EDC de Zheliona~25630

Vu de l’extérieur, il n’y a toujours rien qui distingue le bâtiment d’un simple immeuble. Par contre, à peine la porte franchie, le visiteur réalise que l’endroit a pas mal changé.

L’éclairage des couloirs est déficient, la moitié des néons sont manquants ou clignotent, créant une atmosphère lugubre et une luminosité variable ponctuée de grésillements assez pénibles à supporter.

A l’entrée, le panneau holographique affiche toujours le plan du bâtiment. Mais le mot qui l’accompagnait a été remplacé par un « NE VOUS APPROCHEZ PAS TROP DES PORTES » un brin surprenant.

D’autant que des portes, il n’y en a plus beaucoup. En fait, n'y a plus beaucoup de grand-chose. Les salles d’accueil, la bibliothèque et la salle du personnel semblent avoir été pillées, dévastées, ratiboisées. Bon, il n’y a pas à chercher bien loin où ont disparu tous les meubles, entiers ou sous forme de planches brisées et pleines d’échardes, tous les câbles, les ressorts, les barres, les lames de bistouris et autre matériels. Il suffit de regarder les portes de la salle d’urgence : blindées par derrière, piégées par devant. Et le tout par un bric à brac indescriptible… mais certainement fonctionnel. Parce qu’au jugé, comme ça, on dirait bien du travail de gob’ !

Cerise sur le gâteau, des cameras installées aux quatre coins du couloir, reliées à un terminal et un écran, eux-mêmes branchés sur l’atelier de la salle d’urgence, permettent de ne pas perdre une miette de ce réaménagent artisanal.

Installez vous, prenez un sachet de pop-settes et une bouteille de goblikoz. On n’attend plus que les gnolls pour commencer le spectacle…