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EDC de Night

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Réflexion embrumée

Simple spectatrice endormie, je me suis éteinte peu à peu au fil du temps. Je ressasse ce passé disparu et tente de me réveiller. Mes yeux s’ouvrent et des âmes ne m’ayant oubliées me ramènent lentement à la vie. Sans grande conviction, j’essaie de me relever, mais cela ne sera que pour mieux retomber.
La flamme de ma vie s’est éteinte au fil du temps, simple flammèche d’une chandelle lentement consumée emportant avec elle mes souvenirs en lambeaux. Mon cœur s’est glacé par tant d’amitiés disparues, d’âmes endormies dans le cristal froid à jamais.
Je flotte mélancoliquement au sein du ciel embrumé, les connexions se sont perdues au fil du temps tout comme les exaltations qui me faisaient palpiter. Principes, honneurs, fiertés, familles, valeurs, tant de choses m’ont été inculquées au fil du temps et pas seulement par des impérialistes, loin de là.
Nostalgique d’un passé disparu, je ne trouve plus ma place en ces lieux, ainsi va le monde et la vie.
Liberté, je te cherche mais ne te retrouves plus en ces lieux. La nuit se lève et je sors de ma torpeur doucement pour mieux reprendre la danse et faire semblant d’exister. Cette danse que je ne connais que trop bien et qui ma rendue sourde et aveugle, au point d’en devenir folle à mon tour. Ici, plus rien n’as de sens autour de moi.
Un pion las à genoux qui cesse d’exister vivra vieux, mais sera-t-il seulement un jour heureux ?
J’ai encore des rêves qui me tourmentent, des amis à mes côtés, je ne puis cesser d’exister. Je me taris dans cette obscurité sans nom. Je ne me reconnais plus moi-même. "Allé ressaisis toi, reprends toi, réagis." Je ne suis plus qu’une simple zombie. Les jeunes sont de plus en plus cons et les vieux lassent. Ainsi va la vie, j’ai perdu mon sourire et ne m’en cache plus.
Quelle prétentieuse étais-je de vouloir les retenir en ce monde tari de toute passion. Au final les derniers sont ceux qui souffrent le plus…
Je m’éveille par moment, rien n’a vraiment changé. D’éternels éboueurs ramassant les poubelles et léchant les bottes, dans l’espoir de récolter quelques titres de gloire et de petites pièces. J’en ai assez de ramper au sol pour me fondre dans la masse, tant de bêtise humaine m’entoure que j’en ai plus que des nausées. Suis-je la seule à ressentir cela ? Je ne pense pas… Trop de désillusions existent en ce monde. Je sais très bien que je suis devenue glauque et pesante avec mes pensées taciturnes et moroses et alors ?
Je me décide à la fin de me relever et d’espérer voir un jour un monde fait de lumière et de passion. Toutefois, des ombres demeurent derrière moi, avec leurs langues acérées plus encore que leurs lames. Quels idiots sont-ils ? Des imbéciles ne sachant que menacer et tuer. Ont-ils seulement une once de jugeote et la simple notion que cela n’est rien de plus qu’une simple mélodie pour certains ?
Être menacé, mais libre sans jamais céder ni courber l’échine devant personne. Savoir mourir avec honneur, fierté tout en assumant ses choix et ses convictions. Certains l’ont apparemment complètement oublié, pour mieux devenir lâches et pitoyables.
Pourquoi les honnêtes gens tombent toujours de l’échafaud en premier ? Je me réveille et les ténèbres me pourchassent. Sommes-nous tous dans le fond condamnés par des futilités au malheur et à la douleur?
Il est inutile d’afficher les moindres émotions, ni de verser la moindre larme. Je sourie, mais que pour mieux me voiler la face. Hypocrisie, tu m’as prise aussi en ton sein pour mieux bercer mon âme blessée et l’endormir dans ta tendresse de chimères.
Mes alliés de longues dates, je n’ai qu’un mot pour vous, empli de toute la sincérité qui puisse exister en mon être : MERCI.
Cependant parfois, on sait que rien ne changera grand-chose, voir sa fille tomber de par sa faute, vous fend le cœur, mais là encore vous l’assumé, de manière glaciale en fin de compte. Le poids sur vos épaules devient si lourd au fil du temps qu’une douleur incessante encombre votre corps. Mes émotions et sentiments se mélangent.
Femme brisée, à la passion disparue, il est temps de m’éteindre une dernière cigarette et de porter à mes lèvres un ultime verre d’alcool. Inutile de se mentir à soi même. Passer un dernier moment avec des amis, tout en sachant que sa fin est proche. La fuite ne sert à rien, responsabilité, devoir, fierté, redresser la tête et le dos. Si je dois une fois de plus disparaître en cette solution visqueuse, je préfère que cela soit ainsi.
Oh toi faucheuse ! Salvatrice et destructrice je t’ai croisée tant de fois que je ne puis que te trouver plus belle et brillante au firmament. Toi, l’ultime déesse qui nous rend tous égaux. Tu m’apportes l’éternelle jouissance qui ne durera qu’un instant. Tu m’envelopperas de ton affection avec ta douce couleur rougeâtre et ton odeur soporifique qui me fera sombrer dans un gouffre sombre et profond.
Toute raison me quitte, mon cœur cessant de battre, faut il donc mourir pour mieux revivre ?
Éternel lâche et déception à mes yeux, les hommes ne font que piétiner mon opinion d’eux, faut il donc être six contre une femme, tirer et fouetter l’air futilement. Tout cela pour ça ?
Faire couler mon sang et m’accorder une douce pause hors de ce monde sans aucune morale. Être le bourreau un jour et l’être au sol un autre. On est tous l’un, un jour puis l’autre, tel est le jeu.
Alors que la raison quitte mon corps, je reste là, frappant sans conviction et songeuse, bipant au hasard, culpabilisant pour mon ami à mes côtés. Si c’est moi que vous voulez, pourquoi emporter les autres également ? Futilité et stupidité, voilà encore des caractéristiques qui définissent ce monde.
Allez finissez en, bandes d’idiots sans honneur, terminez votre travail sans aucun remords, alors que la douleur me faisait reprendre vie, mon corps se vide d’un rouge pourpre que j’aime tant, la passion de la vie revient donc en mourant.
L’éphémère devient alors un sentiment éternel qu’on a jamais pu oublier. Et c’est là que je renais, tombant au sol, mes yeux ne percevant plus aucune lumière.
C’est en ces moments que je me dis que le monde est beau, que j’aime la lumière et aimer avec passion mes rêves fous. C’est plus fort que moi, je n’y peux rien, même si ce monde n’est pas fais pour moi et ne sera jamais le mien. J’ai envie de revenir juste pour construire un futur plus beau, empli de mes convictions et du mot liberté, rien que pour sentir à nouveau mon cœur battre dans ma poitrine. Juste pour sentir cette ultime sensation qui me fait sentir vivante.
J’emmerde le monde et les gens qui m’aiment pas. J’emmerde les lâches qui se prennent pour de vrais caïds, alors qu’ils ne sont que de futiles gamins qui ne font même pas frémir d’excitation lors d’un combat à côtés des ombres du passé. J’emmerde tout simplement la vie elle même et elle me le rend bien.
Je meurs avec mes principes, ma fierté, mon honneur acquis auprès des vrais durs du passé. Je me meurs avec ma mélancolie, ma lassitude et ma nostalgie.
Tout cela pour mieux renaître, toujours plus forte et plus vivante, ayant trouvé un sens à ma vie et réveiller mes espoirs et passions enfouis en moi qui s’étaient éteints au fil des ans.
Mon être disparaît et renaît pour l’éternité, telle est la vie, ne craignant pas la mort mais l’appréciant à sa juste valeur.
Au cœur de cette étendue, je me laisse aller à mes réflexions, en regardant bien ce monde, tout ne marche pas forcément droit. Ce n’est pas du au plus faible, ni au plus fort, mais un peu à tout le monde. Ma faute également, vu que je ne fais rien. M'étant simplement endormie et laissée aller pour évacuer la frustration accumulée et fuir mes responsabilités. Je cogite encore et encore, mais parfois il faut cesser de réfléchir et se contenter de faire un pas après l’autre. Mais qui suis ? Que puis véritablement faire ? Ces questions me hantent et me rongent intérieurement. En réalité je ne me cherche que des excuses.
Aucun groupe ? Non, je n’ai pas trouvé ma place parmi les différents groupes, la sensation d’être utilisée pour le bénéfice unique de certains m’a laissé un goût amère. Être un pion parmi tant d’autre qu’on dénigrera une fois remplacé et plus utile, ne me plaît guère. Je déteste tout simplement cela, mais il faut aussi savoir être réaliste et faire la part des choses. Cela reste inévitable au sein d’un ensemble d’êtres vivants. Arrogance, immaturité, désillusion ? Je ne sais pas pourquoi je n’ai plus voulu rentrer en fin de compte au sein d’un groupe.
Le système est tel que les groupes finissent tous par des trahisons et de la corruption. J’ai juste longuement essayé de garder mes distances avec un tel système, mais si une chose ne peut pas être corrompue.
A la longue peut-on vraiment lui faire confiance ?
Toutes sortes de choses, d’actions, d’événements peuvent être factices, rendre malade ou encore nous faire souffrir. On vieillit, on s’affaiblit et finalement on se meurt peu à peu même au sein de cet univers. Ne pas aimer une chose car elle peut nous blesser reviens à ne pas aimer la vie en elle-même. Je l’ai réalisé.
Il faut tout simplement que tout le monde travail dur pour que l’on se sente a l’aise. Un chez-soi est après tout un véritable trésor uniquement car on l’a atteint après de nombreux efforts et difficultés. Parfois il faut juste cesser de se retenir et tout simplement se laisser aller à ses désirs enfouis. J’ai déjà fais de nombreux efforts, il me reste juste à reprendre la route que je m'étais fixée et à poursuivre mes rêves soutenue par mes amis.
Créer un endroit pour soi même, pour faire sourire les autres, mon chez moi et avancer encore et toujours, tout simplement.
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je sais c'est long smiley

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