EDC de 5323

Ils nous parlent mais on ne sait pas les écouter. Ils nous entendent mais on ne cesse de supplier. Ils nous envoient des signes mais on ne veut pas regarder.

Dans le vol d’un bourdon, dans le chant d’un oiseau, tout est signe, tout est réponse.

Mais maintenant les bourdons ont déserté, les oiseaux sont de fers et parcourent l’espace intersidéral ils ne chantent plus.

Et nous nous continuons de supplier au lieu d’agir. Nous continuons de chercher la lumière alors qu’elle est en chacun de nous. Nous nous mentons à nous même comme nous mentons aux autres, jouons au plus malin, à celui qui gagnera la partie sans comprendre qu’en réalité nous nous perdons en chemin, comme nous perdons les autres, et qu’il ne restera que les regrets à la fin.

Mais parfois les Anges descendent jusqu’à nous. Nous enveloppent de leurs ailes et nous touchons le ciel. Nous arrivons alors à percevoir dans le regard de l’autre cette lueur particulière qui nous fait les aimer. Nous les reconnaissons comme le miroir où nous aimons nous voir. Plus la peine de faire semblant dés lors, juste prendre leur main, juste les aimer, les respecter.

Tu es mon ennemi et je te reconnais comme tel, je te respecte et je t’aime comme l’autre face de moi sans laquelle je ne suis rien.

Tu es mon ami et je te reconnais comme tel, je te respecte et je t’aime comme l’autre moi sans lequel je ne suis qu’à moitié.

Je ne supplie plus après vous Anges car je sais que tout le temps vous veillez. Je n’ai plus qu’à me taire et à écouter, dans le silence entre les sons vous me parlez.

Hasard d’une rencontre dit-on, alors c’est un heureux hasard que de t’avoir rencontré et de tous les jours te côtoyer. M’est avis que les anges y sont pour quelque chose…