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EDC de 13843

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Soleil Effroi

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Reprise de mon sujet sur le forum RP :
http://www.dreadcast.net/Forum/2-21155-reves?1
Karaya se réveil en sursaut, comme d'habitude depuis un certain moment. Il se redresse rapidement sur ce qui lui sert de lit et regarde le vague des méandres de sa couverture froissée. Après un petit laps de temps, il retrouve ses esprits et s'assoit sur le bord de son lit. Il réfléchit, il retourne ses pensées encore et encore... Puis il décide finalement de se lever : il s'habille, il ouvre la porte du bâtiment et il va, chancelant dans la rue, l'air fatigué, sans aucune destination précise. Il se remémore cette nuit. Cette nuit qu'il vient de passer,
Il a fait un rêve.

Je me trouve dans une grande caverne de glace; il y fait lumineux comme presque en plein jour. Le sol est recouvert d'une neige dans laquelle on ne s'enfonce pas. Je suis à genoux et je regarde les trois tunnels qui se posent devant moi. Machinalement, je me met debout, et je marche lentement, très lentement, comme un zombie, vers le tunnel du milieu.
À mesure de mes pas, la neige devient terre, et la glace devient pierre. L'agréable lumière diffuse de la caverne gelée se transforme en une pénombre assourdissante. Le noir m’entoure mais, comme guidé par quelque chose, je continue à marcher, lentement, lentement...
Je finis par distinguer le bout du tunnel, et j'arrive en plein air. Devant moi s'étend le pied de la montagne, puis de grandes pleines verdoyantes, de ce vert tendre que la nature arbore ses jours de fête, et que l'Homme a depuis mille ans oublié. Le soleil est droit devant moi, et il éclaire le ciel sans nuages d'un rouge sanguin presque oppressant.
Je m'arrête quelques temps pour admirer le paysage, puis je descend le long de la montagne escarpée, sans trop avoir de peine.
Je suis sur le chemin de terre jaunie qui part de la montagne. Sinueux, il est bordé d'un ruisseau à l'eau pure et clair. Mes bras son croisés et je regarde de manière indifférente et inexpressive devant moi, comme si je comptais une à une les aspérités du chemin.
Au fur et à mesure que je marche, l'eau claire du ruisseau se transforme et se colore d'un teint marron opaque, boueux. Le chemin n'est d'ailleurs plus sinueux, mais est devenu une belle ligne droite, et au loin on aperçoit une grande ville.
Instinctivement, je m'arrête sur le chemin et tourne lentement la tête vers le ruisseau à ma droite : des corps calcinés flottent en file indienne dessus. Ils se suivent gentiment, sans espace entre eux, tous habillés d'une simple culotte de tissu, les bras ramenés sur la poitrine. Les cadavres défilent, emmenés par le cours paisible du ruisseau.
Soudain, un cadavre ouvre les yeux et sort du ruisseau. Il peine à en sortir et à se mettre debout. Ce corps squelettique dont la peau noircie part en lambeau s'approche de moi en souriant. Ses deux yeux d'une blancheur extraordinaire sont munis d'un iris gris anthracite à la pupille dilatée.
"Bonjour", me dit-il. "Vous allez voir votre reflet ?". Je n'ai même pas le temps de répondre que la suite s'enchaîne :
"Je le savais. Dans ce cas, conseil d'amis : n'oubliez pas l'astre lorsque l'on vous pose une question".
Un petit temps après cette conversation, le cadavre me fait un salut très distingué et se retourne en direction du ruisseau, où il prend place parmi ses congénères. Je détourne le regard; ma marche se poursuit alors en direction de la ville.
Le chemin, qui était alors jusque là bordé d'immenses champs de blé très haut, s'entoure maintenant de pleines d'herbes basses, manifestement vides de toute vie. J'arrive enfin à la ville. Celle-ci est constituée d'une grande rue, très large, habitée de part et d'autre de maisons blanches à deux ou trois étages. La grande rue est pavée de pierres blanches parfaitement lisses, et les trottoirs qui bordent le seuil des maisons est fait de ciment gris clair. Marchant un peu au hasard dans la ville, je vois une grand fontaine, placée au milieu de la rue. Une grande joie m'envahit alors, et je m'avance vers elle en courant.
Je me trouve au bord de la fontaine. Un cyclope très grand apparaît alors et me regarde en souriant de son unique œil élargit.
"Salutations, mon cher gentilhomme. J'eus bien présumé que vous voulussiez vous admirer dans cette resplendissante fontaine, n'est-ce point ?". La réponse ne se fait pas attendre, et le cyclope continue.
"Je le su dès votre arrivée ! Mais cependant, afin que votre image vous puissiez admirer, une énigme doit vous être posée; laissez-moi vous l'énumérer". Le grand homme prend une pose homérique, et déblatère une énigme incompréhensible, dans une langue parfaitement inconnue.
Je crois ne pas connaître cette langue, mais un temps après l'énigme, je pointe du dois le soleil, sous le regard amusé du cyclope.
"C'est cela-même, messire. C'est le soleil dont il est question. Va, je te laisse te regarder dans l'eau de la fontaine".
Je me penche alors, hésitant, sur l'eau pure de la fontaine. La ville autour de moi disparaît peu à peu, ne laissant qu'un immense terrain vide. L'eau claire se colore doucement d'un rouge sang écœurant. Le soleil se couche soudain à une vitesse vertigineuse, laissant néanmoins le ciel de la même couleur embrasée. Lentement, je penche ma tête au-dessus de l'eau. Le vent frais qui passait dans me cheveux devient un vent chaud étouffant. Mon reflet se devine lentement dans l'immonde eau rougie. Mes yeux s'écarquillent et une boule se forme progressivement dans ma gorge, m'empêchant de plus en plus à respirer.
Mon reflet devient nette, et il me force à me reculer de la fontaine; je tombe à genou parterre, intégralement privé de ma respiration.
Ce reflet est celui d'un fantôme
Karaya ouvre les yeux d'un coup. Il manque de tomber de sa chaise au technopôle où il travail. Il regarde autour de lui, puis il regarde son bureau couvert de plans, de calculs complexes et de bouquins incompréhensibles. Après un petit temps, il retrouve ses esprits et se remet au travail, comme si de rien était.

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Rêves
13 Avril 2012
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