EDC de 54033

Il la sent tapis dans l'ombre, elle lui parle. De ses échecs et de ses erreurs, lui répétant inlassablement ses remords et ses tourments. Morsure au coeur, la voix de l'être aimé c'est faite glacée, venant hanter le petit elfe isolé. Les mauvais souvenirs du passé s'éveille, le sang et l'odeur de mort l'enveloppent comme si ils ne l'avaient jamais vraiment quitté. Ses gestes deviennent nerveux, fébrile. Les gants qu'ils portent masquent à la vue des autres ces maints tremblements, son casque dissimule son regard fuyant. Les épaules deviennent lourde et la respiration difficile, les pulsions se maîtrisent de moins en moins bien.

Ô mon coeur, je veux bien te pardonner, si tu acceptes d'être ce que tu es..

Le civilisé ce fait animal, désireux de planter ces crocs dans de la chair. Les visions de ces horreur passés se matérialisent devant ces yeux, même les paupières closes la scène ne se dissimule point et le voilà à devoir regarder sans pouvoir y échapper. Il ce souvient du plaisir éprouvé à manier la lame sur la peau de Ses ennemis. Il ce souvient de cette sensation malsaine de jouer des victimes de son Ordre pour les briser, son corps tremble et personne n'est la pour soutenir le combattant solitaire qui sombre peu à peu dans les méandres du pire côté de son âme.

Mais nous sommes pareilles et nous ne faisons qu'un..ton envie qui te ronge est aussi la mienne, et je me délecterais de ce genre de cadeau si tu m'en offrais..refuses tu de combler ta femme et toi même par la même occasion? Embrasse moi avec leur sang dans ta bouche, délectons nous ensemble du plaisir qu'on c'est refusé. Leur souffrance sera notre plaisir..mon amour...

L'envie devient douleur quand elle est contenu, cruel plaisir une fois libérée. Cette sensation euphorique qu'il ressent quand il lui est donné la possibilité de briser, de dominer, regarder l'être se tordre de douleur à ses pieds sans espoir d'en réchapper. Cette montée de sadisme qu'il n'arrive plus guère à contenir, si tant est qu'il en éprouve réellement le désir. Les blessures de l'âme lui troublent sa vision du bien et du mal, il se sent sale et c'est le sang qui le lave.

Tu as aimé?..Moi je sens que ça t'excites, tu viendrais t'occuper de moi après? Hihi..

Ou était-Il quand le petit guerrier tentait vainement de défendre Son héritage? Ou était Il quand les barbares prenaient d'assaut l'ambassade, la souillant du sang de Ses enfants? Ou était Il à chaque fois qu'on aurait eu besoin de Lui? L'elfe s'interroge, ne prie t'il qu'une statut dont la représentation n'est qu'un visage déformé d'une personne qui nous a abandonné?

Arrête donc de lui parler, tu ne lui dois rien il n'est pas ton père..Tu as confiance en moi? Alors laisse moi te guider mon coeur..

La petite voix ne cesse de gagner du terrain, Elle lui dit de cesser de ce faire du mal. Si il a été conçu pour tuer, qui est il pour aller contre sa destinée? Il déglutit, rase les murs de la Domus, n'ose plus lever le regard vers le Smog car il n'a plus la force de croire en Lui, il s'abrite dans les ombres et dissimulent aux yeux des autres ces gestes devenu si dépravés.

Frappe moi..embrasse moi..oui, tu aimes cela n'est ce pas? J'adore aussi..

L'âme meurtri ce prosterne dans la folie, le voilà qu'il n'est plus le Grand Fidèle d'Imperator, mais l'ombre de ce pourquoi on l'a formé. Un être qui souffre de ne plus pouvoir tuer.

Quand tu auras récupéré on pourra aller chasser? Tuer a le don de me revigorer!.., lui murmure cette voix qui le fait ce recroqueviller..