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EDC de 70768

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Cacher

Mea Culpa

//Music//

6/319.1
A l'Est, une lueur rouge est visible... Je me déplace vers le Nord afin de rejoindre une villa et un verre d'ambré pour profiter au mieux du cadeau d'SG, en bonne compagnie sur la terrasse surplombant la ville. Le smog est épais, le silence de mort dans la rue. Seul le Quartier et le DevOps traînent et nous traque dans les rues. Vers 19:30, le smog se mue en des nuances de rouge plus intense. Le spectacle est grandiose, ce rouge sang rejoignant la blancheur grisâtre, l'envahissant progressivement, comme un vent de rébellion venant tacher la fausse pureté impériale pour éprendre l'unique vérité. Seul sait SG, le sens de ses agissements... Et il nous tarde de constater ses plans. Une alarme de fin du monde résonne dans la ville, en boucle, entêtante, la destruction se dessine ; impatients, nous attendons le brasier de la décadence prendre place sous nos yeux ébahis... La nouvelle ambassadrice et ses plus aimables conseils me permettent de saisir une paire de lunette avant le coup de canon, et très vite l'heure arrive : sans réellement comprendre ce qu'il se passe, le feu incandescent brûle mes rétines en un grand flash, à peine le temps de me protéger de mon bras et la détonation se fait entendre et ressentir, d'Est en Ouest la menace a frappé. Les murs tremblent et le son d'une explosion dans un grand nuage de fumée, résonne. Une tour semble t'il s'effondre au loin dans la ville.

Et ce jour là on se lia, ce jour là tu me grava, vola la virginité de ma peau, tu y as écrit ton nom.

La Blanche arrive à grand pas perchée sur ses talons, essouflée, dans sa robe bien trop grandiose pour être sortie en pleine bataille. Gantée de dentelles ses boucles rebelles et ses joues rouges elle quête des yeux la plumée. Bien évidement vite repérée elle s'élance en courant pour se jeter sur elle faute de mieux que ces pensées chaotiques peuvent assembler.


La Brune est assise sur un comptoir, jambes plumées dans le vide, elle est dans sa tenue de sport/détente, capuche au dessus de la casquette dissimulant ses expressions. Un hologramme de dragon se promène librement entre les différents débris et cartons empilés qui jonchent l'ensemble de la pièce. Elle lève le regard quand elle La voit arriver. Et une main pour stopper la course entamée.


Elle se jettera sans avoir eu le temps de prendre en compte son geste, ses yeux embrumés. Surement des traces récentes de quelques larmes ténues, son sourire déchirant ne masquant pas sa joie de pouvoir enserrer enfin en ces bras frêles celle qu'elle attend depuis si longtemps.


Elle se laisse caliner, posant simplement la main levée dans son dos, l'autre restera posée sur le meuble à côté de sa jambe dans le vide. Neutre dans sa gestuelle, pas froide, mais à des années lumières du débordement d'émotions que l'on délivre.

- Bonsoir, madame Cinerea.
- Bonsoir ...
Emue pour sa part, elle se décharge de son trop plein pour le moment sans bouger reprenant sa respiration.

- Je dois comprendre que tu as fait ton choix en ma faveur alors ?
- Tu es ma femme. Idiote.
lui lache t'elle sur le ton de l'évidence, comme si de choix, il n'y en avait aucun finalement

- Femme que tu as eu la sensation de tromper pourtant.
- Je n'ai pas franchis la ligne. D'où mon message. On appel ça un appel à l'aide dans le langage de la pseudo psychologie.
L'ivoirine la relache en douceur, enfin, pour se reculer et scruter son regard de ses uraniums particulières, phosphorescentes sous le saisissement actuel bien loin d'humaine.

La rouge moue un peu, chaque geste étant maîtrisé, elle plante son regard vide de toutes offrandes dans celui de sa femme. La main qui était précédemment à ses hanches retourne se poser sur le meuble, identiquement à l'autre. Pas de démonstration, elle ne donne rien que sa placide stature.

- Certes, c'est pour ça que je vais te pardonner.
Elle perds son sourire petit à petit devenant le triste miroir de sérieux qu'elle lui offre, elle hoche simplement. Pas de mots sort de sa bouche, bien loin des grands discours qu'elles pouvait débiter auparavant.

- Mais, toute erreur mérite punition Elyahsin ...
Sa lèvre se fait mordre et hoche de nouveau, dos droit, stature altière, on pourrait croire une Lady. Passive elle attends la sentence

La plumée décolle une main du meuble pour la poser sur le cou d'Ely, le repoussant légèrement en serrant sans bloquer la respiration. Libère son espace et reprends le contrôle de ce qui lui échappait il n'y avait de cela que quelques cycles encore.

- Bien. Les gobelins vont ramener une chaise, le temps d'aller chercher mon matériel, je veux que tu y sois accrochée avec les menottes du CdO que tu trouveras dans un des cartons encore ouvert.
Docile, fière, elle n'en démord pas et ne baisse pas le regard, semble prête à assumer jusqu'au bout bien qu'encaissant la surprise. L'ego ou des instincts primaires prenant le pas, elle lève un peu son menton pour lui laisser aisance de son empoignement.

- D'accord.
La main se détache elle regarde l'application de son joug au loin. Un saut plus loin, et elle sort en silence, l'abandonnant une quinzaine de minutes face au silence et au vide, à la déchéance et à l'oublis.

Ses talons résonnent dans l'antre, alors qu'elle erre entre cartons et débris, évitant le dragon qui se baladent au grès de ses envies ... Finissant par fouiner dans l'un d'entre eux, proche de la chaise, pour en sortir une paire de menotte de ses mains soyeuses et fines. D'elle même, se menottera les poignets, puis se l'attacher au barreau de la chaise sur laquelle s'installe son séant noyé sous les volants. Baignée dans la lumière morose et chirurgicale. Elle attends.

A sa réapparition, elle a une boîte à outils à ses pieds, une épaule appuyée contre le mur et la jambe du côté de l'épaule croisée par dessus l'autre pour poser la pointe de la basket au sol. Sa tambourine la dedans, son inspiration à la hauteur de sa souffrance hurle de lui rendre la trahison infligée.

Tresse sur son épaule, la plume flattant son bassin et ses fleurs ornent sa crinière épaisse et lâche aussi sauvage que son regard envers la plumée. Un regard coulant vers la caisse puis sa détentrice lascive. Serrant dors et déjà les dents, elle retire ses pieds déroulant le talon pour libérer la pointe de ses souliers et croise ses jambes, toujours attachée.

- J'assumerais.
- On ne s'habitue jamais à le douleur, c'est physiologique, chacun a son seuil de tolérance, mais un jour ou l'autre, ça craque.
- Tu comptes aller jusqu'à où ?
Elle se décolle du mur, s'accroupi pour récupérer le matériel, puis s'avance tranquillement vers la blanche. S'abaisse une nouvelle fois pour déposer en un bruit lourd la menace, plus près de l'humaine. Elle passe une main dans la poche ventrale de son sweat pour en retirer un fourreau et une lame à l'intérieur, pose le tout sur le dessus de la caisse puis lève les mains à sa tête. L'une retire la capuche et le seconde la casquette pour les déposer au sol non loin, poursuivant son mouvement sur le bord inférieur du sweat, gants croisés l'un par rapport à l'autre, avant de tirer vers le haut pour le retirer avant de l'envoyer avec la casquette.

- Jusqu'au bout chérie.
Elle contrôle sa respiration, observe les gestes offert à sa vue méthodiquement, sa poitrine se soulève lentement, garde son calme encore, docile, ne trouvera qu'à regretter et observera sa robe blanche avec une légère grimace. Elle revient à son épouse, l'observe se dessaper, un petit sourire appréciateur ne manquera pas de se dessiner au coin de ses lippes.

Egare une main dans ses cheveux, les remettant plus ou moins en place. Ensuite, elle décale la dague du dessus de la malle pour l'ouvrir, révélant l'arsenal d'outils d'ingénierie, qui, dans cette situation ne sont pas forcément de bon augure. Elle les parcoure doucement du bout du doigt, comme en pleine réflexion.

Un brin maso, aussi tarée, bonne à jeter aux gnolls, elle observe bien curieuse de ce qui l'attends ne perdant pas son sourire. Ses pupilles se dilatent progressivement en de larges disques noirs entourés de fluorescence, et se penche même un peu faisant glisser quelques mèches de cheveux devant son minois.

- J'ai toujours une dague, à ma cuisse, dans ma jarretière.
Le mot dague en déclencheur, attrape celle dans le fourreau qu'elle a laissé précédemment à côté de la caisse, elle balance rapidement le fourreau au loin pour ne garder que l'arme dans sa main tout en se redressant vers Ely, regard sur la lame bien particulière. Celle des nobles, qu'elle ironie pour la purifier de ses dérives !

Elyahsin remonte son regard, en contrebat sûrement en comparaison de la vaut, elle observe la dague, revient au visage de sa moitié, hausse un sourcil, mouvement de nez provocateur surement synonyme de "et maintenant ?"

La grise remonte la dague pour passer un coup de langue sur le plat de la lame, un sourire sadique vers sa compagne puis fait le tour pour se placer derrière, de la main libre elle vient lui agripper cheveux au creux de son poing, sans aucune délicatesse ni avertissement elle tire dessus, avec pour but de faire basculer la tête dans le mouvement.

Un frisson la parcours subitement en la voyant ainsi déguster la lame, l'adrénaline grimpant en flèche ... Couine sèchement à l'emprise sur la chevelure lui faisant courber l'échine, yeux écarquillés, par la surprise de la poigne qui l'a saisit. La Dame entrouvre ses lèvres pour tenter de contrôler son poult, travaillera sa respiration, comme un exercice maîtrisé pour reprendre contrôle d'elle même.

ZWING !
Une masse de boucles blanches gît au sol. Et la lame perce la fausse pureté en cris déchirants, arrache son regard verdoyant en suppliques atroces, subit volontairement, la haine justifiée lorsque son marteau s'abat sur la main figée. Et les larmes, coulent, roulent, mouillent, jusqu'à se tarir complètement. Mais son nom restera absent, car il ne savait à quoi s'attendre. Un coup d'Azmat et c'est fini, le corps s'amollit et l'apoptose en fini. Ne reste que le trou béant de l'absence : La plume.

Depuis j'attends,
Dans les drames, dans la solitude,
Seule face à mes tourments
Je t'attends

Et de mon charme j'use,
Des silences j'abuse,
la séduction sévie
et moi, je t'attends.

Des messages, des réponses,
L'absence de nouvelles,
L'envie dévorante d'ambitions
et moi, je t'attends.

Je sourie, je me noie,
De tendresse et d'émoi,
Au delà de la compréhension, de l'appréhension
Et moi, je t'attends.

Et quand tu réclames mon étreinte,
Que tu me délivre ta pénitence,
J'accepte ma sentence
Et moi, J'entends.

Un pacte brisé,
Une confiance volée,
Des âmes esseulés
Quand de deux nous ne faisons qu'une
Ta plume vole mes mots,
Ma chevelure et les maux,
Et moi, J'apprends.

Pas de place pour les faibles.
Spoiler (Afficher)
HRP blablabla merci au JD qui tient mon pion en haleine depuis tant de temps ! smiley

◊ Commentaires

  • Alexf (56☆) Le 14 Décembre 2020
    que dire !
    La fin d'un cycle, le debut d'un autre. Mais elle n'est pas seule!
  • Aislinn (177☆) Le 14 Décembre 2020
    Superbe *
  • Sanya (197☆) Le 14 Décembre 2020
    Obligée de n'étoile ^^
  • Sanya (197☆) Le 15 Décembre 2020
    ha beh oui y a des articles qui mériterait même plusieurs étoiles.
    heureusement c'est mon avis a moi pas celui de Sanya xd.
    d'ailleurs elle doit toujours un calin xdddd
  • Ozkar~72858 (13☆) Le 15 Décembre 2020
    Magnifique, tout simplement.
  • Sanya (197☆) Le 15 Décembre 2020
    alors toi tu es doué vilain xd
  • Sen~66960 (56☆) Le 29 Décembre 2020
    Un écrit qui comble mon manque d'encre. Merci et bravo à toi JD.