Recherche

EDC de Duke~5586

Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par Duke~5586

Cacher

[10] Démolir pour construire.

Spoiler (Afficher)
Ambiance

Dans cette cité, les clones permettent à tous un éternel recommencement, tenant la mort permanente à l'écart, octroyant à tous une jeunesse éternelle qui commence à s'altérer lorsque l'âge atteint l'âme.
Certaines personnes profitent de ce pouvoir pour faire ce qu'ils ne peuvent faire en une seule vie, d'autres restent à l'écart attendant patiemment de geler leur existence ou de couper volontairement leur rythme cardiaque ainsi que ce qui rend leur vie sans fin.
Duke fait parti des individus qui profitent de leur vie éternelle pour vivre une vie de simple mortel, profitant du plaisir de la chair et de celui du fer mêlé au sang.
Une vie sans réel but, conduisant l'individu dans un couloir sans fin où il marche depuis des années.
Un jour, il faut prendre du recul et regarder ce qu'on a accompli, ce qu'on a apporter et ce qu'on a retiré en ce monde. Ne pas le quitter en tant qu'observateur ou consommateur mais y graver son nom afin que l'on oublie jamais quel genre d'individu vous étiez.
Profiter de l'éternel recommencement de sa vie pour faire avancer les choses et profiter de ses proches, profiter de l'éternel recommencement de la vie pour atteindre des choses qui nécessitaient des siècles entiers.
Arriver au déclic, là où on se pose la question sur son existence et sur son rôle, arriver au choix où l'on choisi d'arrêter ou de changer.
Déchiré et rongé de l'intérieur par son propre corps, Duke était un humain construit génétiquement sur du verre, là où les fondations sont plus que fragile et là où la chute ne pourrait que blesser.
Les opérations passées visant à lui offrir un ADN correct pour sa survie était un succès mais uniquement pour une poignée d'années en plus. D'un jour à l'autre, la balance pencha un peu plus vers la mort, brisant peu à peu sa pauvre enveloppe biologique bien trop faible pour supporter un tel poids.
L'avantage c'est que la mort se faisait entendre, son coeur battait comme un forgeron sur l'acier, annonçant la dernière barre de vie de l'individu, diminuant peu à peu.
La seule option possible était un ADN bien plus fort et tenace que celui humanoïde, de l'ADN d'orque, bien connue pour être une race créée pour la guerre et donc presque insensible aux dommages du temps. Celui de Jack Striker précisément, connu pour être un vétéran des âges et de la guerre.
L'opération fut exécutée rapidement, remettant l'individu à sa place dans le cauchemar qu'est la vie sur Dreadcast, baignant dans une cuve, mutant progressivement et sauvant ses dernières secondes de vie, relançant une nouvelle fois l'horloge de la mort.
Son corps et son âme avaient été brisés plus d'une fois avec ces modifications génétiques, laissant des cicatrices irréversibles sur son empreinte génétique qui n'était que détériorant. Un pauvre corps d'humain ne pouvait supporter la puissance de la race orque, trop faible pour cela, chacun de ses mouvements les plus simples le vidait de ses forces, écroulant l'individu qui gardait une lueur d'espoir en tête pour espérer enfin pouvoir graver son nom.
Une assistance était requise, une assistance qui ne nécessitait qu'une seule personne pour être fonctionnelle et d'améliorer chacun de ses faits et gestes. Une armure et quelques kits modifiés était suffisant à lui assurer une parfaite maîtrise de son corps.
Mais il y avait autre chose, quelque chose que Duke n'avait jamais connu directement : La vieillesse et son impact irréversible sur l'apparence.
Cette chose qui n'est rien de plus que la preuve montrant votre appartenance au monde depuis des années passées, une fierté certes mais un choc également de ne plus être l'identité revendiquée depuis sa création. Le choc de reprendre goût à la fragilité de son corps et de revoir les séquelles de toutes les blessures autrefois guéries par le clonage.

Allongé en tant qu'humain mourant, il se releva dans un tout autre corps, forgé pour la guerre décoré par les cicatrices dessinées pendant des années entières.
Le dernier chapitre de sa vie ne faisait que commencer.

◊ Commentaires