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EDC de Neyrah~73440

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Ad Mortem Aeternam

          Et ils chantent, rient et frappent leurs lames dans les couloirs, puis sur les comptoirs. Alors que la musique tonne et frappe les murs du bar avec toute sa douceur apaisante, arrachant aux âmes présentes un peu de leur fureur guerrière. Et elle les contemple, encore toute jeune et n’ayant pas finit ses entraînements, elle les envie. Eux qui chantent à la gloire des rebelles tombés, qui ainsi témoigne de leur hommage à leurs frères et sœurs repartis dans les bras de la Mère-Cuve. Et là voilà sur le chemin de la Mère-cuve, alors que ses sabots résonnent dans le vieux bâtiment, le réceptionniste ne lui accordant pas même un regard. Là voilà à fixer les murs, l’ascenseur, les tuyaux pendant du plafond. Elle se demande, oui, elle se demande alors :
Est-ce qu’ils rêvent auprès de la Mère-cuve, eux ?
          Et la froideur du lieu la transperce comme le ferait un épéiste impérial, mais tandis que l’un l’attire par le frisson du combat, l’autre ne fait que la transir de peur. Peur, oui, cette sensation jusqu’alors inconnue, qui s’infiltre alors dans chaque pore de sa peau pourtant si solide. Comme de petites aiguilles, soulevant chaque millimètre du derme, lui arrachant une douleur comme jamais elle n’en à vécue. Elle glisse dans son dos, remonte sa nuque, son souffle caressant la fleur de son cuir chevelu puis le lobe d’une oreille. Et la géante se fige, le regard pourtant si jovial à son habitude, insouciant de la Mort-Marchante, des peines et des tristesses, se voile alors. Les pupilles aux teints opalins n’étant plus qu’abysses. Elle souffle, oui, elle souffle alors :

Qu’es-tu pour réussir à me transir ?
          Mais la réponse n’est pas quoi, mais qui. Elle qui se glisse en ce lieu, elle qui habite en ce lieu. Elle danse parmi ses enfants, ses nouveau-nés et ses ainés. Elle enserre leurs corps de sa froideur, car à la chaleur ils n’ont pas droit, se nourrissant de leurs peurs et douleurs. Les réunissant chaque fois, encore et toujours, dans de nouvelles enveloppes. Mais cette enfant la frustre, elle dont les peurs et douleurs sont inexistantes, elle qui à l’arrogance de venir à elle avec ce sourire enfantin et éternellement joyeux. Alors elle la perce, s’infiltre en elle et cherche à la corrompre. Elle veut sentir son souffle s’estomper, son cœur accélérer. Ses mains osseuses enserrent la gorge opaline, alors que la mâchoire se disloque dans un sourire narquois et sadique. Elle répond, oui, elle répond alors.
Je suis Mort, et tu es encore trop en Vie.
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Le Dormeuse d'orion
26 Mars 2021
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