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EDC de Swan~3150

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Réciprocité fragile

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Elle
L'autre Elle

.
Non, Swan n'est pas schyzo.

Écrire. Je ne sais faire que cela de bien sans trop blesser, contrairement à une verve souvent irréfléchie. Et surtout, c’est la seule façon de me révéler. C’est ainsi que beaucoup de choses ont commencé dans ma vie.
Et vous aussi.

Un verre contre une lettre.
Mais les mots sont gratuits, vous savez.
Le Skiwi aussi avec moi.

[…]Je crois que vous vous trompez à mon sujet.
Vous êtes la répartie cinglante qui me tue sans compassion, mais par bonne intention. Par curiosité. Et je suis cobaye volontaire, en transit, en période d’expérimentation.
Vous qui êtes bien instruite, vous devez savoir… et si je devenais humaine... ça changerait vous croyez?
Vous voulez devenir humaine? Pourquoi pas orquette ou troll? Vous seriez plus sûre comme ça.
Vous vous moquez.
Un peu, oui.
Oui, mais je serais bien moche aussi.
Ah!

[…]A-t-on réussi à vous convaincre que vous devriez avoir honte de ressentir ce que vous ressentez?
Je porte la marque de doigts fins, au début hésitants, puis musicaux sur ma peau. Ce n’était que les prémices d’une thérapie dont j’avais besoin. Vous devriez le savoir depuis récemment, mais je n’en suis même pas encore certaine.
Une elferie maîtrisée, une baffe donnée?
Ne prévoyons pas tout à l'avance, laissons un peu de mystère.

[…]De plus, ce qui m'amuse, c'est tous les efforts que vous faites pour justifier une chose tellement simple qui est: nous semblons apprécier la compagnie de l'autre.
Mais vous l’avez dit et compris vous-même. Mes relations aux autres sont rarement de tout repos, ou ‘simples’. Je ne tire aucune satisfaction de la simplicité. Elle m’ennuie. Et pourtant, vous réussissez à dégager une sorte de mélange. Comme le chirurgien qui ferait face à des complications lors de l’opération, mais qui serait certain des gestes faciles à effectuer pour rattraper le coup.
Ceci dit, je ne crois pas avoir eu l'occasion de vous utiliser encore.
Si... vous me provoquez... ça me fait venir... et vous vous amusez. Voyez?
C'est vous qui vous faites passer pour la victime en me donnant tous ces mauvais rôles. […] Alors dites-moi, Miss Swan... Qui est la victime? Qui est le manipulateur et qui provoque l'autre?
Vous savez que c’est un cercle infini. Que nous sommes condamnés à nous déclarer la victime à un moment ou à un autre. Et le manipulateur n’est-il pas la victime de ce besoin irrationnel de contrôler le jeu? N’avez-vous pas eu l’occasion de m’utiliser depuis? Mes conneries ne sont-elles pas l’excuse idéale pour les répéter en me pointant du doigt? Vous savez, ce lancinant : «Vous voyez ce que ça fait?» Mais je vous comprends. Tout n’est qu’une question de ‘rôles ‘ et tous doivent être joués un jour ou l’autre. Ce que les gens ne savent pas, c’est que ni l’un ni l’autre n’est gagnant.
Et je cherche quoi, d'après vous?
Une discussion qui sorte de la banalité.
Vous avez raison dans un sens. Ou vous aviez, plutôt. Mais il y a également des vérités tellement simples, trop peut-être, qui ne peuvent pas se dire. Car elles perdent tout leur charme à cause de cette facilité effarante, et vous le savez encore mieux que moi, j’en suis persuadée. Si je reprenais nos premiers mots échangés, sachez que vous n'êtes pas capable de m'offrir ce dont j'ai réellement besoin. Cela ne coûte rien d'essayer.
Ouvrez-moi.
Non, partez d’ici.
Vous me faites chier, je ne bougerai pas.
Miss Swan, laissez-moi tranquille.
J’entends encore votre corps tomber contre une porte. Etait-ce bien le vôtre, ou l’exaspération du mien?
Dites-moi que c'est quelqu'un qui a fait ça.
C'est quelqu'un qui a fait ça.

[…]Je vois. Bonne fin de soirée.
Vous savez autant que moi que la vue est magnifique.
Il y avait un troll pour commencer. J’avais mal visé son arrière-train, ce qui est le comble pour une elfe. Cette autre fois-là, c’était un vautour dont j’avais tiré la plume. Vous ai-je dit que je prévoyais d’accrocher la barbe d’un nain à un lampadaire pour la suite?
Comment allez-vous sinon?
Vous vous en moquez, rappelez-vous.
Miss Swan... Permettez-moi... Vous m'emmerdez.
Vous savez que c'est qui je suis.
Offrez-moi la vue.
N'osez plus jamais me donner de leçon.
Le verre n’était qu’une excuse de plus, cette fois encore, vous savez. Au fond.
Je voulais arriver à la hauteur de l’image que je me fais de vous. Je parle d’image car je sais que vous trouveriez à redire et qu’avec ce terme, je me garde de parler de vérité ou de faux-semblants.
Mais je ne vous félicite pas. D’une quelconque manière, vous vous êtes rabaissée à mon niveau.
Je ne sais même pas si vous avez ressenti la même chose, en fait. Parce que ni les mots ou les morts ne sont suffisants pour exprimer ce qu’une éternité peut emmagasiner.
Aucune nouvelle de vous... je viens de terminer mon oral…
Ils étaient pourtant nombreux les volontaires. Vous avez déconné.
Miss Swan, je sais que je n'aurai pas dû faire ça, mais ce ne sera pas l'occasion de vous dire ce que vous même me cachez.
Je me révèle plus facilement à vous que vous ne le faites, au final. Je vous signale. Et jusqu'à présent, c'était votre droit.
Ne pas prononcer ce que crie l’évidence n’est pas tout à fait ‘cacher’ les choses. C’est tout du moins une dernière palissade. Un dernier rempart invisible qui donne l’illusion d’une force intérieure et qui permet de garder le fil de l’histoire tendu. Mais vous savez, il y a des accords tacites entre âmes brisées. Je devrais donc parler de ‘Convention collective’ plus que de ‘droit’.
Pathétique, n’est-ce pas?
Je peux faire bien pire en la matière, mais ce n’est pas un concours, n’est-ce pas?
Pourquoi pas ? Cela pourrait être drôle.
Le pathétisme est une façade plutôt laide de nos ressentiments. J’aimerais dire à quel point je peux imaginer ce qu’il se passe sous vos cheveux. Mais vous me diriez de ne pas comparer l’incomparable et vous n’auriez qu’à peine raison.
Vous êtes contrariée?
Vous m'avez déjà vu, "pas contrariée"?
Non, mais la raison m'intéresse encore plus cette fois
Peut-être. Mais pour une fois, je la garderai pour moi.
Vous voyez... pourquoi je vous demande de garder votre reconnaissance.
Tout ce que je vois, je ne vous le dirai pas. Parce que vous le savez déjà. Et parce que je suis fatiguée.
…Car aucune reconnaissance ne vaudra jamais la réciprocité. Et cette réciprocité est trop fragile entre nous car quasi impossible.
Certains me traitent de ‘nulle’ ou bien de ‘sale conne’ plutôt que de ‘contrariée perpétuelle’. Mais je suis d’accord à tous les niveaux. Un réflexe de ‘victime manipulatrice’ probablement. Vous ne vous intéressez que pour pouvoir me contredire. Toutefois, je ne vous en veux pas. La reconnaissance n’est pas grand-chose étant donné la parcimonie avec laquelle les gens l’utilisent. Mais ce que j’aurais dû dire plutôt que de me renfermer, un simple mot : «Pourquoi»?
Je ne sais même pas comment dire ce que je veux dire en fait...
Ce n’est pas la peine. Quoique vous vouliez dire, c’est réciproque. J’en suis certaine.
C’est une réciprocité fragile alors, une sorte de consensus silencieux qui se dessine quand nécessaire? Elle n’existe que sous vos ‘bons jours’ ? Ou est-elle force de facilité quand les mots manquent?
J’hésite. Si tout échange se terminait ainsi… serions-nous tout simplement satisfaits? Ou bien finirions-nous par rester en continu sur ce goût d’inachevé que vous aimez tant?
Quoiqu’il nous en coûte, au fond, vous avez fini par changer d’avis. C’est le plus important.
Et vous noterez, je vous ai fait grâce d’un «J’avais raison.»
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Inutilisable IG
Et dédié à l'égo... smiley

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