EDC de 39865

Le temps passait et nous savions inévitable le moment où il devrait y retourner. Des choses très importantes étaient en train de se dérouler, qui dépassaient notre simple condition. Nous en étions tous très conscients, plongés en plein coeur des événements.

Je tâchais désespérément de rester forte à mesure que le moment fatidique se rapprochait. Il le fallait pour mon compagnon, mais aussi pour son fils qui vivait les choses avec moins de facilité que moi. Si on peut appeler ça de la facilité... Mais j'en avais tant pris dans la tronche ces dernières années que j'étais devenue un roc capable d'endurer cette épreuve sans flancher.

Mon vautour avait besoin d'une chose avant le grand saut : mes bras. Je savais qu'il fallait absolument qu'on se trouve un moment de calme, pourtant impossible au milieu de toute cette agitation.

Les événements s'étaient enchaînés depuis la veille à une vitesse effroyable. Peu à peu, les éléments du puzzle s'assemblaient, formant une image des plus déplaisantes. Je regardais les habitants de cette ville s'agiter à la poursuite de ces puces, totalement inconscient de la menace qui pesait sur leur vie, sur la survivance de l'humanité.

Avec mon vautour on a enfin réussi à s'accorder un peu de douceur. Enfin, pas vraiment... l'envie et la frustration ajoutées à l'anxiété en ont fait un ébat bref mais torride. La tête posée contre mon corps, il profite de ce moment de répit avant que...

Le com sonne, il me fait signe que c'est l'heure. Le coeur serré nous nous habillons et mettons en route. Ce qui s'annonce ne va pas être une partie de plaisir...