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“Il y a deux sortes de temps..

..il y a le temps qui attend et le temps qui espère.”

Les jours étaient passés, depuis qu’elle avait franchi le seuil de la porte dans une dernière étreinte. Combien de temps s’écoulerait avant de se retrouver ? Toujours trop, alors que le silence habillait de gris son quotidien, sans elle.

Par delà les murs, il songeait à tous les dangers qui pouvaient la guetter. Ils en avaient maintes fois parlé, dédramatisé ce qui s’y passerait, un peu comme pour exorciser la réalité que tous les deux pourtant ne pouvaient ignorer, comme une évidence. Non, il ne se passerait rien de grave. Oui, elle reviendrait vite. Non, il n’avait pas à s’inquiéter.

Le silence a ce pouvoir surprenant de transformer vos pensées et de vous bercer d’un refrain lancinant qui remet en question vos plus solides convictions. Souvenirs de ces récits d’une ancienne expé, les morts, les blessés et la trace indélébile que cela peut laisser.. Ils en ont souvent parlé, c’est aujourd’hui, leur réalité, sa réalité.
Et si.. tout ne se passerait pas comme prévu ? Et si… c’était risqué ? Et si..

Il observe le smog à perte de vue. Comme une page grise que l’on habille de longues phrases, il laisse son implant lui dire tout ce qu’il ressent, le manque, l’absence, l’espoir. Comme s’ils allaient par on ne sait quel pouvoir, aller au-delà des murs, et défier les lois, pour qu’elle les lise. Ces mots en fait, qu’elle ne lira pas, pas dans l’immédiat.

Comme un journal écrit avec Sa plume blonde, trempé dans l’encre de son cœur, comme autant de pages feignant d’ignorer tout ce qui les sépare.

C’est si court et pourtant si long. Votre raison vous murmure que cela fait peu de temps, mais votre cœur hurle que c’est intolérable, que ça a trop duré.
Elle a franchi la porte du secteur, et le temps a changé de dimension, les heures paraissent plus longues et les cyclo-minutes s’étirent à n’en plus finir.
Et ce silence…

Leur cafey n'a plus la même saveur, le Mac perd de son ambre sans sa présence.

Elle est la lumière qui illumine leurs jours,
Elle la partition de sa vie, elle en écrit la cadence,
Les notes se sont tues, le temps de son absence,
Elle manque, sacrément, dans ce compte à rebours.

Il trempe ses lèvres, le regard dans le vague, alors que les questions se bousculent, incontrôlables:

"Que fait-elle ? Que devient-elle ? Comment va-t-elle"

Cette sensation d'impuissance qui vous fait dire que votre place aurait du être là bas.. même si la raison cherche à vous apaiser, votre coeur vous condamne, implacable. Comme un carcan, qui le retient là, il n'a que l'attente comme unique alliée.

Il y a le temps qui attend… mais lui fait le choix du temps qui espère.
Quand la porte s’ouvrira et qu’il retrouvera ses bras. Quand l’absence se muera en incroyable impatience. Quand les instants à nouveau se conjugueront à leur pluriel.

Par delà les murs, je resterai près de toi
Par delà les silences, j’entendrai ta voix
Par delà les adversités, nous garderons la foi
Car rien ne me sépare de l’amour que j’ai pour toi
Quand les portes s’ouvriront, je serai là
Tu auras bravé tous les dangers, fragile et si forte à la fois
Et serai fier de toi, ma femme, ma Naya

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N'est pas connu de vos personnages!

◊ Commentaires

• 

  Liv (0☆) Le 30 Juillet 2021
  *

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  Liv (0☆) Le 30 Juillet 2021
  Magnifique référence, le titre à lui seul a attiré mon regard.
  

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  Edwige (21☆) Le 30 Juillet 2021
  "Votre raison vous murmure que cela fait peu de temps, mais votre cœur hurle que c’est intolérable, que ça a trop duré."
  Magnifique écrit qui retranscrit justement toute cette angoisse et l'agonie silencieuse de ceux qui attendent derrière la porte de l'impossible. Merci ~ *