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L'effet groggy.

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En 239, Lilie qui a vécu le même événement que moi, quelques instants fugaces avant la fin de sa puce APM elle s'est souvenue que tout ce qu'elle avait vu n'était que superficiel, que l'acte de douze années où elle a joué son rôle avait prit fin ; derrière il y avait Jeremy, moi et Leb, on aurait pu se contenter de loucher sur le sol et c'est ce qu'on a fait à vrai dire. Aujourd'hui , elle aurait pu fêter ses quatorze années de vie post création. On a été faible et on a compris qu'elle avait besoin de partir, et qu'on avait réussi par nos dols à lui ravager son âme si pure. De manière intentionnelle elle avait appuyé tous mes projets, comme tous mes parcours. Aujourd'hui c'est mon tour, une paire multipliée par six. Ces années se résument par de la connerie si pure, une connerie qui ne cessera d'être infini, une rationalité à défaut, une bêtise à en foutre des tartes. Un passé qui pourrait faire rire au point d'en applaudir avec les couilles.
Pourtant les années qui passent m'ont fait devenir un « pourri », un « enculé » au yeux des jeunes comme des vieux, mais pour moi je restes ce que j'ai toujours été depuis mes 19 ans. Un symbole; celui de la connerie elle-même, celle-là qui t'a bercé de ta naissance jusque ta mort, et que j'ai embelli par quelques trahisons désaccordée et des onomatopée tout juste répétés des livres et histoires de lurette . Pour moi, j'suis la voix qui t'a fait aimer la mise en cuve, que j'exécrais avant de te connaître. J'suis celui qui t'a donné envie de jouer au héros. Quand tu me voyais dans ma « cage » étant le joujou de Rokinou devant ma propre merde , tu voulais être Lance. Pas Ghinzu, pas Zarah, juste Lance. Ni plus ni moins. Aujourd'hui on peut dire que je suis ringard, avec mes espoirs blancs , ma même gueule de torché et mon sourire à la con. Oui, désolé, mais on peut, vraiment. Mais dire ça, c'est dire que tu l'es aussi parce-que tu m'aime comme le père que t'as pas connu, qui t'a fait tout découvrir, et ça m'assimile à moi. Alors, d'un sens, ça nous fait un point commun, et t'en es bien content. Et, maintenant, entre quat'zieux tu peux me dire que, écouter mon histoire quand t' es bourré, c'est carrément l'pied.

Il y a un type qui m'a jamais fait chier en douze ans, un seul type. Fitz, alors lui franchement je lui demande tout, il me donne tout. Même si ça à un prix je donne rien à foutre, mais c'est bien ça. Alors que t'en a plein de type que tu croises tu hoches la tête en pensant que tu viens de croiser ton double, genre un beauf quoi. Genre il y a une paire d'années j'avais croisé un type assez louche en taule du côté du S1. Alors Wyn j'crois , type un peu fêlé qui a grandit du mauvais côté, puis werwhyz pareil un vrai con, mais il est mort. Puis Isil c'est suprême, t'as l'impression dans ces moments qu'on se paye ta gueule, non elle était sérieuse. Rokan lui c'est le putain de beauf bien cul dans la tête, lord cocu, avec sa casquette de NA de l'époque et ses lunettes de daltoniens, je m'en souviens bien de sa gueule, ha tu m'étonnes que Nocturne se tapait d'autres types. J'ai toujours essayé de l'aider, je lui ai envoyé des putes , jamais il m'a jamais remercié. Bon après je sais pas trop comment ça marche entre les mâles reptilien, mais j'imagine qu'il se démêlait pas trop mal, puis maintenant.. Rah si tu voyais ce qu'il est devenu saloperie de mutant, il peut en faire des trucs, il est super polyvalent. Chilter un type complétement taré , quand je l'ai connu il venait emmerder le monde dans les bars avec ses putains de chemise à la con. T'avais qu'une envie c'est qu'un blaireau lui achète son stock et qu'il se tire, puis l'est devenu le mec de Lilie, mais ça a pas trop arrangé les choses, toujours aussi farfelu. Pixelle, elle j'sais pas trop quoi dire, a une époque j'étais dingue d'elle, puis tellement dingue que j'ai foutu la merde, elle s'est foutu avec un autre puis encore avec moi, puis avec un autre et encore avec moi.. Et ils bavent tous sur elle, ça me gêne pas vraiment, non c'est vrai si elle veut faire sa collection soit. L'effet du couple ça fait un peu comme si je posais une Pix sur mon crâne, en fait j'sais pas de quel côté la pix va se casser la gueule, mais y'a un risque. En parlant de femme , ya Lucy aussi, mais j'sais plus comment elle s'appelle à l'origine, mais je m'en fou y paraît qu'elle est morte et bon c'est pas si mauvais pour moi, ça me fait une Pix en moins à voir péter sur le sol, une fille complètement barge qui a malheureusement transporté ses gênes de conne sur Lyanna. C'est dommage d'un côté quand tu vois qu'il y a du potentiel mais tout ça gâché par Lucy. J'ai surement rencontré du monde hein, mais ça devait pas être du grand monde comme j'aime, alors bon j'ai du zapper des noms mais ceux que j'ai retenu du moins c'est là quoi, finalement en douze ans, j'ai du regret comme de plus en plus de voyage en cryo, des projets qui jaillissent de mon cerveau face à mon deck mais qui tombent comme ces fiottes du CM. J'aimerais bien me refaire une conversation comme ça dans douze ans, ouais ça pourrait le faire, si je survie mais bon ça t'inquiète pas c'est peu probable comme si tu demandais à Rokinou de porter une perruque, bah il a déjà du papier torche cul sur la tête c'est pas loin.

Suite à cette brève de comptoir Grisha quitta son com des yeux où la conversation semblait continuer, il venait toutefois de finir son verre de vodcast et déjà une roulée au bec pleine combustion. Son regard était perdu , entre une quinte de nostalgie et la coqueluche d'un énervement, le râle imparfait de la colère qui aurait pu s'acharner sur les noms cités. La vapeur toxique qui s’échappait de ses lèvres vagabondait dans la pièce, formant une danse de brume annonçant une longue soirée. Le chemin tracé de mégots comme de cadavres de bouteilles semait aléatoirement entre les meubles et les câbles de connexions. Plongé dans une atmosphère sombre où même la lumière se faisait rare, dépourvu du naturel et plongé comme à l'habitude des êtres exclu dans l'obscurité de l'artificiel, il marche lentement, levant un pied avant l'autre tout en machine avant. Il écrase les canettes, éparpille les cendres, tousse et crache sur le sol vieillit par la maltraitance et marqué par la non rigueur du ménage. La fumée ou trace spirituelle d'un passage irréversible s'élève là ou Grisha pensait un jour gravir l'impossible, le regard orangé lui même artificiel se dandine de gauche à droite ayant pour point fixe le sol qui ne cesse de bouger, le simple réflexe de poser sa main contre le mur marque l'envie de rester debout , de ne plus jamais retomber, sortir du noir s'avancer toujours tout droit. La main caresse ce mur étonnamment grand, sombre cicatrisé de fissures creuses et peu profondes. Une caresse délicate qui sert de stimulant pour gravir ce sol glissant, l'effet de cette matière criarde gémissait dans la peau du vautour. Pour ces dix mètres le mur fut son compagnon le plus fidèle, l'ami de la solitude, l'ami de la protection , annonce d'un toit et de fondation il reste là même marqué par l'âge et par la vie de voir ses occupants passer là, puis repartir, un film qui ne s'arrête jamais ; un mur ne pleure pas il reste là humilié par son silence.
Grisha regardait brièvement le mur, avant d'y déposer furtivement un baiser amical, répondant par un oui au silence mortuaire. La marche fut longue et douloureuse, mais la souffrance n'existe pas à Dreadcast, la vie c'est déjà la souffrance, ceux qui souffrent c'est ceux qui se taisent et pleurent en silence depuis des années déjà.
La main posée sur la poignée , il espérait revivre l'évènement du départ de Plume, la revoir , pouvoir s'émerveiller par un nouveau fluide amoureux, un nouveau sentiment et non pas la non-nonchalance d'une visite de courtoisie pour une baise furtive et être délaissé comme un trophée passé. Rien ne se passa , il le savait.

Les images sont les reliques du vivant.

◊ Commentaires

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  Joyce (136☆) Le 16 Mars 2014
  C'est dans SWTOR qu't'es groggy ! X)