EDC de 5323

L’Humanité, l’Homme Parfait.

Quel est l’homme qui pourrait se venter d’être parfait ?

Il y en a pas mal qui le font pourtant. Toi tu revendiques le contraire.

Quel est l’homme qui porte en lui tellement d’humanité, qu’il peut avouer ses fautes, ses erreurs, sans s’en dédouaner, sans les minimiser, sans accuser d’autres que lui même ?

J'en ai connus beaucoup qui sont dans le déni. Toi tu ne l’as jamais été.

A un moment nous nous sommes avoués ce que nous représentions l’un pour l’autre, ce que nous aurions voulu faire, être l’un envers l’autre. Sans regretter de ne pouvoir le faire. Sans regretter notre intégrité réciproque à ne pas rompre le serment fait à d’autres. Sans jamais en vouloir à l'autre.

L’amitié qui nous lie, le respect que nous nous portons à toujours été le ciment notre relation. Je me rends compte que l’amour peut tout traverser mais passe, l’amitié elle est indestructible. Chaque fois que j’ai eu besoin de parler, de me confier tu étais là. J’espère qu’il en a été de même pour toi.

Tu crois souvent que je t’idéalise, il n’en est rien. J’ai pour toi une admiration sans borne et chaque jour qui passe, chaque confidence que tu me fais sur toi la renforce un peu plus.

Bien sur je t’aime, mais cela n’a rien à voir avec une passion dévorante qui s’éteint aux premières pluies un peu fortes. Cet amour est patient, confiant, serein. Il est comme le ciel d’un matin d'été, clair comme le bleu de tes yeux. Évident comme de respirer. Il ne me tient pas en vie, il est la vie. La seule, la vraie vie. Celle qui se vit à deux, non pas l’un pour l’autre, mais l’un avec l’autre.

La vie est un passage, tu es mon passeur…

Me voilà qui pense à toi, et je souris. Voilà très exactement l’effet que tu me fais un simple sourire. Une joie indicible autrement que par ce simple mouvement des lèvres, qui illumine un visage et qui est la plus communicative, la plus significative des actions humaines.

Je n’attends rien, n’espère rien, ne me pose aucune question. Je me contente de goûter le moment qui passe comme un cadeau.
Tu es mon présent, tu l’as toujours été. Peut importe le passé et sa cohorte de malheurs, peut importe le futur, ce qui sera ou ne sera pas, ce qui pourrait être.
Être juste là, maintenant en sachant que tu y es aussi. Près ou loin de moi qu’importe ? Tu existes et c’est tout ce qui compte. Les étoiles s’inquiétent-elles de briller ? L’eau de savoir si elle est pluie ou torrent ?

Tu m’as fais ce merveilleux cadeau de ne plus réfléchir, de ne plus penser, de pouvoir être simplement moi-même.

A chaque instant je gravis une à une les marches qui mènent au Paradis et je sais que l’escalier qui y mène c’est toi.

Tu es Mannaz, l’homme, l’humanité incarnée.