EDC de 63554

Premier épisode :I : Les agonies du cœur : Cauchemar

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"Ce n'est pas mon problème."
Voila toute la considération accordée par un..."ami". Tu lui annonces que tu vas peut-être mourir.
Pour de vrai. Pas juste un retour au CDC. Et voila ce qu'elle te répond.
Au moins si je survis à tout ça, il y aura quelques tris à faire.
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Quelqu’un a proposé mon nom. LR Frelon pour faire l’intérim. Je l’ai lu.
Je me souviens.
Combien de temps déjà ?
Je ne me souviens pas.
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Je suis allongée, condamnée à ne plus bouger.
Les injonctions à se ménager, sont devenues plus pressantes.
Le cœur, il a dit non.
Je la sens en moi désormais, cette pompe à laquelle on pense si peu, cet organe banal qui fait son office en un rythme fluctuant mais jamais cessant.
Normalement.
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Il s’est déjà arrêté alors.
Plusieurs fois, pour repartir aussitôt.
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Mon histoire de cœur, elle, est suspendue.
Elle ne donne plus de nouvelle.
Le deck est pourtant formel. Elle s’éveille. Bouge, mais reste silencieuse.
Ce silence dure et s’étire.
Pourquoi fait-elle ça ? N’ai-je pas été la ?
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Je dois me ménager, qu’ils disent, mais quand l’âme est secouée de questions ?
Quand les cauchemars s’accumulent, les nuits sans sommeil, douloureuses à en espérer..,
Non.
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Mon rôle n’est pas terminé. Le vote est clôturé.
Il me faut transmettre les responsabilités.
Etre déchargée, pour ma santé.
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J’alpague Pavel, lui désigne un brancard à pousser, et nous voila sur la route.
Aventure d’une handicapée, toute une épopée.
Se presser, ça n’a que trop duré.
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Arrive enfin le moment de vérité, la porte que moi seule peut passer.
Le corps ballotté, la progression hachée, je tire sur mes dernières forces pour progresser.
Changement de coté, au mur s’adosser, une première alerte, une douleur,... terrassée.
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Mon sein, que ma main etreint. Geste futile.
Le temps passe, s’étire, la douleur trépasse.
Je reprends ma progression, enfin il est la.

Un terminal, une vision d’espoir ? La fin ?
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Je parviens à taper la commande, le relai est passé.
J’ai gagné le droit de me reposer.
Plus que quelques pas une broutille, épaule contre le mur, un pas, un autre.
C’en est pourtant assez. Trop.
Tout s’obscurcit.
Léonie, Léonie m'a abandonnée.
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