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Quistis

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Article dont vous n'avez pas connaissance, inutilisable RP. Article pas forcément léger.

Une lueur blafarde en demi teinte vient baigner notre cité d’une aura argentée que quelques néons clignotants viennent illuminer de façon bien trop parcellaire. Ces ersatz de civilisation ne peuvent masquer le déclin entamé par notre espèce. Pâle contrefaçon d’une vie oubliée dont nous ne sommes que des réminiscences, abandonnées, perverties, perdues, errantes… symbole terne que l’éclat de notre grandeur passée ne parvient plus à réchauffer.

Le froid nocturne mord ma chair cruellement, me rappelant à ma condition. J’erre dans les rues désertées d’une cité autrefois pleine de vie. Il neige… à moins que cela ne soit la poussière qui est plus épaisse ce soir. Déambulant à travers le smog opaque, je disparais dans la tempête qui balaie les débris d’une existence. Seules mes empreintes témoignent de mon passage, rapidement recouvertes par une couche grise qui pose un voile pudique sur le sol.

Dans les cendres et le sang, dans le feu de la guerre, dans la jalousie et la haine, dans la douleur et la folie, dans notre vanité ô combien destructrice, nous avons engendré notre propre extinction. Étions-nous destinés à péricliter depuis notre origine ou cela ne résulte que de choix catastrophiques ? Nous qui avons été si prompt à répondre aux trompettes de guerre, n’aurions nous pu cueillir les rameaux de paix ? Nous qui drapons le sacrifice d’héroïsme et de grandeur, peut être aurions nous dû apprendre la valeur de la vie. Chérir plutôt que détruire, protéger plutôt qu’exécuter…

Je ne peux que haïr cette humanité si frivole et si irresponsable qui n’a su engendrer sa propre survie. Je me haïs de n’être qu’Humain, créature si faible et même pas maître d’elle-même. Jouet de nos pulsions et nos passions, nous nous consumons. Lors qu’enfin nous comprenons nos errements il est trop tard, le temps ne saura rejouer la pièce de notre vie, vieux sans l’avoir remarqué, nous emporterons les regrets dans notre dernier soupir. Peut être aurais je dû… si j’avais su… j’aurai pu… pourquoi ne pouvons nous qu’être spectateur de notre propre vie ? J’aimerai revenir en arrière et lui crier combien je l’aime. J’aurai dû voir ses faiblesses, j’aurai dû savoir prendre soin d’elle, j’aurai dû comprendre sa détresse, j’aurai dû sentir son cœur s’éteindre petit à petit, j’aurai dû la protéger des autres et d’elle-même, j’aurai dû lui dire combien elle comptait pour moi, j’aurai dû…

J’aurai dû… avant qu’elle ne s’ôte la vie, avant que la faucheuse ne l’emporte, avant que le temps ne se joue de moi, avant que la lune ne pleure pour couvrir mes larmes, avant que les ténèbres m’enveloppent pour me plonger dans les abysses. Sans elle je me noie, sans elle je plonge sans pouvoir remonter, incapable de m’accrocher, incapable de vivre. Comment ais je pu la laisser partir, comment ais je pu être Humain, si faible et si égocentrique. Je n’ai pas su lui susurrer les mots d’amour qu’elle attendait pensant que mes silences valaient toutes les déclarations. J’aurai dû savoir que nous ne disions jamais assez combien nous aimons…

J’aurai dû lui dire qu’elle était mon rayon de soleil dans l’obscurité de ce monde, qu’elle était ce sourire qui savait dissiper mes doutes et mes peurs. J’aurai dû lui rappeler combien elle seule savait chasser mes démons, mes angoisses. J’aurai dû lui dire combien son rire pouvait égailler la plus sombre de mes journées, combien sa joie pouvait soigner toutes mes peines. Elle qui savait me pardonner mes défauts et mes erreurs. Elle qui pouvait d’un regard suspendre le temps, combler d’un murmure l’espace, d’un effleurement bouleverser mon univers. Elle était le centre de gravité de mon existence et je n’ai su le voir qu’une fois à la dérive.

Je dérive vers le néant comme une âme perdue, me demandant comment j’ai pu la perdre, comment j’ai pu être si aveugle. Je ne suis qu’un Homme, entaché de mes défauts, de mes vanités, de mes certitudes, de mes regrets. Je ne suis qu’un clone, pâle imitation de la vie, fade et triste, tellement gris dans un monde en couleur. Mes pieds foulent pas après pas cette neige au diapason de mon être, cette poussière qui recouvre jusqu’à notre étincelle, ce smog qui nous rend aveugle aux autres. J’aimerai une dernière fois lui déclamer mon amour, que le vent emporte ces mots dans l’autre monde, celui sans peine et sans tristesse, celui qu’elle a choisi de rejoindre bien trop tôt.



Survolés par les nuages nous nous sommes embrassés,
Sous une douce nuit d'hivers nous nous sommes enlacés,
Dans les chaudes contrées ensablées nous fusionnâmes,
La moiteur de nos corps essoufflés unissant nos âmes.

M’immergeant dans ton brun regard pour m’y noyer,
J’ai vu la magnifique prophétie d’un avenir radieux,
Qu’importe les épreuves que nous envoient les cieux,
Nous les surmonterons toutes pour mieux nous aimer.

Je veux pouvoir continuer de me perdre dans tes yeux,
Je veux demeurer contre toi pour sentir ta peau épicée,
Je veux poursuivre l’errance de mes doigts dans tes cheveux,
Je veux prolonger nos caresses pour toujours t’enflammer.

Je voudrai embrasser suavement ses lèvres qui m’envoutaient,
Ton doux sourire dissipait ce qui obscurcit mon esprit,
Je n'arrive toujours pas à admettre que tout cela soit fini,
Chaque instant à tes cotés était une bénédiction que je chérirai.

Tu me manque Quistis.


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Pro Impérium
19 Avril 2018
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