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Cacher

Un canapé, l’œuf et la Plume.

Ce soir là, la soirée s'annonçait pas trop mal.
Les gens papotaient dans le calme, toujours un ou deux pour repeindre les murs à grands coups de tronçolame, le bonheur ! Le cafey était presque buvable, si on faisait abstraction du goût métallique que l'on avait dans le fond de la gorge à chaque gorgé. Un vrai miracle. J'manque de fer y parait. ça tombe bien le coup du Cafey.
J'portais toujours cette foutu tasse à mes lèvres. Les yeux dans le vague, cherchant une occupation plus intéressante que le comptage de marques de dents incrustées dans le Zinc. Faut dire qu'il y a de quoi s'occuper.. J'ai bien l’impression que toutes les ratiches de la ville sont passées dire bonjour à la foutue table qui sert de comptoir. De différentes façon biensur .. les gens font toujours dans l'originalité dans ces cas là. On trouve des marques de canine, molaire .. Ah ! Celle ci est pas restée avec son propriétaire !
Bon, coup de bol. Les miennes ont jamais voulu décamper pour élire domicile dans le bar du coin. M'est avis qu'il leur faut de l'aide.
Fud'
A ce moment, le son de sa voix me parvenait mais rien à faire. J'avais la tête prête à exploser, le jaune d'oeuf repeindrai les murs.
Quelque chose émergea des oeufs brouillés.
Mhh ?


Un Haleine a faire cuver un troll, quelques vapeurs de cuivre, une touche d'mercure. Merci l'cafey.
Viens m'aider s'il te plait


Qu'est ce que je ferai pas pour ces beaux yeux. Le jaune me coulait par les oreilles, je l'avais dans le bas du dos quand j'arrivais dans le salon privé.
Elle s'amusait à secouer un mec, l'avait pas l'air mieux que moi. Pire j'dirai même. Des cyber-lunette sur le pif, il divaguait sans avoir conscience du monde réel.
Bon, j'avoue. J'ai mis un paquet de temps pour capter ce que je viens de résumer. Restait surement un peu de blanc pour sauver le jaune.
La suite est un peu floue, Un bonne dose de cris. Quelques coups. Pas de nouvelle peinture pour les murs. Rassurez vous.
Assis sur le canapé de ce foutu salon privé, le mec toujours perdu dans les méandres et maintenant secoué de spasmes, la respiration difficile. L'omelette qui comblait l'espace entre mes deux oreilles commençait sérieusement à baliser.
Plume ne se maîtrisait plus, encore une histoire d'oeuf ? Pour ma part j'en était sur.
Plume, cette fille aux yeux assez profond pour que je m'y pomme à chaque fois qu'elle daignait m'accorder un regard.
Ce soir là, elle frisait la crise de nerf. je suppose que le mec mourant dans mes bras est un ami à elle, ou un parent, que sais je ?
Une panique sans nom me pris lorsque le type que je pensais en état de rétablissement se mit subitement à s'arquer, le visage crispé de douleur, la respiration bloquée. Il resta ainsi une bonne trentaine de seconde. Le temps pour moi d'hurler le nom de Plume dans tout le bar. Mes cordes vocales vibrait encore quand le bonhomme émit un "Clak! " Sonore et sec.
Sans voix, je regardais les dernières lueurs de vie d'un anonyme s'éteindre peu à peu. Un immense vide se faisait dans mon torse, une boule de douleur dans le Bide. J'dirai jamais les yeux au bords des larmes. Mais putain. C'était le cas.
La Vaut près de moi gémissait le nom du Bonhomme, pleurant sa disparition pour toujours.
Ne bougeant pas d'un pète, je regardais ce Type se décomposer dans mes bras, recouvrant mes mains d'un liquide visqueux, marquant mon costume et ma mémoire à jamais.
Imbibé jusqu'au sous-vêtement de liquide qui fut , il y avait même pas un dixième de cycle, le type au lunette cyber qui me faisait sourire. J'ai voulu prendre dans mes bras la Petite Plume.
Mauvaise Idée. Un gros moins pour l’œuf, le jaune qui stagnait dans mes chaussures et le blanc gélatineux entre mes deux oreilles.
J'ai pas eu de baffe, les ratiches toujours en place. Elle me repoussa avec toute la force de son petit corps pour s'enfuir en courant.
Me laissant avec la flaque, le canapé dégueux, un costume qui aurait pu faire office de mouillette et un état de dépression avancé.
A cette maudite soirée.
A mon défunt costume.
A cette Petite aux yeux magentas qui me fait tourner la tête.
A cet inconnu, mort dans mes bras.
Tu m'as marqué à jamais.

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Juste une envie d'écrire.
30 Juin 2014
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