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EDC de 34487

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Dora fait du Tourisme en enfer, 2: expériences génétiques.[Event]


Flash: je glisse sous la douche, me retient au rideau.
Le rideau se déchire, je tombe.
Xin me maintient sous le jet d'eau.
Je lape l'eau au fond de la cuvette. Soif, soif... soif.
Trou noir.
...
Je me réveille . Combien de temps après?
Je regarde autour de moi: Des barreaux.
Un lit, un petit meuble faisant office de table de chevet,
et des toilettes sans porte. Le grand luxe.
On dirait qu'on m'a douchée. Je ne porte plus la tenue orange.
Je suis nue, dans une grande serviette enroulée autour de moi.
Mes cheveux sont mouillés.
Je cherche à me souvenir, mais ces dernières heures sont floues, entrecoupées
de flashs au milieu d'énormes trous de mémoire.
Je sens une odeur.
Viande. ça sent la viande.
Je regarde mieux, et vois de la viande et une poche de sang posée sur le petit meuble.
Je me saisis de la poche de sang, incapable de réfléchir, et l'éventre à coups de dents.
Je bois et m'étouffe.
Je tousse. Je me calme un peu, et reprend l'ingestion de la poche de sang.
Plus tard, je finis par manger la viande.
J'ai encore terriblement soif, mais ça va mieux.
Peu à peu, je reprend mes esprits.
Je ne me souviens plus comment je suis arrivée ici.
On m'a sortie de la cellule d'isolement, et je ne suis plus enchainée, c'est déjà ça.
Je fouille encore le meuble, et je trouve.. Mon communicateur.
je le saisis, j'entre mon code secret, et trouve de nombreux messages qui me sont destinés.
L'espoir revient, une lueur d'espoir.
Mais non. Il vaut mieux ne pas avoir d'espoir.
Cette nuit ils viendront sans doute encore me torturer, me frapper.
Je peine à trouver le someil, mais la fatigue à raison de moi.
Je m'endors.
Je me réveille le lendemain matin.
Toujours dans cette cellule, mais quelque chose ne va pas.
je me sens bizarre.
On m'a détachée, et nourrie, mais visiblement, ce n'était que pour me faire subir une nouvelle forme de torture.
Le cauchemar continue...
Je sens que je deviens folle.
Mais je finis par me reprendre.
J'observe longuement mes mains, munies de quatre doigts.
Je suis stupéfaite.
Je n'ai pas de miroir, alors je me photographie avec mon communicateur.
Quelle est cette diablerie?
Ce visage, c'est donc moi?

J'ai tout l'air d'une... Kobolde.
Je fouette nerveusement l'air avec mon appendice caudal, qui visiblement a poussé pendant la nuit.
J'essaye de réfléchir, ça y est: je commence à comprendre.
Les rebelles, ces êtres sans aucune pitié.
Ils font des expériences sur moi. C'est la seule explication.
Ils m'ont administré un produit, et je suis en train de muter.
C'est affreux.
L'enfer continue.
Soudain j'entends du bruit, je sursaute.
Je bondis comme un petit écureuil sauvage partout dans la cellule.
Une androïde me regarde.
Je l'invective.
"Pourquoi me faites vous subir cela, POURQUOI!"
c'est à peine si je reconnais ma voix, devenue plus aigüe.
Puis arrive une gobeline, qui se met à frapper l'androïde femelle.
C'est le chaos. Ces rebelles sont fous.
L'androïde est maintenant à terre, et la gobeline essaye d'en manger un morceau.
Mais il n'y a que du plastique et des boulons répandus au sol, avec quelques circuits hors service.
Je regarde la gobeline, effarée.
mais... Que diable, je reconnais ses traits.
Cette gobeline me rappelle furieusement quelqu'un... Xin?
Enfin je réalise.
C'est évident.
je suis toujours attachée, en isolement, mourant de soif, et je délire.
Je suis folle, c'est évident.
Tout ceci ne se joue plus que dans mon esprit dérangé.
J'ai sombré dans la démence.

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