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EDC de Stazurex~72718

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Nos constantes

Sur le lit allongée, je te veille. La douleur te fait grimacer, la fièvre peine à tomber, tu portes encore les stigmates d’une expédition qui aurait dû, tranquillement se passer. Mais il n’en avait rien été. A la table des diplomates, tu t’étais assise, et avais avec d'autres dignement représenté notre Secteur, notre Impérium, ardente défenseure de ses valeurs, en toute simplicité.
Un retour compliqué, un accident. Une opération au milieu de la nuit, avec mon cœur qui bat à tout rompre, alors que je dois faire abstraction des émotions qui m’étreignent pour ne manquer aucun des gestes qui préserveront ta vie.
« C’est bon, elle est tirée d’affaire »
Petit à petit, les blessures physiques s’apaisent, mais les blessures à l’âme subsistent. Ce sont celles qui souvent, laissent les cicatrices les plus profondes et dont la douleur ne cesse jamais vraiment. Une cuve vous régénère, votre corps redevient aussi fort, aussi résistant qu’il l’était avant. Mais elle ne supprimera pas de votre mémoire, les injustices, les déceptions et toutes ces marques qui vous atteignent et reviendront, toujours, à chacune de vos résurrections.
Affronter les absences, les départs, de ceux qui étaient là, et qui ne le sont plus, les silences.
Panser les plaies, du manque d’une simple reconnaissance pour un investissement sans faille, sacrifié sur l’autel du qu’en dira-t-on.
Soigner la douleur de l’incompréhension devant tant d’incohérences qui finissent par vous atteindre, vous bouffer, petit à petit, comme un mal insidieux.
« On arrête là, on en peut plus… »
C’est la croisée des chemins, les constantes de nos vies frisent les limites, jouent dangereusement avec les courbes les plus basses, dans un bip régulier et macabre qui brise le silence qui nous entoure, peu à peu.
« On se donne quelque jours »
Et alors que les battements semblent vouloir s’éteindre, l’étincelle nous parcourt, refusant ce qui voudrait s’appeler l’évidence.

Refuser le souffle froid et cryogénique qui vous appelle, affamé et diabolique, se nourrissant de votre amertume et de vos peines, pour se repaître de nos mémoires désormais glaciales et figées.

Se recentrer, sur nous, et recréer la bulle de sourire et de folie, comme une gaze fine et apaisante qui vient guérir les plaies, adoucir nos âmes marquées, et rendre à nos battements de cœur la passion qui sait si bien l’animer

Sur notre famille, porteuse de nos valeurs, qu’ils ou elles soient filles, frères, sœurs, précieux repaire qui résiste au temps et aux épreuves, où chaque lien tissé l’est de chair, de larmes et de sang, loin de toute vanité des fratries de complaisance.

Sur l’amitié, sur les sourires, sur les délires qui nous réunissent, toutes les conneries que l’on peut dire, les cafey-Mac à volonté, des crêpes, et tant de musiques partagées
« On est bien là… »
Trouver en nous-mêmes la véritable reconnaissance, donner de la sincérité, de l’authenticité, comme une ultime posologie pour prendre soin de nos vies, ici.

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Pensées
20 Février 2022
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