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Promets-nous

Lancinante douleur que ton absence.
Je l'ai cherché et j'ai fini par la trouver : insupportable, invisible et implacable.
Autant de qualificatifs erronés que de raisons de fuir. De s'abandonner à la facilité de la brûlure mélancolique qu'inspire le manque.
Tu étais là d'un simple message, pour ramasser les lambeaux de ma conscience, qu'ils flottent à la surface ambrée d'un verre d'Honora ou d'un, bien moins classieux.
Pour m'arracher à la solitude de mes pensées. A mon cocon d'exil insensé.
Tu le nies, mais ils s'effacent. Jour après jour. Ils disparaissent dans l'ombre du smog, les reflets d'amitiés, les liens du passé.
Comment ne pas oublier, quand la vague violente du froid et de l'infini emporte avec elle les ancres de ma mémoire. Ainsi, ils ne restent plus qu'encre sur mon cœur tatoué. Memento.
Memento...
Bientôt il n'y aura plus que ça. Le souvenir fuyant de soirées anodines. Toi qui abats les restes d'un rempart émotionnel, tu es le dernier lien qui m'unie à eux.
Un nom. Ou plusieurs.
D'une promesse tu as brisé ma fuite vers l'indomptable fin. Faisant douter mon esprit perdu et ramenant mon regard sur les monstres contemporains.
Des fillettes dansant sous la lumière de l'Honora. Des fillettes poursuivies par des passés plus brumeux que le smog.
De simples fillettes.
Plus fortes que les plus solides de ces adultes, terrifiants dans leur complexe et leur croyances dépassées. Vieillis.
Imprévisibles.
Défiantes et quand chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer, elles, ne se dissimulent plus. Loin des masques et des mensonges.
Quotidiennement déroutantes.
Enfantines.
Dans la noirceur de ton âme, il y a ce miroir, aux reflets sombres. Me vois-tu dans les plus profonds de tes cauchemars, te tendre une main ?
L'ombre effrayante pour les diurnes n'est rien devant nous.
Attrape ce qui te terrifie, saisis-le, je lutterai à ma façon dans les souillures de mon clone, pour gagner mon propre combat.
C'est à travers les yeux des hommes que la fillette explore le monde et y trouve son destin.
Destinons-nous un futur aux couleurs des Misah. Où la beauté du Klein se mêlera au cinabre élixir.
Ensuite nous nous unirons. Pour vaincre. Encore.
Toujours.
Et régner.
A jamais.
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Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer. Friedrich Nietzsche
C'est à travers les yeux des hommes que la fillette explore le monde et y trouve son destin. Simone de Beauvoir

Informations sur l'article

Pensées Invasives
24 Janvier 2016
863√  14 6

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◊ Commentaires

  • Ethayel~30165 (769☆) Le 25 Janvier 2016
    « Et puisque de l'absence naît l'indécence, je laisserai planer les augures d'un ressenti nouveau. Morne, macabre, morose. Finalement, a-t-il véritablement changé un jour ? Le carillon élégiaque sonne le glas d'un méandre devenu oppressant. C'est ainsi, c'était écrit.

    On a même oublié de se promettre jusqu'à demain.
    Mais ne cherche pas. Ne cherchons plus. Tout est oublié jusqu'à un nouveau "plus tard", quand sonnera l'heure du doute et de la valse des feuilles rougies par le temps.
    Vois, ma route est encore éclairée, quelques lampadaires veillent mon chemin, une nouvelle âme veille enfin sur moi. »