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L'Enfer du Purgatoire - Correspondances Muettes.
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PT 13082017, 13ch32.
Hey mon b'bé.. J'suis.. fatiguée, t'sais.. Epuisée. j'ai pas arrêté d'pleurer derrière mon masque, toute la journée. J'ai peur, j'sais plus vraiment c'que je fais ici.
J'ai qu'une envie c'est d'revenir. Sortir de là, me serrer dans tes bras, pour une éternité ou deux.
J'ai peur du noir ambiant, des bruits constants, de.. tout ça. J'pense à toi tout l'temps. j'rêve de toi. .. j'cauchemarde d'toi, parfois aussi..
J'tiens pour toi , mon ange.. j't'aime tell'ment. je r'viendrai, pour toi. Attends-moi, je t'en supplie. Je t'aime.
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PT 13082017, 16ch35.
Amour.. Je ne sais pas si tu recevras ça un jour.. Le tremblement de terre, ton départ en expédition.. Je n'ai versé aucune larme. J'ai erré dans des rêves interminables qui me conduisent ce jour à un heptade de léthargie.. Je ne dors pas, je n'y arrive pas..
Je ne vois personne, personne. J'vais probablement aller me reposer chez L*****, une "amie" si on veut.. Parfois on parle.. Elle m'a proposé un petit coin pour me reposer.
Je vais bien, comme je t'ai dit.. Tu me manques, c'est une horreur terrible que de porter tes chaines. Cette solitude infernales.. Mes serres aux pattes brûlent, comme malédiction..
Mon bon sens me dit qu'ils ne te protègent pas et que tu pourrais disparaître loin de moi.. J'arrive pas à penser qu'il se pourrait que tu sois morte. Tu n'te laisserais pas faire, oh non.. Tu te cacherais.. Tu dois me revenir. On est deux..
Je ne sais plus ce que le gouvernement fait, j'y suis détaché.. Marginalisé.. Particulier hein.
Je t'attendrai, là je t'attends.. En temps normal tu serais venue entre mes pattes à frotter ton nez contre mon ventre.. Je t'aurais baisé si fort.. Puis tu sais, je t'aurais nettoyé. Pour ensuite sortir prendre un verre.. Puis te parler d'une envie d'achat ou tout une folie d'idée qui voyage dans ma tête..Tu n'imagines pas tout ce qui se passe là dedans..
Je t'aime si fort.. Infiniment fort..
Je ne suis pas dupe.. Je sais que cette expédition va te détruire. C'est de la folie d'y être allée.. J'espère juste que tu te rappelleras de moi.. De l'homme qui t'aime plus que Dreadcast et la Vérité..
Je t'attendrai.. Mon bébé toute bleue..
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PT 14082017, 00ch40.
Le vautour se redresse assis, courbé, enroulé comme un bébé vaut' les cheveux mouillé, l'air séducteur et innocent dans sa posture.
Hh.. Tu vas rire, je n'arrive pas à dormir.. Putain c'est con, complètement con pas vrai.. J'ai si mal aux yeux, tellement mal. J'ai des larmes la journée, elles coulent. Je ne suis pas triste..
Un bref silence..
Si putain.. Qu'est ce que je dis.. Il renifle difficilement, gêné. Si j'en ai mal aux coeurs. Je n'ai aucune réponse.. Rien, aucune nouvelle, pas même un signe.. C'est comme si je devais m'habituer à ça.. L'ignorance.. C'est terrible tu n'as même pas idée..
Il souffle longuement, se frottant la joue de l'organique. Le torse et les épaules recouverts du trench.
J'suis chez L*****, elle n'est pas là.. Façon je ne dormirai pas. Je ne sais pas quoi faire.. C'est con, tu n'es pas là. Je pourrais faire des trucs, mais ça ne .. C'est ridicule ce que je dis.
Il pivote la tête sur le côté, le regard baissé, tristouille, perdu dans le vague, la posture maladive, les traits d'une grimace triste entoure sa bouche aux peintures naturelles.
Comme une hémorragie.. J'ai ce love en moi, tu sais, c'est fort, immensément fort.. Mais là j'a..j'aimerais juste pouvoir te border.. Et je regrette de pas avoir eu .. Enfin.. J'veux dire..
J'aurais dû te cocooner tout le temps.. tous les jours.. Je regrette.. Oui je regrette amèrement mon sommeil. Je mène une attente insignifiante, pas qu'elle me gêne.. Elle me fait mal.. Parce que je suis loin de toi.. je suis une victime. Le soir je me sens si mal.. J'ai pris l'habitude de dormir avec toi, les journées je les passe à gonfler mon foie de drogues indécentes.. sept paquets de rézo depuis ton départ..
Sept.. Sept.. Tu t'en rends compte.. Non, putain ça pue.. Tu me cuverais.. Je ferais vomir un troll ..
Il s'éclaire d'un sourire en ricanant. Puis j'ai bu.. Un peu moins que j'ai fumé.. Mais je t'assure, reviens.. Si tu captes ça..
J'vais bien, je tiens le coup.. Tu me manques.
J'ai beau mewter.. Tu ne viendras pas ce soir pas vrai..?
Il réprime un léger rire, le sourire charmeur aux quenottes mises en valeur. ça va.. Tu n'seras pas punie pour cette fois..
La communication se coupe.
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PT 14082017, 01ch19.
La vaut' n'a pas fière allure. Blafarde, les cernes immenses et noires sous les yeux, le cyber d'un gris pâle et triste. Son visage est crasseux, poisseux de sueur et de poussière, ses cheveux sale et emmêlés.
Ses yeux gonflés et ses joues striées de larmes abondantes, régulières, à peines séchée.
Sa voix est fade, plate.
'soir mon Ange. Bonn nouvelle, on a.. atteint l'manoir Silmérion.
La journée a été.. .. horrible. J'en peux plus, t'sais.. j'ai mal dans la poitrine, j'ai l'impression qu'un gouffre noir, immense, est en train de m'absorber.. je me débat, je pense a toi, je me raccroche à nous.. je regarde tout le temps notre alliance..
j'ai peur. J'suis terrifiée. J'ai.. je.. j'me suis confrontée a des mutants, les longs-bras d'la cantine..
Ils étaient près.. si près.. Tout était comme.. en pause dans ma tête.. plus rien s'passait.. mes muscles bougeaient d'eux-même, mon cerveau.. Nan. plus rien.
Après j'ai pleuré.. J'arrête pas d'pleurer.. j'fais que ça. J'peur qu'ils m'laissent là, qu'ils s'lassent de m'trainer. J'ai peur b'bé.. j'ai b'soin d'tes bras, j'ai b'soin d'entendre ta voix me dire que j'suis parfaite.. que j'suis ta petite chose et que tout ira bien...
J'essaye.. de t'imaginer, pendant que j'suis là, en bas. Est-ce que tu pleures..? .. j'espère que non, je déteste que tu pleures.. c'est trop douloureux.
Je préfère me dire que tu dors avec Néron.. que vous m'attendez tous les deux.. Tu m'attends, n'est-ce pas ..?
Son visage se déforme, une nouvelle salve de larmes l'envahit, déborde de ses yeux.
Attends-moi.. j't'en supplie.. pars pas sans moi.. pars pas, m'oublie pas.. j'reviens, b'bé, j'te promets que j'reviens..!
Quelques hoquets la secouent, elle disparait derrière ses mains de longues secondes, peinant a se calmer.
J'sais plus où j'en suis, j'suis épuisée.. Et j'crois que j'suis v'nue pour rien, j'sers a rien, vraiment.. on est dans l'Manoir et.. j'sers à rien.. c'est ironique hein..? Une vaut' inutile dans l'manoir silmérion.. Les autres tentent d'construire un deck de Kender. Moi j'y bite que dalle, aux trucs d'ingé alors.. J'suis là à parler à mon deck.. en priant pour que tu voies cette vidéo un jour..
J't'aime.. j'pense à toi, à chaque seconde.. chaque pas que j'fais.. est pour toi.. Ma seule raison d'pas abandonner, ,c'est d'me perdre dans tes yeux a nouveau.. sentir tes mains sur mon visage.. .. s'il t'plait, attends-moi..
Ses épaules tressautent d'un nouveau sanglot avant qu'elle ne coupe.
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PT 14082017, 20ch04.
Hey mon Ange.. je profite d'un moment pour te parler, avant qu'on reparte. J'ai pu me reposer pendant la journée, j'ai pu évacuer un peu le stress, et même sourire par moment..
Alors, j'profite avant qu'on continue notre exploration, parce que je n'sais pas comment j'irai après, ni ce qu'on va trouver...
Je t'aime, mon 'cureuil.. j'fais cours, j'crois qu'on va bientôt filer.. Mais j'voulais t'envoyer un message pour t'dire que.. ça va. je tiens. La journée, c'est bien moins dur..
Quand on remontera, tu pourras venir me voir, au moins derrière une vitre, sinon.. peut-être en combi TechV, je sais pas trop.
J'ai hâte. J'suis fatiguée et tu m'manques infiniment...
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PT 15082017, 00ch45.
Allongé, à plume sur un lit, le deck lyria posé sur le lit laisse voir le dos garni en plumes, abondantes, plus qu'avant, et joue de ses pattes qui ont l'identité de serres vautours, très méta, rien d'humain.
Je suis fatigué.. Fatigué, je ne dors pas, je n'arrive pas à dormir sans ta présence. Pourtant, tu sais, je suis enflammé de fierté pour toi.. Tu me manques, c'est un sentiment égoiste.. Je me dis que là t'es peut être perdue.. Plus rien, peut être blessée au fond d'un gouffre.. Et que je suis impuissant, enfermé là haut avec des êtres imparfaits, avares, gloutons de vices.. Je t'assure c'est terrible..
Il souffle.
Mais ça va.. Je rêve que tu me donnes ton sein, que tu médailles mon corps de tes baisers fougueux, tu me fasses don de ta danse lascive et si parfaite.. Que je puisse revoir tes côtes au travers de ton T-shirt trop étroit, collant à tes flancs. Ma chose me manque..
J'ai grandement envie de toi.. Pas que baiser, j'ai envie que tu sois là, que tu chouines entre mes pattes, que tu viennes gronder parce que je mewte, que tu me parles avec tes effluves de couquies. Je veux vivre avec ma femme.. Cette femme qui s'est laissée tenter par les affres de cette terre.
Je t'admire..
Mais tu as pris un risque, tu es loin d'être idiote.. Je le sais, tu es même brillante. Tu es partie en laissant le vautour que tu aimes seul.. Tu as confiance, tu sais que je ne ferai rien. Mais je sais au fond que tu vas revenir. Jamais tu .. Enfin ce n'est pas réalisable. Et peu importe comment tu me reviendras.. Je t'aimerais éternellement..
Mon petit bébé bleu.. Putain tu me manques..
Toute.. Frottement de la pierre d'un briquet à quelques reprises. Petite.. Naissance d'une flamme Chose.. Le crépitement du tabac entre les lèvres peintes par les lignes grisâtre sur son visage, avalant le poison.
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PT 15082017, 04ch14.
La vaut apparait dans une sorte d'appart'.. moderne, propre, rangé. Elle-même a pu se doucher, ça se voit. Elle est toujours tant épuisée, à la limite de la rupture, mais elle est propre, les cheveux encore un peu humides.
Hey.. R'garde ! .. j'suis propre.. j'sens presque bon, aussi. On a pas eu.. d'emmerde, d'puis hier. Pas d'mutants. Pas d'droïdes. Juste.. une IA. Elle était flippante, t'sais.. tout noire, sombre.. on aurait dit un cauchemar d'enfant.
Mais elle nous a permis d'nous reposer dans l'manoir, d'nous doucher, aussi..
C'est.. c'est bizarre. C'est une bulle de "normalité" au milieu de l'horreur. J'étais folle d'joie en voyant les douches.. et ça m'a comme.. vidée. J'ai t'nu la façade en m'occupant l'esprit... j'ai aidé ici et là, j'ai discuté.. Mais si.. si j'm'autorise à m'laisser aller j'sais que j'vais m'effondrer en pleurs..
C'est atroce.. cet endroit est tell'ment normal qu'on en oublie où on est .. et mes pensées arrêtent de réfléchir survie.. elles se tournent vers toi... sans cesse, encore et encore.. j'rêve de tes bras..
Quand j'ferme les yeux j'ai l'impression d'les sentir autour de moi..
Elle clôt ses paupières, inspire longuement, sur le fil, semblant a deux doigts de pleurer a chaque instant.
J'entends ta voix dans mon implant, quand l'silence se fait.. je te vois devant moi.
J'dis rien, t'sais..? Des moments, j'me demande si j'suis folle ou si mes implants m'jouent des tours.. j'en sais rien.
Je veux rentrer.. tu n'imagines pas. venir me glisser entre tes bras comme j'aime le faire.. sans même te réveiller, juste en venant me gorger de ta chaleur.. Sentir tes doigts qui m'agrippent quand tu te réveilles, pour m'empêcher de partir..
Puis tes miaulements.. tes caresses, et le goûts de tes lèvres..
j'espère que.. demain, nous f'rons demi-tour. Pour rentrer chez nous. J'espère.
Je n'sais pas combien de temps encore j'vais tenir.. là-d'dans.
Elle tapote sa tempe d'une griffe.
J'ai par moment l'impression qu'tout fout l'camp, et qu't'es le seul a pouvoir y faire quoi qu'ce soit..
J't'aime.. mon Lord..
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PT 15082017, 19ch43.
Assis sur un canapé, le dos courbé en avant, le cadre du lyria laisse seulement voir les sillons des larmes grises, où ces traces de lamentation coulant sous ses lèvres, le sourire en grimace, ce souffle las et cette peine qu'on voit rien qu'à en détailler la pulpe de ses lippes.
Amour..
J'..J'espère que ça va, j'espère au plus profond de moi même, que tu es vivante, que tu respires, que tu peux bouger et penser. Chérie.. Norah.
Norah, qu'est - ce que tu me manques. J'ai cette boule dans mon ventre, elle s'appelle "peur". T'sais.. Tu sais combien j'aime te voir enroulée dans un trench, nue évidemment, mais y voir tes petits orbes et leur teint changeant. Ce même regard, je veux le revoir, quand tu sortiras du ventre du Purgatoire.
Ici, rien d'étonnant, jamais rien ne m'étonne. C'est comme si la matrice n'existait pas, ou alors c'est moi qui n'existe pas, comme une IA enfermée entre les faisceaux de l'éternité, n'apparaissant qu'à ton bon regard, vouloir et pouvoir.
Tu sais quoi mon ange ? J'ai terriblement hâte de te revoir, et ta cage t'attend.
Il étire finement un rictus, le haut du visage privé, mais de grosses cernes sombres s'esquissent.
PT 15082017, 21ch29.
Informations sur l'article
Droiture
16 Août 2017
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Tamaki~59846 (0☆) Le 16 Août 2017
Superbe ! Merci pour cette lecture touchante * -
