EDC de 54119
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La rencontre
Lassée de la vie, lassée de faire semblant, elle lisait son AITL, tout en faisant acte de présence à la banque, en échange d'un salaire bien trop élevé pour ce qu'elle y foutait. L'ancêtre avait spammé l'appareil de ses annonces répétitives aux titres différents mais au contenu exactement pareil. A défaut d'autre chose, elle se dit que lui envoyer un petit com' moqueur pourrait l'occuper quelques secondes, ce qu'elle fit.
Ce fut une déception. L'orc ne comprenait visiblement pas le deuxième degré si on lui expliquait pas. Elle nota dans un coin de son deck que les légendes sur les orcs ne sont finalement pas totalement abracadabrantes. Ces quelques minutes passées elles regard dans le vide et compta jusqu'à dix mille espérant s'endormir. Rien à faire, sa vie trépidante en avait décidé autrement. Elle se posa dans le canapé et observa ses collègues, une dans une plante, l'orc bavant sur le canapé et le boss. Le patron on ne savait jamais s'il dormait ou non. Il était là devant son terminal avec son short. Il attendait aussi que le temps passe pour rentrer chez lui certainement. Elle balança deux trois com' à des endormis, évidemment ceux qu'elle connaissaient avaient deux passions ; dormir ou s'entraîner.
Enfin ses heures terminées elle pouvait sortir. Elle se rendit à l'adresse de l'orc premier degré, un bar.Il y avait là un type attaché que les gens disaient schizophrène alors qu'il se prenait pour un autre...oui tout le monde mélange tout le temps...passons. Le truc a mal tourné et il y a eu des coups, elle a pas trop regardé parce qu'il y avait cette machine étrange qui fait de la musique. Elle l'avait observé pendant un moment essayant de comprendre comment ça fonctionnait. Évidement personne n'avait remarqué parce que quand sa tape tout le monde regarde. Au final elle avait abandonné le Juke pour aller voir le nain au sol.
Sur son chemin il y avait un tas de muscles d'environ 2.10 de haut. La petite vautourde freluquette s'est retrouvée à le regarder, à moitié admirative, à moitié craintive. Finalement en trébuchant à moitié sur un tabouret, elle y prit place.
Il y avait un autre homme dans le bar qui attira toute son attention. Il était blessé à la tempe et le sang ruisselait doucement sur sa joue. Aussi discrètement qu'elle le pouvait, elle l'observait. Si ce n'avait pas été un inconnu, elle se serait levée pour lui soigner sa blessure. Plus le temps passait et plus elle était tenté de lui prodiguer les premiers soins. Intimidée, peur qu'il prenne mal son initiative et qu'il y ait risque de contact, elle alla visiter les lieux pour se changer les idées. S'arrêtant à nouveau devant le Juke espérant cette fois comprendre son fonctionnement,en vain. Elle s'installa finalement à une table d'où elle pouvait voir tous les présents. Elle prit garde de ne pas avoir le blessé dans son champs de vision direct afin de ne pas stresser au désir d'aller le remettre en état.
Elle passa ses lunettes et se connecta afin de prendre le maximum d'informations sur les personnes présentes, surtout leurs ID à défaut de pouvoir accéder directement à leurs informations personnelles, telles que leurs prénoms. Soudain elle sentit une présence et une voix lui parla doucement. Elle retira donc ses lunettes pour constater que c'était l'humain amoché. Elle se dit que décidément celui-là allait lui taper sur le système et rapidement en plus.Mias c'était Vultura, alors elle resta courtoise et tout en le vouvoyant fit sa connaissance.
Au fur et à mesure de la conversation, le visage du type s'illuminait, enfin il passait du sombre à l'ombre on va dire. Il était de compagnie agréable et semblait seul. La vautourde vu en lui une sorte de miroir d'elle-même. En apparence seulement, car elle ne pouvait entre dans sa tête, même si la plaie avait l'air bien profonde. Il passa un revers de manche sur le sang qui suintait. Là c'en était trop, elle ne pu se retenir et proposa son aide afin de mettre un terme à ce qui était devenu son propre calvaire. L'humain fut plutôt content qu'elle se propose, si elle avait su, elle se serait pas retourné le cerveau et bloqué les nerfs, ça lui apprendrait.
Elle s'appliqua à la tâche avec une délicatesse infinie et une attention toute particulière pour son patient. Un outrilien présent dans le bar vint lui donner un coup de main en suturant les plaies. Elle n'avait finalement été que l'infirmière de ce dernier mais le plus important c'était que le blessé ne le soit plus. L'humain la remercia à plusieurs reprises et insista pour lui offrir un verre, qu'elle sirota continuant de découvrir un peu cette nouvelle rencontre.
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18 Avril 2015
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