EDC de Wilma~56927
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Wilhelmina mâchait un chewing gum. Elle avait pris cette habitude quand elle était seule devant son deck. C'était un moyen d'évacuer toute la tension, mâcher à en avoir mal à la mâchoire pour ne pas hurler son mal-être. Depuis son bureau, elle avait une vue parfaite sur la basse-ville et ses immeubles de plus en plus décrépis à mesure qu'on s'éloignait de la Haute-Ville. Faute à un smog trop épais, elle ne pouvait guère voir cet ilot de néons que représentait les entreprises du sud du secteur. Elle parvenait cependant sans peine à imaginer les hologrammes faits d'humaines en petites tenues. A croire que les femmes n'étaient que bonnes à avoir des seins et une belle paire de fesses.
Et puis, elle imaginait un rade quelconque, perdu dans le smog, où les piliers de bar côtoyaient les jeunes demoiselles expérimentant leur première soirée de beuverie. Très bruyantes, elle riaient aux éclats et parlaient des verres qu'elles s'étaient enfilées précédemment. Faussement innocentes, elles n'attendaient qu'après le premier humain venu pour entamer leur éducation sexuelle.
Elle imaginait les effluves d'alcools renversés qui se mélangeaient à l'odeur du tabac et de la transpiration d'Orcs et de Nains venant tout juste de terminer leurs entrainements. Il y avait également un léger parfum de ragout d'écureuil que la serveuse distribuait à qui en voulait contre quelques crédits. Cette dernière d'ailleurs, attirait tous les regards des hommes en manque de compagnie féminine. Un seul sourire de sa part était nécessaire pour qu'ils reprennent un verre. Il faut dire qu'elle avait deux arguments de choc moulés dans un petit débardeur légèrement transparent qui ne laissait plus réellement de place à l'imagination.
A quelques tables de là, des petites frappes discutaient de leur prochain coup pendant qu'une femme de petites vertus s'affairait à émoustiller le chef en frottant outrageusement ses fesses contre son entrejambe ou en mettant sa paire de sein devant son visage. Elle n'oubliait bien évidemment pas les petits regards lubriques aux sbires qui espéraient que le patron soit assez généreux ce soir en les laissant partager. Wilhelmina avait toujours eu cette image d’Épinal des bars, certainement totalement à côté de la plaque et ce n'était pas ses maigres expériences qui modifieraient quoique ce soit à ces clichés ; où elle aurait pu ajouter deux hommes près du juke-box, en train de se lâcher des piques jusqu'en venir aux poings, dans le seul but de savoir lequel des deux était le plus couillu.
En terminant de mettre à jour les différents espaces matriciels avant son départ de l'Université, elle fit une bulle qui éclata rapidement, laissant de la gomme sur ses lèvres. Elle se hâta d'aller chercher les débris en se mordillant les lèvres puis en passant rapidement sa langue dessus. La mastiqueuse passa finalement un index pour retirer les derniers morceaux collés.
Pendant qu'elle se débarbouillait sommairement, elle ne pouvait s'empêchait de penser à ce futur si incertain. Pour la première fois de sa courte existence, elle ignorait de quoi serait fait demain. Elle avait bien quelques activités en cours, quelques idées. Cependant jamais elle n'avait expérimenté autant de flou. Elle sentait le besoin urgent de reprendre le contrôle, se donner l'impression d'avoir une quelconque emprise sur des forces qui ne dépendaient pas tout à fait d'elle.
Les actes, rien que les actes, c'était sa devise. Il était hors de question de se laisser aller. Elle pouvait être la plus dépitée des petites humaines, si elle parvenait à garder la tête sur ses épaules, à rester dévouée aux valeurs qui lui étaient chères, alors le reste importait peu. Comment en était-elle arrivée à ce paradoxe ? Assurément que c'était une question essentielle mais qu'elle veillait à ne faire resurgir sous aucun prétexte dans sa réflexion.
S'appuyant contre le confortable dossier de son fauteuil de Directrice, siège qui ne serait bientôt plus sien, elle échafaudait des plans sur la comète. Dehors, le ciel aux teintes grises et magentas crachait des arcs électriques contre le bouclier protecteur. A l'instar de l'observation des étoiles en zone urbaine, ces arcs bleus argentés ne pouvaient être vus que par un oeil avisé, placé en hauteur. Alors que la pénombre gagnait du terrain, les immeubles d'habitations s'éclairaient peu à peu afin que les résidents ne soient pas plongés dans le noir et l'allumage public se mettait en marche afin que les fouilleurs, plus clochards que glaneurs occasionnels, puissent travailler quelques heures supplémentaires. Elle songeait à de nouvelles possibilités, à une fuite improbable, à la vie, à la mort. A tout ce qui faisait de ces entités agglutinées dans la cité de soi-disant humains : sentiments, sociabilité. Selon elle, rien de tout cela était au beau fixe. Alors, elle rêvait de lendemains plus radieux.
Une nouvelle bulle éclata entre ses lèvres. Elle songea à sa reconversion, aucun métier n'était laissé pour compte. Elle réfléchissait à ce mémoire qu'elle devait commencer. Elle songeait encore et encore. Tellement de possibilités s'offraient à elle. Elle devait agir.
Lasse d'être spectatrice de sa propre histoire, Wilhelmina passa sa nuit à écrire.
Et puis, elle imaginait un rade quelconque, perdu dans le smog, où les piliers de bar côtoyaient les jeunes demoiselles expérimentant leur première soirée de beuverie. Très bruyantes, elle riaient aux éclats et parlaient des verres qu'elles s'étaient enfilées précédemment. Faussement innocentes, elles n'attendaient qu'après le premier humain venu pour entamer leur éducation sexuelle.
Elle imaginait les effluves d'alcools renversés qui se mélangeaient à l'odeur du tabac et de la transpiration d'Orcs et de Nains venant tout juste de terminer leurs entrainements. Il y avait également un léger parfum de ragout d'écureuil que la serveuse distribuait à qui en voulait contre quelques crédits. Cette dernière d'ailleurs, attirait tous les regards des hommes en manque de compagnie féminine. Un seul sourire de sa part était nécessaire pour qu'ils reprennent un verre. Il faut dire qu'elle avait deux arguments de choc moulés dans un petit débardeur légèrement transparent qui ne laissait plus réellement de place à l'imagination.
A quelques tables de là, des petites frappes discutaient de leur prochain coup pendant qu'une femme de petites vertus s'affairait à émoustiller le chef en frottant outrageusement ses fesses contre son entrejambe ou en mettant sa paire de sein devant son visage. Elle n'oubliait bien évidemment pas les petits regards lubriques aux sbires qui espéraient que le patron soit assez généreux ce soir en les laissant partager. Wilhelmina avait toujours eu cette image d’Épinal des bars, certainement totalement à côté de la plaque et ce n'était pas ses maigres expériences qui modifieraient quoique ce soit à ces clichés ; où elle aurait pu ajouter deux hommes près du juke-box, en train de se lâcher des piques jusqu'en venir aux poings, dans le seul but de savoir lequel des deux était le plus couillu.
En terminant de mettre à jour les différents espaces matriciels avant son départ de l'Université, elle fit une bulle qui éclata rapidement, laissant de la gomme sur ses lèvres. Elle se hâta d'aller chercher les débris en se mordillant les lèvres puis en passant rapidement sa langue dessus. La mastiqueuse passa finalement un index pour retirer les derniers morceaux collés.
Pendant qu'elle se débarbouillait sommairement, elle ne pouvait s'empêchait de penser à ce futur si incertain. Pour la première fois de sa courte existence, elle ignorait de quoi serait fait demain. Elle avait bien quelques activités en cours, quelques idées. Cependant jamais elle n'avait expérimenté autant de flou. Elle sentait le besoin urgent de reprendre le contrôle, se donner l'impression d'avoir une quelconque emprise sur des forces qui ne dépendaient pas tout à fait d'elle.
Les actes, rien que les actes, c'était sa devise. Il était hors de question de se laisser aller. Elle pouvait être la plus dépitée des petites humaines, si elle parvenait à garder la tête sur ses épaules, à rester dévouée aux valeurs qui lui étaient chères, alors le reste importait peu. Comment en était-elle arrivée à ce paradoxe ? Assurément que c'était une question essentielle mais qu'elle veillait à ne faire resurgir sous aucun prétexte dans sa réflexion.
S'appuyant contre le confortable dossier de son fauteuil de Directrice, siège qui ne serait bientôt plus sien, elle échafaudait des plans sur la comète. Dehors, le ciel aux teintes grises et magentas crachait des arcs électriques contre le bouclier protecteur. A l'instar de l'observation des étoiles en zone urbaine, ces arcs bleus argentés ne pouvaient être vus que par un oeil avisé, placé en hauteur. Alors que la pénombre gagnait du terrain, les immeubles d'habitations s'éclairaient peu à peu afin que les résidents ne soient pas plongés dans le noir et l'allumage public se mettait en marche afin que les fouilleurs, plus clochards que glaneurs occasionnels, puissent travailler quelques heures supplémentaires. Elle songeait à de nouvelles possibilités, à une fuite improbable, à la vie, à la mort. A tout ce qui faisait de ces entités agglutinées dans la cité de soi-disant humains : sentiments, sociabilité. Selon elle, rien de tout cela était au beau fixe. Alors, elle rêvait de lendemains plus radieux.
Une nouvelle bulle éclata entre ses lèvres. Elle songea à sa reconversion, aucun métier n'était laissé pour compte. Elle réfléchissait à ce mémoire qu'elle devait commencer. Elle songeait encore et encore. Tellement de possibilités s'offraient à elle. Elle devait agir.
Lasse d'être spectatrice de sa propre histoire, Wilhelmina passa sa nuit à écrire.
◊ Commentaires
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Niklas~41602 (73☆) Le 17 Avril 2016
Ok, alors déjà j'aimais le perso. Encore plus après ce texte. Mais avec Rone en plus ... ♥
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Kain~50996 (66☆) Le 17 Avril 2016
Dans vingt ans tu seras plus déçu par les choses que tu n as pas faites que par celles que tu auras faites . Alors sors des sentiers battus .Mets les voiles, Explore. Rêve. Découvre.
M.Twain
J'aime beaucoup ton personnage.
Assez distant de prime abord, mais qui se révèle être fort sympathique du moment qu'on a creusé un petit peu.
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Laetitia~35211 (358☆) Le 17 Avril 2016
Courage... Elle peut le faire ! -
Wilma~56927 (109☆) Le 17 Avril 2016
Merci les copains !
@Niklas Hé bien, tant d'amour d'un coup ! Waaaouh ! Dis-toi que j'ai découvert Rone il y a seulement quelques jours et j'avais envie de partager ce petit bijou !
@Kain C'est toujours difficile d'incarner une asociale sur les bords dans un jeu communautaire, j'essaie de trouver un juste milieu, merci. J'espère que nous aurons l'occasion de RP davantage avec nos personnages.
@Laetitia Elle, oui. Moi ? C'est une autre histoire. xD -
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Wilma~56927 (109☆) Le 18 Avril 2016
Merci chère ventre sur pattes !
