EDC de 5323

( Entrelacs de mots, de sons, de subtilité - Merci à toi. )

Elle entre dans les douches. Personne. L’heure tardive doit y être pour beaucoup. Elle regarde attentivement la pièce, soupire et choisit la troisième cabine. Habitude qu’elle n’arrive pas à perdre elle commence à se déshabiller et sème ses vêtements tout le long du chemin qui part de la porte d’entrée du lieu, à la porte de la douche. Elle y pénètre et règle le mitigeur sur une eau tiède, presque froide, puis programme un jet de massage énergique. Avec délectation elle pénètre sous la cascade d’eau et dans les jets transversaux.
Elle reste un moment sans bouger, soupire encore espérant se relaxer peu à peu. Cela fait des jours et des jours qu’elle n’a pas décompressé. Le travail, les problèmes personnels qu’elle n’a envie d’évoquer avec personne, le confinement, ont rendu ses muscles durs comme du bois.
L’eau ruisselle le long de son corps la recouvrant presque totalement puis s’enfuit par la bonde.
La détente arrivant, elle sent de l’eau salée couler de ses yeux, se mêlant à l’eau douce qui arrive sur elle de toute part. Elle abaisse le levier du mitigeur pour que le massage soit plus doux. Elle pose le front sur le marbre du mur devant elle. Laisse l’eau frapper son dos.

Il entre dans les douches du complexe. Il est tout d’abord surpris de découvrir des vêtements, ainsi que des sous-vêtements plutôt séduisants répandus sur le sol. Ils tracent un chemin jusqu’à la troisième cabine. Il identifie rapidement l’identité de la semeuse impudique, sourit, de petites étincelles semblent illuminer ses yeux.

Il déboutonne sa chemise, l’enlève, fait glisser son pantalon et son boxer d’un geste et pose ses affaires en face de la cabine. Il ouvre lentement la porte, elle est devant lui, l’eau ruisselle sur ses cheveux, sur ses épaules, dévale le long de son dos. Il profite de ce moment, la détaille un instant, puis s’approche doucement.

Elle n'ouvre pas les yeux, elle à juste une fraction de seconde d'hésitation parce que perdue dans ses pensées.

Elle se redresse imperceptiblement, il sait qu’elle l’a entendu, il est à quelques centimètres d’elle, de ses fesses. Il pose ses mains sur ses seins, juste à leur base, ôtant les derniers doutes de la jeune femme qui reconnaît des doigts d’homme. Du seul homme qui peut entrer ici. Il sait qu’elle sourit, elle se recule contre lui, collant son dos à sa poitrine. Il se penche, l’embrasse dans la nuque pendant que l’eau tiède coule sur eux, un soupire libérateur s’échappe des lèvres de la jeune femme. Elle pose ses mains sur ses cuisses et les laisses glisser doucement dans une douce caresse. Elle penche la tête en arrière, de trois quarts, offrant sa bouche à l’homme qui l’embrasse au coin des lèvres. D’un geste il referme les mains sur sa poitrine, la remontant un peu, ses doigts viennent en saisir les mamelons qui se tendent immédiatement sous la caresse. Elle pousse un gémissement, se love contre lui. Elle plaque ses fesses contre son sexe comme pour en éprouver la dureté. Sans s'en apercevoir vraiment elle balance son bassin, ses mains agrippent ses cuisses et elle l'attire tout contre elle.

Il l’embrasse encore, sur l’épaule, pendant que ses doigts continuent à jouer sur elle. Il masse ses seins, en titille les pointes, les pinces subtilement entre le pouce et l’index. Il les tire, lui arrachant un léger cri. Elle s’abandonne contre lui, ferme les yeux. Les mains descendent sur ses flancs. Elles passent sur son ventre, descendent vers l’aine et viennent effleurer son pubis. Elle se cambre, s'ouvre, quand les doigts arrivent enfin entre ses cuisses. Un doux gémissement se fait entendre. Il s’enivre de ses sensations. Il atteint son bouton, le frôle. Ses doigts se faufilent dessus dans un lent mouvement, le font se gonfler sous leur caresse qui se combine à l’eau qui ruisselle.

Elle commence à être vraiment excitée, une de ses mains lâche la cuisse de son amant pour venir le rejoindre entre ses jambes, leurs doigts s'entremêlent dans l'exploration de son intimité. Une des main de l’homme a de nouveau rejoint sa poitrine, la pétrit, s’attaque aux aréoles du bout des doigts. L’autre continue ses massages, faisant ressortir le clitoris tendu de son capuchon. Les doigts le cernent, accentuent leur pression, tournent dessus, la faisant fondre. Sa respiration devient saccadée, accompagnant les mouvements circulaires, lents et réguliers qui la font vibrer. La femme fait glisser la main qu'elle a encore posé sur la cuisse du garçon dans l'interstice entres ses reins et son ventre. Les caresses se font plus appuyées, plus pressantes, glissent vers son membre. Elle le frôle sans s'y attarder puis la main suit la courbe de la jambe vers l'intérieur de la cuisse, elle se crispe puis vient agripper sa hanche fermement pour le pousser vers elle, dans un appel muet.

Soudainement elle se retourne, lui offre un prodigieux sourire et l’embrasse à pleine bouche. Voracement. L’homme recule un peu sous cet assaut, la fixe le regard emplit d’amusement et de désir.

« Ailleurs, continuons ailleurs » dit-elle en arrêtant le mitigeur.