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EDC de Trïll~63488

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Les insatisfaits.

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N'as tu jamais essayé d'être plus que ce pourquoi tu étais destiné ?
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Tu as grandi mon fils, voilà que tes pas s’affirment et que ton esprit s’affine. Pour autant, tu ne restes qu’un grain de sable dans l’étendue sauvage qui compose cette planète.
Petit à petit tu commences à comprendre qu'il te faudra bien plus de force et de malice pour affronter comme il se doit les intempéries sans y laisser tes rêveries.
Toi qui brandis cela comme un bouclier, pensais-tu réellement que cela te protégerait ?
Je t’ai enfanté, nourri, éduqué, guidé et laissé partir sans même que tu t’en aperçoives. Comme pour chacune de mes progénitures, je ne t’ai jamais lâché et cela même sans te tenir.
Est-ce que tu commences à comprendre qui te parle mon enfant ?
Je t'entends m'appeler maman au même titre que cette petite vautour sale à la voix grave. Je ne crains pas la concurrence, car je n’en ai jamais eu, je n’en ai pas et je n’en aurais jamais.
Mais qu’a-t-elle donc fait pour que tu la considères comme l’égale de ta vraie génitrice ?
Pas même un regard, une caresse ou du réconfort. C’est à peine si elle t’apporte une quelconque importance, toi qui n’es plus un vulgaire outil à présent.
Ainsi, tu t'es mis à rêver cette possible mère ?
Mais n'aie crainte, je ne t'en veux pas. Je sais que tu as toujours recherché une figure maternelle réelle. Tu as toujours eu besoin d’être réconforté et dorloté, surtout depuis tes deux remontées.
Cependant, penses-tu vraiment qu'elle s'intéresse à ta vie ?
Je sais qu'un jour tu me reviendras, je t'accueillerai et je te montrerais la voie. Tu le sais au plus profond de toi que tu ne peux pas te soustraire à mon autorité, à mon rôle.
Viens me rejoindre mon mignon.
Tu sais que seule maman pourra t'aimer à ta juste valeur. Elles ne pourront jamais tenir la distance et je peux t'offrir tous les rêves que tu désires tant.
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« Je ne suis pas mignon »
Mon enfant, à quoi bon dégainer à tout va et jouer aux cow-boys si tu ne peux même pas avoir confiance en ta propre existence ?
Penses-tu qu’à cet instant mes mots n’étaient pas mûrement réfléchis ? Que je t’ai appelé ainsi par pur hasard ?
Je te sens pendant que tu la désires ardemment.
Tu sais que je t'ai vu la regarder avec envie, j’ai même éprouvé la sensation de ton corps fasciné lorsque tu l’as embrassé mais également lorsque tu l’as serré.
Je t’ai humé lorsque tu l’imaginais nue entre tes bras.
Tu étais aussi faible qu'un kobold fraîchement éveillé, elle aurait pu t’éviscérer que tu y aurais pris du plaisir.
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« Je ne suis pas soumis »
Tu ne l’étais pas mon enfant, tu étais simplement nu, à découvert et beau par la lueur qui brillait dans ton regard.
Tu l’as laissé faire, pensant à tort que tu contrôlais quelque chose dans tous ces entrechoquements de sentiments. Tes mains, fermes et bien décidées à t’amarrer solidement à elle n’auront été qu’un sursaut d’orgueil.
Tu es encore loin d’avoir découvert toutes tes émotions. Toi qui es entré dans le jeu de la séduction et de l'amour, danses maintenant.
Libère tes pas et diriges-toi vers les bribes de bonheur qui te tendent les bras.
Laisse tes mains se mouvoir, caressant bien avant l’étreinte ce corps qui attend, meurtri, que tu lui redonne vie. Comble ta main de ce sein, abreuves-toi alors de cette poitrine qui a toujours fait défaut à ta chère mère.
Affûte tes sens et d’un geste habile, déshabille la afin de t’abandonner entre ses reins.
Homme, tu revendiques dorénavant de nouveaux territoires. Explorateur à tes heures perdues, tu rêves aujourd’hui de découvrir chaque parcelle de son corps filiforme.
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« Je ne suis plus attiré par elle »
Et pourtant, tu la transpires par chaque pore de ta jeune peau. Tu cries le désir qui te consume à en perdre le contrôle de ton esprit. Et si tu pouvais, tu t’agenouillerais devant ta déesse pour qu’elle daigne te laisser embrasser ne serait-ce que ses pieds.
Pourquoi me mentir ? je sais tout.
Crois-tu que je n’ai pas vu la folie dont tu as fait preuve ces derniers jours ?
Un coup mystérieux, une autre fois à vouloir te blottir dans les bras les plus proches pour pleurer combien tu souffres. Ne t’en fais pas, j’ai aussi un plan pour toi mon enfant et chaque action de ta vie te mène inévitablement vers celui-ci. N’aie crainte, toute souffrance n’est pas inutile, certaines peuvent même se guérir avec le temps.
Accepte que ta mère guide chacun de tes mouvements. Ce sera plus facile pour nous deux et je t’en aimerais bien plus.
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« Je ne suis pas téléguidé ! »
Tu apprendras mon enfant que rien de ce qui vaut le coup d’être vécu n’est chose aisée. Tu commences déjà à te dire que tu y laisseras quelques plumes à défaut de pouvoir embrasser les siennes. Tes yeux s'ouvrent enfin sur la courbe de ses reins et sur la pâleur de son teint. Il était temps. Tes doigts n'effleurent qu'à peine ce Nouveau monde alors que ton corps bouillonne dans l'attente de cet instant où tu fusionnes.
Je sais que c’est cela qui te tourmente mon mignon. Tu souhaiterais faire le dos rond pour que tout cela passe, mais non tu dégusteras ce plat comme tout le monde.
Tu entrevois déjà que ton manège de grand garçon n’était qu’un simple appel au secours, mais personne n’y a répondu. Non pas parce qu’ils ne t’aiment pas, mais car tu es seul pour régler tes affaires.
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« Je ne suis pas un poids ! »
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« Je ne suis pas un poids ! »
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« Je ne suis pas un poids ! »
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« JE NE SUIS PAS UN POIDS ! »
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À quel moment nous apercevons nous que nous devenons un fardeau pour notre entourage ?
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Chaque jour qui passe appui soit plus lourdement, soit plus légèrement sur l’épaule de nos proches. Chaque relation est un conteneur plus ou moins rempli de choses et d’autres. Il y a ceux qui sont vides, vides de sens, vides de discussions et vides d’intérêts. Il y en a d’autres qui à l'extrême débordent de désirs, d’amour et de bienveillance.
Au fur et à mesure que le temps passe, nous apprenons que ces conteneurs peuvent se remplir et se vider aussi vite qu’un modeste verre de Skiwi. Un mot retenu au mauvais moment ou trop vite lâché, une action mal interprétée ou mal exécutée et un grand nombre d’efforts peuvent partir en fumée ou alors nous permettre de passer à un stade supérieur.
Sans être une norme la dualité a toujours fait partie de ce monde, il y a les gentils puis les méchants, les forts et les faibles, les beaux et les moches, les grands et les petits, bref… je pense que vous m’avez saisi.
Dans cette vie et peut-être d’autres, il y a les architectes qui sans toujours se poser de questions avancent en bâtissant encore et encore.
Pour autant, ne peuvent-ils pas à un moment donné et dans certaines circonstances expérimenter la destruction ? Des destructeurs de vie et d’espoir quand leurs plans dépassent la raison et l’entendement. L’acte de façonner n’est pas une science exacte et les ratés peuvent arriver à n’importe quel niveau.
Il y a alors les architectes qui se remettent en question et ceux qui deviennent des destructeurs. La vie est un juste-milieu bien trop souvent délaissé.
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Sur l'océan couleur de fer pleurait un chœur immense et qui bien souvent espère voir au loin un feu qui se balance.
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Hélas ! le cœur est-il donc maître de renoncer aux lieux où le ciel nous fit naître ? La nature a ses droits ; ses bienfaisantes mains ont mis ce sentiment dans les faibles humains. On souffre en sa patrie ; elle peut nous déplaire ; mais quand on l'a perdue, alors elle est bien chère.
Voltaire, Les Scythes (1767)

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Fault and Fracture.
28 Janvier 2018
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