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IV. Dies Irae

[HRP : ce texte s'inscrit dans la biographie RP de Körbak. Vous ne pouvez avoir connaissance des évènements qui y sont narrés que si votre personnage a obtenu les informations, d'une manière ou d'une autre, dans le jeu. Bonne lecture à vous.]
Jour de larmes que ce jour-là,
où ressuscitera, de la poussière,
pour le jugement, l’homme coupable.

Dies Irae, chant païen de l'Ancien Monde
IV. Dies Irae
Première cuve

Quand suis-je né ? Je ne peux vous l'assurer. Le jour de ma mort. Le jour de ma première cuve. Jamais je ne l'oublierai. Dans ce smog épais, chaque naissance est fille unique mais chaque décès est membre d'une nichée. Laissez-moi donc vous narrer ce 7/368.4 AUC. Laissez-moi donc vous narrer ce jour de colère.

Trois jours. Trois jours que le Fou Blanc m'avait contacté via communicateur pour me proposer un rendez-vous. Il avait pris le relais de A., ma future instructrice, qui devait me voir en entretien initialement, avait malheureusement été rendue indisponible du fait d'un accident d'implants. Le dernier message que j'avais reçu d'elle était à peine lisible, ou peut-être était-il crypté ? Avec le recul, j'y vois un signe du destin à présent. Car ce changement de recruteur pour mon entretien d'embauche allait être à l'origine de cette histoire.
J'étais à la fois excité et stressé, du moins aussi stressé qu'un vautour peut l'être. De mon jour de "naissance" je n'avais souvenir ni de la date ni du lieu exact. Cependant, dès ma sortie de cuve de maturation, j'avais l'intime et profonde conviction d'avoir une destinée à accomplir au sein et pour l'Impérium. Je n'étais ni spécialement fort, ni particulièrement sportif, ni franchement bagarreur et non exceptionnellement bon tireur. Cependant, je savais que j'avais deux atouts majeurs : ma soif d'apprendre et mes compétences naturelles pour le decking. C'était donc grâce à cela que j'allais accomplir mon dessein, j'en étais persuadé.
C'était le jour J. 7/368.4 AUC. 20 cycles horaires. J'entrai pour la première fois dans l'impressionnante forteresse située Rue Imponite. J'y étais enfin.


Ce soir-là, pour la première fois, je mettai les pieds dans les bureaux du Cercle de l'Orient. A peine la porte à digicode passée que qu'un hologramme m'accueillait. C'était lui, le Fou Blanc, le Commissaire Impérial en "personne". Analysant les locaux, je le suivis jusqu'au bureau de l'Etat-Major. Ce dernier était assez imposant. En son sein se trouvait le Terminal de l'Etat-Major. J'ignorais alors jusqu'à son utilité mais je n'en étais pas moins impressionné. Ce n'était qu'une fois installé en face du Commissaire que je remarquai la présence d'un autre individu dans le bureau. Assise sur un fauteuil, yeux rivés sur son communicateur, se trouvait une orc femelle à la chevelure dorée. Après un salve très formal, elle m'analysa de haut en bas sans mot dire et laissa le Fou Blanc diriger mon entretien d'embauche. Les questions et réponses de ce rendez-vous ne sont pas d'importance dans notre récit. Des nombreuses chosesdites au cours de cette entrevue, je n'allais pas tarder à faire l'expérience pratique d'une notion centrale : travailler pour le Cercle de l'Orient expose au risque d'être une proie. Sans le savoir, j'allais rapidement mettre en application ce précepte.
L'entretien touchait à sa fin lorsque le regard du Commissaire changea du tout au tout. Une alerte reçue sur son communicateur lui fît vite comprendre que plusieurs individus avaient réussi à corrompre les systèmes de sécurité et s'introduire au sein du Cercle. Malheureusement, à peine eût-il le temps de réagor qu'une dizaine d'individus hostiles avaient pénétré dans le bureau où nous nous trouvions. Leur cible était le Commissaire. Moi ? Je n'étais qu'un dommage collatéral. A ce jour, les détails me sont encore flous. Je n'oublierai jamais le corps hologrammique du Commissaire qui s'effondra sous les coups de hallebarde d'une femelle au regard froid et inhumain. De même que je n'oublierai jamais le regard de ce kobold puant qui, alors que j'agonisais à ses pieds, se contenta de m'achever après m'avoir traité de petit merdeux.


Un...Deux...Trois...Trop nombreux étaient-ils pour être comptés en si peu de temps. Des lâches. Rien qu'un ramassis de lâches et cloportes. Parasites. Ils n'apportent rien d'autre à notre société que du désordre et de l'injustice. Ils ne sont rien d'autre que des rats d'égoûts, cachés la journée, envahissant nos rues la nuit car rien ne leur sied mieux que l'obscurité. Leur futilité est telle que les nommer ici serait sans intérêt.
Une cuve est toujours une peine. Cette première cuve était pour moi une leçon. De cette leçon je tirai un principe de vie : si vis pacem, para bellum.


[HRP : ce chapitre clôt le Prologue de la vie de Körbak ]

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Prologo
17 Novembre 2024
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