Recherche

EDC de Zartam

Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par Zartam

Cacher

Chroniques du cercle : Zéphyr

--- Ambiance ---
J’ai laissé ce bureau derrière moi. Ce foutu fauteuil, dans lequel j'ai viré, réprimandé, questionné et guidé. Mais aussi dans lequel j'ai été tué, et été mis dans la confidence. J’ai tenu ce siège de Commissaire aussi longtemps que j’ai pu, mais personne ne reste éternellement à la tête du Cercle de l’Orient.
Riley est de nouveau assise à cette place maintenant, et elle le fait bien. Féroce, trop têtue pour lâcher prise. Elle tiendra aussi longtemps que possible. Moi, je suis retourné sur le terrain. Plus de dilemmes. Juste le travail. Traquer. Fracasser des portes. Je suis coupable d'une chose : que ce soit à la police, aux SRI, à la tête du gouvernement ou au fin fond d'une corporation, je me nourris du grief envers ceux qui se vautrent dans la corruption de l'Homme, qu'ils soient criminels ou notables.
Le CdO, c’est un monstre. On y entre en pensant qu’on va changer les choses, qu’on va modeler la ville à notre image, et on en ressort rongé. J’en ai vu des flics s’y brûler. J’en ai vu trop. C’est pour ça que je reste avec eux, en essayant tant bien que mal d'être dans leur ombre. Parce que c'est pesant.
J'ai redécouvert un endroit où le chaos est pur, où il n’y a pas d’illusion de contrôle : les souterrains. Laïn m’a appris à m’y perdre. Sous la ville, il n’y a pas de façade, pas de faux-semblants. Juste le silence et la peur. Ô, comme je la comprends.
Ozlem, elle, s’accroche autrement. Forgée par la nécessité de survivre. Trop franche, mais droite. Elle a traversé l’enfer et en est sortie avec des principes que d’autres auraient abandonnés en route. Eh bien, me voilà à nouveau parent.
Me revoilà aussi humain. Ramené dans un corps cybernétisé qui, bien qu’il me permette de ressentir la douleur, la chaleur et la fatigue, n'a pas la liberté de penser sans le filtre des émotions. Être humain n’est pas un cadeau, avec toutes ces choses qui m'assaillent chaque jour. Je ressens la violence des décisions, le poids du passé, l’absence de certitude, et pire que tout : le besoin constant de reconstruire une identité qui, avant, m'était facilitée par ma programmation.
Le Velvet, avec ses néons à la fois chauds et froids, ses rencontres et ses murs témoins de nos vies en ruines, est devenu un refuge… ou peut-être un rappel cruel de ce que j’ai perdu en redevenant un être de chair et de sang.
---
Dans le siège de Sovereign, seule une mélodie synthétique flotte dans l’air, émanant de la salle de danse, non loin de la terrasse qui surplombe ce coin paisible du secteur.
Elle est là. Cette même chevelure blonde que je retrouve à mes côtés quand je me réveille, dans la lumière tamisée de l’appartement, quand ma vision et mon esprit sont encore flous.
Combien de fois ai-je pensé que cette femme, cette idée, resterait à jamais hors de portée ? A présent, les poèmes sont murmurés entre deux batailles, et les serments d'éternité sont renouvelés. Elle m'a offert un battement de coeur, littéralement. Rien n'a été facile, mais maintenant, c’est réel. Et c’est peut-être ce qui me déroute le plus.
Ses gestes sont hésitants, novices mais pleins de témérité. Seule sa musique brise la quiétude de l'ouest, un zéphyr que personne n’osera interrompre.
Il serait tentant de savourer ce printemps éphémère offert aux Von Storm, mais ce serait oublier la signification de ce nom.

◊ Commentaires

  • Riley (0☆) Le 08 Mars 2025
    « Le CdO, c’est un monstre. On y entre en pensant qu’on va changer les choses, qu’on va modeler la ville à notre image, et on en ressort rongé. »

    Pfiou...

  • Zartam (1009☆) Le 08 Mars 2025
    C'est une série noire 🕵️

  • Akasha (0☆) Le 09 Mars 2025
    [ J’ai tenu ce siège de Commissaire aussi longtemps que j’ai pu, mais personne ne reste éternellement à la tête du Cercle de l’Orient.

    Et pourtant ça restera le Commissaire Zartam dans l'esprit de beaucoup ]

  • Ozlem (189☆) Le 09 Mars 2025
    Les Von Storm, des survivants qui regardent toujours par-dessus leur épaule pour voir si leur malédiction ne les a pas rattrapés.