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Reco venait de se réveiller, elle glissait la paume de sa main sur son visage, son front, le dégageant ainsi de quelques mèches violette qui avaient pris leur place dans la nuit.
Le premier réflexe fût de répondre à un fil de messages qui avait occupé en grande partie sa soirée, l'intérêt était à son comble.
Se levant ensuite, enfilant une sorte de veste moelleuse, ses pas la dirigeaient vers la cafetière qui allait offrir à son palais un doux réveil cafeyiné.
Son journal intime s'ouvrait d'une main instinctive, son cerveau se connectait petit à petit, la vautour allait prendre un crayon et nous conter sa vie :
Le premier réflexe fût de répondre à un fil de messages qui avait occupé en grande partie sa soirée, l'intérêt était à son comble.
Se levant ensuite, enfilant une sorte de veste moelleuse, ses pas la dirigeaient vers la cafetière qui allait offrir à son palais un doux réveil cafeyiné.
Son journal intime s'ouvrait d'une main instinctive, son cerveau se connectait petit à petit, la vautour allait prendre un crayon et nous conter sa vie :
J'avais eu de la chance.
Depuis ma naissance, la vie allait d'elle même sans le moindre effort, comme si ma destinée était claire et que chaque chemin choisit me menait dans une voie agréable.
Mes rencontres, toujours charmantes.
J'avais la naïveté des nouveaux nés et je profitais de cela pour découvrir un maximum de personne avant que la déception et la lassitude s'emparent de moi.
Est-ce une fatalité ? Pas vraiment.
Je suis née pour devenir Nous.
Apprendre, avancer, créer, devenir Nous.
C'est en fait, se donner soi-même à tous, sans penser à soi, tout en pensant à soi pour devenir Nous.
C'est en fait, protéger son coeur des rencontres aléatoires de la vie pour se protéger soi-même et ne pas tomber dans le "Je".
Je n'ai jamais rit, ça surprend les autres, pourquoi ?
Le fait de s'exclamer fort, et de montrer ses dents, est-ce vraiment un signe de bonheur ?
Non. Mon bonheur à moi c'était d'avoir des discussions intéressantes et longues avec les gens qui interpellaient mon corps d'une manière ou d'une autre, sans avoir à m'exclamer fort et faire rayonner mes dents.
C'était distrayant, ça me procurait de nouvelles connaissances dans tout les cas.
J'aimais mon travail, il était fait pour le Nous.
Pour tous, même ceux qui pensaient en "je".
Le flot n'était pourtant pas assez intense, j'avais envie d'être surchargé, j'avais envie que mon cerveau ne pige plus rien, pour me sentir épanouie.
En ce moment j'avais deux sujets à traiter, c'était lent. Tout allait lentement.
Comme si ma vitalité ne servait à rien, je pouvais donner tout ce que j'avais, par respect, je n'avais pas le droit de pousser les autres à en avoir plus qu'ils n'en avaient eux.
Alors, j'étais bloquée.
Des invitations de repas chez les uns, chez les autres, mais une galère monumentale pour trouver une date, une heure.
Les personnes qui m'intéressaient le plus étaient soit en entrainement perpétuel, soit ne pensaient tout simplement pas à me voir, outre le communicateur portable.
Je devais garder cette ligne conductrice qu'était le Nous, autrement dit, la tolérance de chacun.
Je devais tous les tolérer, et attendre que ça soit à leur convenance.
Peut-être qu'un jour, moi aussi, j'aurais besoin de tolérance et de temps.
Ce qui revenait à dire qu'il fallait être Nous pour s'occuper de son Je.
J'avais hâte de reprendre les cours à la Domus, j’espérais qu'ils soient toujours intéressants et attractifs comme avait su le faire Lady Irista.
Je savais que je n'allais plus côtoyer cette personne, et ça me contrariait un peu.
Les débats étaient intéressants et elle avait l'air d'avoir la connaissance ultime.
Comme si, à elle seule, elle pouvait m'apprendre toute l'Humanité.
A qui allais-je pouvoir poser mes questions à présent ... ?
Elle délaisse son crayon, celui-ci se mets à rouler sans honte pour s'échouer sur le carrelage, la mélodie qu'il émet annonce une probable fêlure interne de l'objet retranscripteur de pensées.
Les pages du livre jouent avec leur flexibilité, se ferment à moitié.
Quant à Reco, les yeux dans le vide, elle songe en trempant ses lèvres dans le cafey un peu refroidit.
Depuis ma naissance, la vie allait d'elle même sans le moindre effort, comme si ma destinée était claire et que chaque chemin choisit me menait dans une voie agréable.
Mes rencontres, toujours charmantes.
J'avais la naïveté des nouveaux nés et je profitais de cela pour découvrir un maximum de personne avant que la déception et la lassitude s'emparent de moi.
Est-ce une fatalité ? Pas vraiment.
Je suis née pour devenir Nous.
Apprendre, avancer, créer, devenir Nous.
C'est en fait, se donner soi-même à tous, sans penser à soi, tout en pensant à soi pour devenir Nous.
C'est en fait, protéger son coeur des rencontres aléatoires de la vie pour se protéger soi-même et ne pas tomber dans le "Je".
Je n'ai jamais rit, ça surprend les autres, pourquoi ?
Le fait de s'exclamer fort, et de montrer ses dents, est-ce vraiment un signe de bonheur ?
Non. Mon bonheur à moi c'était d'avoir des discussions intéressantes et longues avec les gens qui interpellaient mon corps d'une manière ou d'une autre, sans avoir à m'exclamer fort et faire rayonner mes dents.
C'était distrayant, ça me procurait de nouvelles connaissances dans tout les cas.
J'aimais mon travail, il était fait pour le Nous.
Pour tous, même ceux qui pensaient en "je".
Le flot n'était pourtant pas assez intense, j'avais envie d'être surchargé, j'avais envie que mon cerveau ne pige plus rien, pour me sentir épanouie.
En ce moment j'avais deux sujets à traiter, c'était lent. Tout allait lentement.
Comme si ma vitalité ne servait à rien, je pouvais donner tout ce que j'avais, par respect, je n'avais pas le droit de pousser les autres à en avoir plus qu'ils n'en avaient eux.
Alors, j'étais bloquée.
Des invitations de repas chez les uns, chez les autres, mais une galère monumentale pour trouver une date, une heure.
Les personnes qui m'intéressaient le plus étaient soit en entrainement perpétuel, soit ne pensaient tout simplement pas à me voir, outre le communicateur portable.
Je devais garder cette ligne conductrice qu'était le Nous, autrement dit, la tolérance de chacun.
Je devais tous les tolérer, et attendre que ça soit à leur convenance.
Peut-être qu'un jour, moi aussi, j'aurais besoin de tolérance et de temps.
Ce qui revenait à dire qu'il fallait être Nous pour s'occuper de son Je.
J'avais hâte de reprendre les cours à la Domus, j’espérais qu'ils soient toujours intéressants et attractifs comme avait su le faire Lady Irista.
Je savais que je n'allais plus côtoyer cette personne, et ça me contrariait un peu.
Les débats étaient intéressants et elle avait l'air d'avoir la connaissance ultime.
Comme si, à elle seule, elle pouvait m'apprendre toute l'Humanité.
A qui allais-je pouvoir poser mes questions à présent ... ?
Elle délaisse son crayon, celui-ci se mets à rouler sans honte pour s'échouer sur le carrelage, la mélodie qu'il émet annonce une probable fêlure interne de l'objet retranscripteur de pensées.
Les pages du livre jouent avec leur flexibilité, se ferment à moitié.
Quant à Reco, les yeux dans le vide, elle songe en trempant ses lèvres dans le cafey un peu refroidit.
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Informations sur l'article
Les plumes
22 Mai 2017
962√
16☆
5◊
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◊ Commentaires
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Milla~66111 (23☆) Le 22 Mai 2017
Attends, Personne a accès à son journal ? Il est passé chez les impés ? on était même pas au courant ! -
Hécate (219☆) Le 22 Mai 2017
[Je suis tombé un peu par hasard sur ton article, et il me laisse une agréable sensation de douceur. Le charme de la simplicité, la verve qui glisse toute seule et avec fluidité. Vraiment, j'aime beaucoup ton écriture. ] -
Reco~66924 (208☆) Le 22 Mai 2017
@Milla En plus, j'ai mis une majuscule, bravo !^^
@Hécate Ca me touche beaucoup, venant de toi. Merci. Mon écriture n'a rien d'exceptionnel, mais j'aime écrire, alors je n'hésite pas
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Irista (37☆) Le 23 Mai 2017
"Je savais que je n'allais plus côtoyer cette personne, et ça me contrariait un peu."
Il n'y a jamais de certitudes
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Reco~66924 (208☆) Le 23 Mai 2017
Certes, mais c'était trop facile d'aller au cours et d'en prendre pleins le cerveau. Ca sera plus le cas !