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III. Le Pantomime

La vie est une pantomime terrible, et le geste n'a rien à faire ni avec la pensée ni avec la parole. Si la parole vous a fait aimer, si la pensée vous a fait craindre, que le geste n'en sache rien.
- Alfred De Musset


Il la prit par la main, s'engouffrant ainsi dans un couloir étroit tout en se dirigeant vers l'appartement où allait s'écrire un des chapitres les plus remuants de leur histoire. Les azurites apeurées de la jeune fille ne quittaient pas l'Adonis, sa garde, son maître, sa protection. Dès les premiers moments c'est ce qu'il avait promis d'être, un homme dévoué, et dès les premiers instants, il savait que toutes paroles étaient éphémères. La regarder lui faisait mal, la prendre dans ses bras le brisait, partager ses sourires, ses pleurs, ses rêves et ses songes, tout cela était insupportable parce que cela n'était que mensonge.
Prendre, manipuler, rejeter.
Il poussa la porte du bout des doigts, longeant un nouveau couloir jusqu'à la salle à manger où les attendaient les autres invités. Ils étaient six. Un joueur, un manipulateur, un trésor, un inconnu, un torturé, une innocente tiraillée. La soirée ne pouvait être que productive. Il enlaça son verre de skiwi d'une pogne, s'amusant à frôler les limites du verre en faisant valser l'alcool dans celui-ci, l'ambré nappant les parois, parfumant les rebords pour mieux faire naître ses effluves. Il s'installa en tête de table, face au joueur, la meilleure place. Il se mettait au profit de l'autre tout en s'imposant comme chef de la tablée. C'était leur jeu, et ils scellaient le cercle de marionnette stratégiquement installé à leurs côtés. Ses émeraudes s'égarent sur la jeune fille.
Pleurer, être désolé, recommencer.
Ils étaient cinq. Et cela après la sortie d'un Lieutenant et d'un Major, suivit par l'inconnu, menotté et pas à tort. Ils étaient cinq et puis une ombre.
Qui? Qui à cette table aurait pu trahir l'inconnu. Il posa ses pensées sur un des invités, parti, loin déjà, sans jamais avoir été présent.

Acte II Scène I : La trahison des frères Enclism.
« C'était moi. »
« Pour la Justice. Tout a toujours été une histoire de Justice. »
« Tu l'as puni, je l'ai punie, et maintenant c'est à toi de l'être, mon frère. »

Son regard ne quitte pas l'être émacié à ses côtés, que trop persuadé par son discours. Tout cela pour la scène, pour le spectacle. Je joue si tu joues. Jouons.

Baiser, mentir et avouer.

Acte II Scène II : L'Azur
« Discuter n'est pas un crime. »
- « Se foutre de la gueule de l'homme qu'on aime en est un, Gamine. »
« As-tu pitié de cette chose, cette chose que tu as détruite? »
« Shhh fais moi confiance, joue le jeu. Quand je te poserais une question, dis moi que tu n'es pas désolée, que tu ne regrettes rien, Gamine. Fais le. »
« Non. Je ne suis pas désolée. »
Se protéger.

Informations sur l'article

Ad Majorem Imperatoris Gloriam
02 Avril 2016
826√  16 6

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◊ Commentaires

  • Aislinn (177☆) Le 02 Avril 2016
    Merci à toi surtout pour ce rp prenant et enivrant. Rust est la définition même de "insaisissable". Il est mon oasis ...delicieuse, rassurante et inaccessible. J'adore. Que dis je? Je suis accroc à cet Adonis captivant.

    Des bisous à la Jd parce qu'en plus d'avoir une plume magnifique c'est une personne exceptionnelle
  • Zhadum~60904 (470☆) Le 02 Avril 2016
    Marry me JD et sauvons nous manger de l'Irish Stew, laissant derrière le reste !
  • Darius~61037 (0☆) Le 02 Avril 2016
    *
    Spoiler (Afficher)
    "La bite est dure et la paume est dure, maintenant t'es sur que la coke est pure." - Alfred de Musset