EDC de 25870

J'ai déjà subit ce joug, plus cruel et plus ingrat que les autres, j'ai déjà été à la botte de la passion... Ah, il est beau l'être aimé! Il a toute les qualités du monde...
Mais où passent-elles, quand vous ne le considérez plus qu'avec mépris? Quand votre coeur apprend la haine et votre soif la vengeance?

Trahie et déchirée, les masques du vaurien tombent sous vos yeux et vous apprenez à le voir pour la première fois. Oui, il est haïssable... Et ça ne le rend que plus beau.
Le bonheur vous semble un mythe. Car la douleur a ça de spécial qu'elle fait oublier comment on peut se sentir sans elle.
Finalement, les jours passent et vous vous rendez compte que malgré la fierté hautaine que vous avez arboré pendant des mois, vous n'êtes plus libre depuis longtemps. Enfermé dans une prison invisible.

Vous cherchez une issue. Vous osez une dernière tentative... Mais le poison s'est déjà répandu dans vos veines et vous voilà esclave d'un coeur qui vous renie.
Un coeur... Encore faut-il qu'il en ait un...

Les jours passent et vous voyez naître de nouvelles addictions. L'écriture, les combats... L'alcool. La somme de ces dépendances vient jouer avec le manque de l'ancienne, toujours trop pâle pour combler le vide.
Ce vide béant qui vous réveille la nuit quand vous avez le bonheur de vous endormir, ce vide qui pulse dans vos veines et diffuse inlassablement le poison sorti de l'organe vital.

Et un jour, vous avez appris à vivre avec ce vide emplis de larmes. Vous l'endurcissez et en faites une force. Vous renouez avec la liberté et la fierté de l'indépendance. Avec votre mètre soixante, vous vous sentez plus fort que le troll que vous croisez dans la rue.
Plus rien ne vous arrête.

Jusqu'à ce qu'un gars un peu trop intelligent pose trop de questions.