer à vendre ça comme une séance de méditation guidée. J'imagine un ton qui essaie d'être enthousiaste sans trop y arriver, alors que Sneni lirait ces mots. Le résultat me fait sourire. Merci bien !