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EDC de 29288

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- Mind Monsters -

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Pensées du personnage, inutilisable IG sauf pour ceux a qui elle en a parlé.
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Une nuit puis une autre, un pas après l'autre, la machine du train-train quotidien puis... Le grand final. Un plongeon grandiose, un "lâcher prise" inespéré... Quand la machine se disloque, quand les engrenages dérapent et que le circuit flambe comme une traînée de poudre. Quand nous nous rendons compte qu'il n'existe rien d'autre que les illusions que nous nous créons.
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Le rideau tombe, le héros triomphe encore au fond du tombeau. Un dernier baisé d'adieu arraché à la vie.
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Comme une étoile qui, avant de s'éteindre, lance sa supernova, comme ce sourire de soulagement qui se dessine sur les lèvres quand on sait que cette fois, on s'en va. Comme cette charmante théorie de l'évolution qui nous suggère que nous, humanoïdes à jamais victorieux, nous nous adaptons toujours. Oui, capable d'ingérer cette même pourriture jour après jour, ces vers grouillants au creux de nos entrailles ne dévorant plus nos corps mais ce qui reste de notre humanité.
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Parce qu'on a tous voulu y croire, bien accroché au reflet de notre réalité. Parce que le méchant, c'est toujours l'autre et que nous n'avons rien à nous reprocher.
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Mais les temps changent une fois encore et il ne suffit plus de continuer ou de passer son chemin. Cette existence de plus en plus lourde à porter nous englue jusqu'à nous priver de demain. La guerre a migré dans nos têtes et l'écureuil tourne et tourne encore, proie à la folie et à la haine qu'il ingère quotidiennement.
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J'aurais tellement voulu, tu sais... Je pensais que j'étais bien loin de tout ça. Qu'il suffisait d'être têtue, que j'y crois suffisamment pour que tout aille pour le mieux.
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C'est là que je l'ai vu, cette petite prise au fond de mon crâne. Ce courant incessant qui nous anime, comme une drogue déguisée et qui nous pousse à devenir des monstres. Un geste pour que tout se termine. Une seconde pour que tout devienne tellement plus simple. Il suffit d'avoir le cran d'entamer notre déshumanisation. Ce qui est bien quand on est issu d'une éprouvette, c'est qu'à défaut de n'être qu'un, nous sommes plusieurs facettes de quelque chose.
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Puisqu'un monstre en engendre un autre, puisque le sang coule dans nos rues, puisque l'on s'essouffle à ne pas faiblir, je préfère encore n'être qu'animale.
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Du concret sans frivolité. La vraie survie, sans promesses ni attaches. Tant qu'à vivre pour sa gueule, autant ne pas s'en cacher, après tout. Et que la roue tourne encore et fauche les âmes dans son tourbillon à vomir. Qu'on se tue pour des idéaux inexistants. Qu'on choisisse le camps qui nous offre le plus. Qu'on s'embrasse, qu'on s'étripe à la plus grande gloire de la débilité. L'instinct bien qu'aussi cru qu'une vérité, reste une alternative insoupçonnée.
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Puisque les hommes se réjouissent de voir périr leurs semblables. Puisqu'ils se cachent derrière des mots. Pour tout ceux qui ne trouvent plus leurs places, victimes aux multiples défauts. Parce qu'il n'existe pas de milieu entre ces deux camps. Parce que le 0 ne reviendra jamais.
Libérons-nous au moins de nos espérances car l'indifférence n'était, en fait, pas si mal.
Et l'amertume finira par déloger les dernières plaques de béton
Et ton monde s'effondrera sûrement
Et pour toi je ne serais plus que parjure, oubliant le temps où j'essuyais la sueur de ton front
Mais a force de ronger la chair jusqu'à l'os, il n'y a un jour, plus rien à prendre

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