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Une nouvelle arrivée en ville. (Non référencé)

Une nouvelle arrivée en ville.
« Derrière mes paupières fermées, une image tourne en boucle. Des cuves. Une vision, un souvenir peut-être. Et un nom. Mon nom. »
Tous ne se souviennent peut être pas. La première chose à se produire, lorsqu'on arrive en ville, c'est ces images qu'on a dans le crane, de cuves. Probablement par lesquelles on est passé. On débarque dans des fringues jetables, un haut parleur nous crache des mots difficiles à comprendre, et on est prestement invité à se barrer pour aller sauver le secteur et faire notre vie.
Ou quelque chose d'approchant. La voix désincarnée n'est pas franchement des plus engageante, et avec le mal de crane lancinant, la seule envie que l'on peut avoir, c'est sortir pour prendre l'air. Et c'est la première erreur que l'on peut faire. En guise d'air, si on a de la chance, du smog, et si on n'en a pas, cette pluie qui vient déjà dévorer notre tenue d'éveil nous protégeant à peine du froid et qui vient mordre à même les os. C'est le temps de l'errance où on ne sait réellement ni qui on est, ni ce qu'on fait vraiment là.
« Solitude.
Parce qu'on restera honnête : se balader en chaussons jetables, ça attire par grand monde.»
Pour ma part, j'ai presque été immédiatement contactée par le centre hospitalier. Un message de bienvenue, un rendez vous pour récupérer des vêtements. Basiques, mais mieux que cette tenue misérable. Une chemise pour protéger du froid, des gants, une casquette contre la pluie. On est face à un "journal de quête". C'est assez ludique comme approche, on est légèrement guidé pour ne pas être perdu, parce que la ville, au final, est assez grande. Rencontrer des gens, trouver un travail. J'ai découvert la bibliothèque, et ses ouvrages qui peuvent être des plus instructifs. C'est la période de la découverte, des idées un peu folles, du questionnement de soi.

« Cela fait trois jours, j'ai déjà tant appris mais le goût du savoir ne fait que me rendre gourmande un peu plus chaque jour.
Je commence à comprendre pourquoi je me suis éveillée[...] »
On saisit à pleine main ce qu'on a en face de nous. Comment gagner de l'argent pour survivre, c'est quoi la fouille, comment marche l'énergie. C'est quoi être "Rebelle", et découvrir que personne n'a réellement de réponse. Ou plus précisément, que tout le monde a la sienne, et que c'est à nous de nous faire la notre.

« Mais la base de la survie ici, c'est de faire rapidement connaissance avec les autres rebelles. Car les livres c'est bien mais ça n'parle pas beaucoup. »

Assez rapidement, on se rend compte qu'au final, on n'est pas grand chose. Une serveuse dans un bar, un glaneur parmi d'autres avec son neuvopack, un banquier anonyme, une vendeuse dans une boutique de vêtements. Pour les plus féminines des arrivées, on est aussi une paire de fesses qui remue, pas exactement le genre d'attention qu'on aimerait forcement attirer. Nous sommes les anonymes. Cette réalisation est probablement la plus difficile à accepter, c'est elle qui fait que de nombreux jeunes ne dépassent pas leur première année.
C'est aussi cette réalisation qui nous fait chérir les gens qui nous sont réellement proches. Ceux qui prennent la peine de découvrir qu'on est plus qu'une paire de fesses, qu'un tas de poussière ambulant, qu'un sourire qui va vous servir votre Glukoz. Et petit à petit, on commence à prendre place en ville, à trouver nos marques.
« La suite, je la façonnerai moi même. »

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Des mots et des idées.
13 Août 2020
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