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EDC de 35279

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[Event] Qui de nous deux ?

T’voilà au pied d’mur. L’un d’ceux qu’t’as bâtis toi-même, comme d’hauts remparts t’empêchant d’dériver d’l’unique voie qu’t’imagines être l’tienne.
« T’as b’in l’air bête, maint’nant. »
J’ai peut-être dérivé, c’est vrai. Mais ces murs sont là pour me guider. Leur seule utilité est de m’empêcher de me perdre. Pourquoi les détruire ? Je ne le veux pas.
« J’ai fait une erreur, ça arrive. Il me pardonnera s’il l’apprend. Il comprendra aussi mon silence, mon mensonge. »
Mais toi ? Toi, t’pardonnes pas, et t’sais très b’in p’quoi. T’pas b’soin d’te l’cacher. Ça c’qu’tu piges pô, c’que tes fameuses barrières, bah sont qu’des conneries. T’caches l’vérité, t’fermes ton cœur et t’t’étouffes tout’seule.
« ‘Lors, s’tu fais l’même chose qu’les fichus impérialistes, t’peux plus trop t’permettre d’critiquer. T’mens, t’caches derrière des murs. Moi, j’tais ton toi profond, l’vérité au grand jour. »
Ce n’est pas vrai. Je ne suis pas comme eux. J’ai juste douté. Le doute permet de temps en temps de remettre les choses à plat, de se souvenir d’où se trouve la vérité. Je ne suis pas la seule, tout le monde s’est senti bouleversé par cela. Alors, ne me fais pas la morale. Bon sang, tu n’existes pas !
« Tais-toi, tu te trompes. »
T’qu’une faible. T’l’as traité d’plein d’noms, mais t’pas mieux, vraiment pô. T’vaut’, t’l’as laissé tomber à l’première occaz’. Pis, lui-même, d’pis qui t’as dit qui t’avais pô aimé p’dent s’trois jours, t’sens mal, hein ? T’conscience qu’ses belles promesses, c’sont qu’des promesses, maint’nant.
« Emy humaine, s’t’une moins que rien. »
Je l’aime. Il m’a faite remonter la pente raide que je ne parvenais pas à franchir. Cela n’a aucun rapport avec cette histoire. Tu mélanges tout. L’amour, l’espoir, tout ça. C’est impossible, d’y croire toute sa vie. On change ; tout change un jour ou l’autre. Bien abruti qui dira le contraire. C’est ce que j’ai toujours dit.
« Emy gob’, elle n’en fait qu’à sa tête. »
Ca, s’b’in vrai. Et j’sais qu’t’voudrais êt’ com’moi. Parc’qu’au moins, j’me laisse pô dicter par c’tas d’cons. J’avance com’ qu’mon cœur qui veut j’fasse, et j’m’en fou bien si jourd’hui j’pense pô l’même chose qu’hier. S’pas grave, j’sais bien qu’d’main, j’pens’rai pu l’même chose qu’jourd’hui. Toi, t’as peur. Peur d’changer, d’avancer et d’êt’ seule. T’sais, com’avant . L’ant’ des zanges, quand qu’t’étais vraiment seule.
« Arrêt’ d’croire qui s’ra t’jours là pour toi. Personne peut faire ça, même pô toi. R’garde, s’tu pouvais n’pu êt’ là, t’y s’rais pu. »
Je ne veux pas de la cryogénie. Je refuse cette idée, d’abandonner les gens et de partir, comme ça. D’accord c’est vrai, tu as raison. J’ai peur de changer, j’ai peur de ce que je ressens, mais cela fait-il de moi quelqu’un de mauvais ? Je me suis laissée aller et regarde où j’en suis. Je perds mon travail, je mens, je falsifie, j’avance et plus j’avance, plus je mens aux autres oui. A Amar, à l’elfe aux cheveux verts. A lui, dont je crains la présence. Et puis, à moi. Tu le sais, que je nous mens ?
« Je ne peux rien faire contre cela. Je dois rester et avancer. J’aurai aimé que la mort puisse m’emporter naturellement, sans qu’il y ait de clone suivant. Juste comme ça : le choix de la nature, m’imposer le repos. »
T’sais Emy Humaine. C’que j’ai fait, s’tait pour nous. Pas’que tu l’taisais en nous, pis qu’moi, ‘vec mes grandes oreilles, j’tout entendu. T’le sais, ça ?
Tu vois, c’est le problème. Tu agis, quand je réfléchis. Nous devrions nous mélanger, peut-être, pour former un être concret, plein de vérité.
Mais…Tu n’existes pas.
Et rien n'a existé.

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Inutilisable IG, bien sûr.

Informations sur l'article

Event
17 Février 2013
1053√  5 5

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◊ Commentaires

  • Swan~3150 (689☆) Le 17 Février 2013
    Espérait vraiment se tromper..

    Sinon, texte bien écrit, dans une dualité qui fait assez peur.
  • Valmont (178☆) Le 17 Février 2013
    *Sifflote un petit air en mettant une étoile*